Pas de quoi se loger, pas de quoi manger, pas de quoi payer sa facture d’électricité, pas de quoi changer bébé, pas de quoi se vêtir, ici, on ne laisse pas les gens dans la rue. Certains ont des demandes ponctuelles, d’autres ont des besoins sur du plus long terme, qu’importe, ils seront aidés au mieux, après l’élaboration d’un dossier personnalisé tenant compte de leurs ressources.
Les restaurants du cœur
Depuis le 9 décembre, et jusqu’au 15 avril, les bénévoles des Restos du cœur œuvrent au quotidien pour que les plus démunis puissent se nourrir. Pour la dix-neuvième année consécutive, Nancy et Michou sont fidèles au poste. « Cette année, nous aidons 300 familles et distribuons 850 colis par semaine. Tout est calculé en fonction des besoins nutritionnels hebdomadaires de la personne. Bien entendu, nous étudions chaque cas lors des inscriptions en nous basant sur un barême qui nous est communiqué par notre centre départemental. »
Au total, une vingtaine de bénévoles s’investissent sans compter, il ne s’agit pas seulement de distribuer des repas. Il faut être là le mardi pour la livraison des surgelés, le mercredi pour celle des produits frais et des produits secs, le jeudi et le vendredi pour la distribution. Puis il faut ranger, vérifier les dates de conservation, confectionner les colis. « Nous ne sommes pas des bénévoles de supermarché, souligne Nancy, la responsable. Il arrive très souvent que des gens viennent pour trouver un peu de chaleur humaine, le besoin de se confier est important et nous sommes entièrement à leur écoute. De plus en plus, des familles monoparentales, des jeunes de moins de 25 ans, de retraités se présentent. Nous avons amélioré un espace accueil pour permettre aux gens de mieux se sentir, autour d’un café et de quelques biscuits. »
Les Restos du cœur sont ouverts les mercredis, jeudis et vendredis à l’avenue Charles De Gaulle, Tél. 04 42 51 16 60.
Le secours catholique
Simone Lacroix est responsable du Secours catholique de Gardanne depuis deux ans. Devant la pauvreté croissante qui s’installe, elle aspire à améliorer le quotidien de ceux et celles qui sont dans le besoin par diverses actions. « Nous récupérons des vêtements que nous envoyons dans un atelier qui les nettoie et qui les rénove avant de les redistribuer dans les commerces de la Fibre solidaire où ils sont vendus à bas prix. Nous assurons également des séances d’accompagnement scolaire, nous effectuons des visites à domicile auprès des malades et des personnes seules, nous distribuons des bons vestimentaires et alimentaires et essayons au maximum de suivre la personne. »
Puis il y a tout un travail relationnel qui s’articule autour de ces actions. Tous les lundis après-midi, des ateliers artistiques sont mis en place dans la salle de la paroisse : art floral, dessin, écriture, poterie, collage de serviettes, « ces rencontres permettent aux gens de sortir de leur domicile, d’oublier un instant les problèmes, de côtoyer d’autres personnes. On essaie aussi d’organiser quelques sorties annuelles dans les alentours, » poursuit Simone Lacroix. Pour elle, comme pour l’ensemble des bénévoles de la structure, l’implication est forte, la difficulté de ne pas trop prendre sur soi est un véritable défi.
Le local du Secours catholique est installé dans la cour de l’église. Une permanence accueil est ouverte le mardi de 14h à 16h et le vendredi de 9h à 11h. Tél. 04 42 65 86 99.
Le secours populaire
De janvier à décembre, le Secours populaire distribue, à raison d’une fois par mois, des colis alimentaires aux personnes en grande précarité. Dans le courant de l’année, les bénévoles sont tenus de participer à quatre grandes opérations : solidarité internationale, Noël, dons par des actions et participation aux vacances. Dernièrement, une bourse aux jouets a été
organisée pour les adhérents, tous les enfants ont eu leurs jouets le 25
décembre. Comme le souligne Christelle, sa responsable, « nous essayons d’aider les gens sans tomber dans l’assistanat. Les aides sont ponctuelles, il nous arrive de participer financièrement pour payer une facture, ensuite nous mettons tout en place grâce à nos partenaires pour résoudre les difficultés le plus rapidement possible. » Puis, comme dans la plupart des associations caritatives, les personnes viennent aussi trouver un soutien moral, des réponses à leurs questions, un moment d’attention. Actuellement, Rosy, Alice, Arlette, Robert, Wassila, Mohammed et Christelle donnent beaucoup, tout ce qu’ils peuvent, mais les bénévoles ne sont pas en nombre suffisant. Le mois dernier, la réception des jouets, des vêtements a demandé des centaines d’heures de travail. « Nous ne pouvons redistribuer les jouets dans l’état où ils nous arrivent. Il faut les trier, les nettoyer, les réparer. Nous pourrions faire tellement plus si nous étions davantage, » poursuivent les bénévoles.
Le Secours populaire est ouvert au public au n°24 avenue d’Aix les lundis, mardis, jeudis et vendredis de 9h à 11h30 et de 14h à 16h.
Tél 04 42 51 28 72.
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Un CCAS qui lutte contre la solitude
Les personnes âgées tiennent une place importante dans la commune. En plus de l’animation du restaurant club Nostre Oustau, une multitude de services sont mis en place pour les aider à mieux vivre à leur domicile : le portage de repas, la télé-assistance, les aides ménagères n’en sont que quelques exemples. Pour Georges Pazzaglini, élu à l’action sociale et Georges Felouzis, directeur du CCAS, « les retraités sont des citoyens à part entière. Ils ont largement contribué à ce qu’est notre ville aujourd’hui. En cette fin d’année, nous leur offrons un colis, en guise de reconnaissance. Il est destiné à l’ensemble des retraités. Et dans ce souci permanent de lutte contre la solitude, nous avons tenu à porter nous-même ce colis au domicile de ceux qui ne peuvent se déplacer. » Avertie auparavant par courrier, 50 personnes ont ouvert leur porte aux élus et aux travailleurs sociaux. A 83 ans, Suzanne Ciavaldini en fait partie. « Je m’étais jurée de ne jamais rien demander à personne, mais je suis à bout. Je bénéficie déjà de la télé-assistance, et aujourd’hui, vous venez jusqu’à chez moi pour me porter ce colis. Je ne sais comment vous remercier. » La lumière qui brille dans ses yeux aura amplement suffi.
Une solidarité intergénérationnelle
S’il existe une somme d’associations qui œuvrent au quotidien au nom de la solidarité, il ne faut pas oublier le nombres d’actions menées ponctuellement par les particuliers, les écoliers, les collégiens, les lycéens et étudiants, le troisième âge, la municipalité.
Lotos, collectes de vêtements, de denrées alimentaires, de médicaments, de livres, tombolas, épreuves sportives, ventes d’objets au profit d’associations, Téléthon, parrainage financier par Interbus. Qu’elles soient destinées à des structures locales, nationales ou internationales, ces œuvres obtiennent toujours un grand succès. Pour ne citer qu’un exemple, nous évoquerons la collecte de jouets au profit des enfants défavorisés que les retraités du restaurant club Nostre Oustau ont organisé quelques jours avant Noël, pour le Secours populaire. Et puisque nous sommes dans cette période, nous tenions à remercier les citoyens pour leur générosité lors de la fontaine aux jouets mise en place le 9 décembre par la Ville, où 12 mètres cubes de peluches, puzzles, voitures, jeux et jouets en tout genre ont été collectés.