À première vue, Joyce est une collégienne comme les autres, du haut de son mètre soixante-quinze, on lui donnerait juste quelques années de plus. Pourtant, voilà bien une ado qui ne vit pas tout à fait comme les jeunes de son âge. En effet, sa passion (et ses performances !) dans le monde du tennis lui impose un emploi du temps plutôt chargé.
« J’ai commencé à jouer au tennis à l’âge de 7 ans, au tennis club de Sisteron où on habitait à l’époque. Après deux saisons, nous sommes venues avec ma mère habiter à Gardanne et j’ai cherché un club qui voulait bien de moi. Le problème c’est qu’ils avaient déjà leur effectif, les équipes étaient faites et par rapport à mon classement, ils n’ont pas pu me prendre. »
Joyce a alors poussé la porte du tennis club Gardannais où elle a rencontré Stéphan Korb, son entraîneur (et parrain) qui la suit depuis. Elle a ensuite enchaîné les tournois en individuel et en équipe, au niveau départemental, régional puis national.
CHAMPIONNE DE PROVENCE EN 2014
L’an dernier, avec Claire, Fanny et Pauline, elles ont gagné le Championnat de Provence 3e série. Au vu du classement des jeunes, la Ligue de Provence assure aux meilleurs un suivi particulier avec des cours qui sont donnés gratuitement. Au total, entre les cours à la Ligue et au club de Gardanne, ce sont en moyenne treize heures d’entraînement hebdomadaire que suit Joyce. Tout cela sans compter la centaine de matches qu’elle doit faire chaque année.
« Pour rester à la Ligue, il faut que les résultats suivent, je dois gagner en classement si je veux continuer à bénéficier de ces cours et à participer à de grandes rencontres. En 2013, en équipe, on a obtenu la quatrième place aux Championnats de France, l’an dernier, en équipe mixte, on a été éliminés rapidement. Il se peut que ces Championnats soient en individuel cette année, la Ligue décide, on ne sait pas encore. »
Quoi qu’il en soit, Joyce n’a qu’une idée en tête, devenir pro, avec peut-être en 4e une orientation en sport étude. Au collège, elle bénéficie d’un aménagement d’horaires afin de pouvoir assister à ses entraînements, ce qui ne l’empêche pas d’avoir de très bons résultats scolaires et d’être très autonome. « Entre l’école et le tennis, les allers-retours sont permanents, mais toutes les deux, on ne vit que pour ça et on y croit », conclut Valérie Lori sa maman. « Le message que je veux faire passer à ma fille ? Bats-toi je t’aiderai tant que je peux ! »