Environnement

Quand tombe la neige Bruno Colombari

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Le salage des rues et des trottoirs est mis en oeuvre rapidement par les services techniques municipaux en cas de chute de neige, comme cela s’est produit le 15 novembre dernier. Le plan neige prévoit toutefois des priorités.

C’est un peu après 14 heures, le jeudi 15 novembre, que des flocons se sont mis à tomber sur Gardanne. Doucement tout d’abord, puis de plus en plus fort, ils ont recouvert les toits d’une pellicule blanche du plus bel effet, quarante jours avant Noël. Il faut remonter à 1999, avec de la neige le 20 novembre, pour retrouver un pareil phénomène en plein milieu de l’automne.

Et comme d’habitude, certains se sont affolés, craignant de ne pas pouvoir rentrer chez soi ou anticipant la sortie des écoles. « Nous avons eu de nombreux appels téléphoniques dans l’après-midi, témoigne Guillaume Valade, responsable du Centre technique municipal (CTM). Des gens nous demandaient quand est-ce que nous viendrions saler les routes, par exemple.  »

A Gardanne, il existe un plan neige pour faire face à ce genre de situation. Il peut être mis en place préventivement, en cas d’alerte météo. Le personnel du CTM équipe alors deux véhicules de lames, un camion qui transporte la saleuse et un tractopelle.

Pour parer aux besoins, la Ville dispose à partir du mois d’octobre d’un stock de 25 tonnes de sel. « Ensuite, nous organisons un salage le plus près possible de la chute de neige, pour ne pas perturber la circulation, et pour que le sel ne soit pas dispersé par le passage des voitures. »

Sont traités en priorité la chaussée sur les principaux axes de circulation à Gardanne et à Biver, les accès aux bâtiments sensibles accueillant du public comme les écoles, les crèches, le centre médical ou la maison de retraite, les rues en pente de la vieille ville qui peuvent vite devenir glissantes et enfin les trottoirs et les esplanades.

Une vérification tous les matins

Il arrive aussi, comme pour le 15 novembre, que les chutes de neige ne soient pas prévues. En moins de deux heures, le dispositif se met alors en place, avec plus ou moins de personnel en fonction des besoins. « Nous avons salé à la nuit tombée parce qu’il y avait un risque de gel alors que les chaussées étaient détrempées, explique Guillaume Valade. Une équipe de quatre personnes a fait une tournée entre 22h et 1h du matin sur les axes principaux, alors que la température était négative. Et le matin du 16 novembre, l’équipe voirie a commencé plus tôt que d’habitude pour saler à nouveau avant que la circulation ne reprenne. »

Le même dispositif s’applique en effet en cas de verglas, plus difficile à détecter que des chutes de neige. « L’équipe qui vérifie tous les matins l’éclairage public connait les points sensibles où la chaussée risque d’être verglacée en priorité. »

Rappelons que les habitants sont tenus de déneiger devant leur maison et les accès privés à leur garage, ce n’est pas du ressort de la ville. De même, cette dernière ne fournit pas du sel aux particuliers. « En revanche, il est toujours possible de nous signaler des endroits où la glace et la neige persistent plusieurs jours, comme des impasses par exemple. Nous en tenons compte, une fois que les axes prioritaires ont été dégagés. »