Municipalité

2013, une année ambitieuse Eneriges 389 - Stéphane Conty

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C’est au puits Yvon-Morandat que le Maire Roger Meï et le Conseil municipal ont donné rendez-vous aux Gardannais le 19 janvier dernier pour la cérémonie des voeux du nouvel an. Une occasion pour faire le point sur les projets de la municipalité.

C’est devant un nombreux public qui a entièrement rempli le hall, que les danseuses de l’association Spirale danse ont ouvert cette cérémonie. Après les avoir félicitées et remerciées pour leur prestation, le Maire Roger Meï est revenu sur l’importance des associations dans la vie de la commune.

« A Gardanne les 210 associations et presque 2000 bénévoles jouent un rôle primordial. Nous avons encore pu le vérifier cette semaine, lors de la première réunion de concertation pour la future Maison de la vie associative dont le projet est mis en chantier. A Gardanne les lieux sont des symboles forts et ne sont pas choisis au hasard, c’est pour cela que nous sommes ici ce matin, » a souligné ensuite le Maire en abordant le volet économique de son allocution.

« Il y a dix ans, en dépit de notre engagement pour le maintien de la production minière, le dernier morceau de charbon sortait de ce puits. Si l’exploitation du charbon avait continué, le charbon serait maintenant rentable et de nombreux jeunes de Gardanne pourraient travailler ici. »

Il a présenté ensuite les projets de reconversion du site, au premier rang desquels on trouve l’hôtel d’entreprises qui accueille déjà une douzaine d’entreprises innovantes et qui bénéficie d’un partenariat avec l’incubateur du centre microélectronique de Provence Georges- Charpak. Des travaux en cours de réalisation vont permettre de recevoir d’autres entreprises dans le courant de l’année.

Les énergies renouvelables sont, avec les entreprises innovantes, les deux piliers du développement économique de Gardanne. Et là encore les projets ne manquent pas. Certains déjà réalisés, comme l’usine de biogaz de la Malespine. D’autres vont bientôt démarrer comme le parc de panneaux solaires sur le terrils des Sauvaires. C’est aussi en 2013 que doit être lancé le projet de biomasse à la centrale thermique.

A plus long terme, des études sont menées pour une éventuelle utilisation des 50 millions de m3 d’eau tiède qui se trouvent dans le soussol pour le chauffage des entreprises du site et pour les installations municipales. Autant de projets générateurs d’activité économique et d’emplois.

Outre l’aspect économique, le puits Morandat a aussi une vocation culturelle comme l’a rappelé Roger Meï. « Ce lieu est aussi destiné à devenir un pôle de culture scientifique, technique et industriel, et nous y travaillons en partenariat avec la CPA, la Région, le Département, l’État et l’École des Mines de Saint-Étienne. Ceci nous a permis de le faire labelliser pour Marseille Provence 2013 et d’y imposer la culture scientifique. »

Après avoir indiqué les grands rendez-vous gardannais de la capitale européenne de la culture, le Maire est revenu sur les projets municipaux en direction de l’enfance avec la crèche de Biver qui sera achevée au printemps, la prochaine réorganisation des écoles de Biver, ainsi que sur le projet Opéra à l’école, complément des Orchestres à l’école. Les anciens ne sont pas en reste avec le programme de rénovation du foyer du 3e âge qui vient d’être engagé et les nombreux ateliers proposés par le CCAS.

Roger Meï aborde ensuite les projets d’urbanisme achevés récemment comme la rénovation du Cours, ceux en cours de travaux comme le bassin de rétention des Molx, et ceux à venir, notamment en matière d’habitat avec un programme de nouveaux logements HLM. Les questions de sécurité sont aussi évoquées, avec la poursuite de l’installation des équipements de vidéo-protection, ainsi que la mise en place de réunions publiques par quartiers.

Enfin, le Maire est revenu sur les grands axes de la politique municipale depuis plus de trente ans. « Si Gardanne est résolument tournée vers l’avenir, c’est grâce aux choix que nous avons fait. Des choix financiers, avec un seule augmentation d’impôts en dix ans qui n’ont pas empêché une moyenne de quinze millions d’euros d’investissements chaque année, et l’un des taux d’endettement les plus faibles des communes de la région. Des choix politiques aussi, avec une vraie culture de la solidarité qui nous a dernièrement amenés à accueillir une douzaine de familles Roms (voir encadré). Nous sommes la seule ville du département à avoir pris cette disposition, nous avons donné notre part d’humanité. D’autres familles sont arrivées, nous avons demandé leur expulsion. C’est à chacun – et notamment aux autres communes – de prendre sa part de responsabilités. »

Il poursuit sur les grands changements qui s’annoncent. « Nous avons aussi fait des choix stratégiques, comme celui de rester indépendants, à l’écart de toute communauté de communes. Ceci nous a permis de maîtriser nos projets, la gestion de nos déchets et de disposer de marges de manoeuvres financières pour mettre en oeuvre une vraie politique sociale. Pourtant à la fin de l’année, nous serons contraints d’intégrer la Communauté du pays d’Aix. Et après ça il va y avoir le projet de Marseille Métropole (lire p. 14). Vous vous rendez compte ? C’est le Maire de Marseille qui va prendre les rênes. Nous allons devoir payer pour la gestion de Marseille. »

Le discours achevé, une visite du site a été proposée par l’association d’anciens mineurs Loisirs solidarité retraite, accompagnée de la chargée de projet pour la ville du pôle culturel et de Marseille Provence 2013, qui a elle abordé les développements culturels à venir des lieux.

Motion du Conseil municipal

Lors de la séance du 6 décembre 2012, le Conseil municipal a voté à l’unanimité un texte de rejet et de condamnation, autant sur la forme que sur le contenu, d’une pétition qui circule dans la ville à propos des Roms.

Cette pétition non signée accuse la population des Roms d’un certain nombre de faits aussi graves que fantaisistes et qui appelle clairement à la haine. Ce procédé relève d’un autre âge, il rappelle ceux empruntés aux heures les plus sombres de ce pays, à savoir “accuser” des populations entières non pas pour ce qu’elles font mais pour ce qu’elles sont. Les appelants de cette pétition n’assument pas leur appel en ne le signant pas et en usurpant l’identité de 20 000 habitants à travers les mots “Gardannais et Bivérois.” Ils trompent les gens qu’ils appellent à signer en leur faisant porter la responsabilité juridique d’un appel à la haine, puisque chaque signataire peut faire l’objet d’une procédure pour appel à la haine condamnable par nos lois de la République.

Les élus de la République que nous sommes rappellent leur attachement aux valeurs de la solidarité, de la fraternité et de la liberté. Ces valeurs sont inaliénables et ne sauraient être appliquées au gré des populations car elles sont universelles. Il est proposé que la Ville dépose plainte en faisant appel à la Halde (Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité).