Rentrée scolaire

3 classes sauvées... et des questions Stéphane Conty

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La rentrée 2008-2009 aura été placée sous le signe de l’inquiétude avec la menace de 5 fermetures de classes dans les écoles primaires de la ville. La mobilisation des parents d’élèves, enseignants et élus s’est avérée payante puisqu’au final 3 classes ont été sauvées.

Le mardi 2 septembre, jour de la rentrée des élèves dans les écoles, l’heure est au décompte attentif des effectifs. Des classes sont menacées de fermeture dans cinq écoles. Jeudi après-midi le résultat tombe, trois classes sont sauvées (Fontvenelle, Prévert, Brassens) mais une classe va fermer à l’école Paul-Cézanne de même que la Clis (classe d’intégration scolaire) de l’école Albert-Bayet.

« Nous avions trois Clis à Gardanne l’année dernière aux écoles Bayet, Prévert et à Biver, explique Guy Pinet, adjoint au maire en charge du scolaire. Normalement l’effectif dans une Clis est d’une douzaine d’élèves, mais comme nous ne l’avions pas dans aucune d’elles, la Clis de Bayet va donc fermer, les élèves étant redirigés vers celles de Prévert et Biver en accord avec les parents. »

Concernant la fermeture de la classe à Paul Cézanne à Biver, avec treize élèves en moins cette année, la situation était la plus délicate. « Nous avions toutefois un espoir lié à la forte augmentation de l’effectif à la maternelle des Terrils-bleus, des élèves qui l’année prochaine seront à Cézanne. On ferme donc une classe cette année en sachant qu’il faudra très probablement la réouvrir l’année prochaine ! »

Ceci est le résultat d’une politique scolaire qui ne considère que les aspects purement mathématiques. Avec une moyenne de 30,4 élèves par classe, la maternelle des Terrils-bleus n’est en effet pas passée loin de l’ouverture d’une nouvelle classe qui intervient lorsque cette moyenne atteint... 31 élèves.

La commune nourrissait également des espoirs d’ouverture d’une section à la maternelle des Aires dont la moyenne est de 30,5 élèves par classe, mais là encore l’inspection académique ne l’a pas entendu de cette oreille. « Nous allons vers une politique de globalisation des effectifs. On raisonne maintenant en terme d’effectifs à l’échelle d’un groupe scolaire, maternelle et primaire confondus, et même à l’échelle de tous les établissements d’une commune. Un procédé qui rend plus difficiles les ouvertures de classes et plus faciles les fermetures, souligne Guy Pinet qui rappelle que, le gouvernement a annoncé la fermeture de plus de 11000 postes d’enseignants cette année. »

Une demi-heure à problème

Cette rentrée marque aussi le passage à la semaine de 4 jours de classes dans les écoles et la suppression de la demi-journée du samedi matin. L’horaire hebdomadaire d’enseignement passe ainsi de 27h à 24h, auquel s’ajoute une demi-heure journalière “d’aide individualisée” durant la pause du déjeuner pour des groupes de 6 élèves maximum. Des nouveautés qui ne vont pas sans poser problèmes et questions. Le moment de la journée est-il le mieux choisi ? Quel sera le contenu pédagogique de cette aide individualisée ? Quels élèves en bénéficieront ? Comment faire pour les élèves non demi-pensionnaires, les parents pourront- ils refuser ?

Une réforme qui génère donc de nombreuses zones d’ombre, tout comme l’instauration du “Service minimum” voté en juillet dernier, qui stipule que les mairies doivent assurer l’accueil des enfants dans les écoles les jours de grève lorsque le taux de grévistes sera supérieur à 25%. Quels personnels pour assurer ce service minimum ? Selon quels critères et dans quelles conditions ? Autant de questions sur lesquelles nous reviendrons prochainement.