L’inauguration était prévue le samedi 6 avril en début d’après-midi, mais la météo en a décidé autrement : ce jour-là, il faisait un temps de novembre, pas du tout propice à la présentation de panneaux solaires sur le terril des Sauvaires. Il aura donc fallu attendre quelques jours pour que la société montpelliéraine Urbasolar, à qui E.on a confié la gestion du parc photovoltaïque, présente un panneau sur le site en présence du Maire, d’élus et de responsables de la société.
Rappelons que le projet consiste à installer sur le terril des Sauvaires (situé derrière la carrière de La Malespine), d’une surface de 17 hectares, 38200 panneaux représentant une puissance maximum de 9,36 MW en crête. De quoi avoir une production chaque année de 12400Mwh, soit l’équivalent de la consommation électrique annuelle de la moitié de la population de Gardanne (hors chauffage). Et la Ville récupèrera 200000 euros par an en échange de la mise à disposition du terrain. En ce qui concerne le choix des panneaux, Urbasolar va privilégier une entreprise française installée à Lannion (en Bretagne), mais ce choix reste conditionné par le montage financier qui n’est pas encore bouclé au moment où cet article est écrit. P
Par ailleurs, le chantier aux Sauvaires a pris du retard en raison des nombreux jours de pluie en février-mars. La pose des panneaux définitifs (ceux sur la photo sont des prototypes servant à tester le mode de fixation par lest) commencera dans la première quizaine de juin et durera tout l’été.
Arnaud Mines, président d’Urbasolar et vice-président du syndicat des énergies renouvelables, a rappelé que « le photovoltaïque, ce n’est pas l’avenir, c’est le présent. » Et que cette technologie, qui s’est développée dans les années cinquante avec la conquête spatiale, a servi dans les années 70-80 à alimenter en énergie des sites isolés, avant d’être raccordée au réseau électrique national dans les années 90-2000.
« En France, il y a encore des freins pour fabriquer des panneaux. Il faut plusieurs années pour fabriquer une usine, alors qu’en Chine c’est trois mois. Ce n’est pas qu’un problème de coût de main d’oeuvre. Et les politiques publiques changent constamment. »
LE POTENTIEL DU PHOTOVOLTAÏQUE est important : la France est l’un des cinq pays les plus ensoleillés d’Europe, les Bouches-du-Rhône sont aussi bien exposés que le Sud de l’Espagne et Gardanne bénéficie de près de 3000 heures de soleil par an. Même si, parfois, il arrive qu’il pleuve un 6 avril...