Scolaire

Tensions dans le secondaire Bruno Colombari

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Dans les collèges et lycées, le décret de Robien demandant aux professeurs d’enseigner dans plusieurs disciplines et sur plusieurs établissements a mis le feu aux poudres, alors que les moyens attribués pour la rentrée 2007 sont en baisse.

Au lycée Fourcade, le bac blanc prévu juste après les vacances de mars n’a pas eu lieu. Al’origine du mouvement de colère des enseignants FS, FO et Sud, le décret de Robien (ministre de l’Éducation nationale) imposant de nouvelles obligations de service aux enseignants. Parmi elles, les plus contestées sont l’affectation d’enseignants sur plusieurs disciplines (la bivalence) et sur plusieurs établissements et l’allongement du temps de travail sans contrepartie. Ce qui, selon les organisations syndicales, ne pourra que dégrader la qualité de l’enseignement, d’autant plus que ces mesures se doublent d’une baisse massive d’effectifs à la rentrée 2007 : 5 000 postes supprimés, qui s’ajoutent aux 20000 disparus depuis 2003.

Au collège du Pesquier, c’est le brevet blanc destiné aux élèves de troisième qui a été supprimé, après un vote des enseignants. La dotation globale horaire a été rejetée au conseil d’administration, les élus FSU et les parents d’élèves FCPE constatant que « les mesures prises par le ministère aggravent la situation en ne donnant plus automatiquement les heures de labo de sciences, de cabinet d’histoire- géographie, de TICE (informatique) et la deuxième heure de chorale. » Le CA réclame ainsi l’attribution de 82 heures de cours par semaine (4,5 postes d’enseignants) ainsi que l’augmentation de postes d’aides-éducateurs, des moyens de la vie scolaire (CPE et surveillants) et de documentation.

Au collège Gabriel-Péri, c’est le classement de l’établissement en catégorie 4 qui a mobilisé les enseignants et les parents d’élèves. Il faut savoir que les collèges sont classés de 1 à 6, en fonction de critères objectifs comme la proportion d’élèves issus de familles défavorisées, de boursiers, d’étrangers, de redoublants ainsi que le résultat des évaluations faites en sixième. De ce classement dépend la dotation globale horaire (DGH) et donc le nombre maximum d’élèves par classe. Auparavant classé en catégorie 3, le collège Péri se retrouvera en catégorie 4 à la rentrée, alors que les indicateurs n’ont pas changé. Autrement dit, l’inspection académique change les établissements de catégorie pour économiser les moyens (une méthode déjà éprouvée dans un autre contexte avec les radiations de demandeurs d’emploi).

« Nous demandons que notre établissement soit maintenu en catégorie 3 afin de ne pas voir nos effectifs augmenter dans chaque classe et pouvoir aider efficacement nos élèves provenant de milieux sociaux défavorisés, soulignent les enseignants. Nous demandons également davantage de moyens humains : surveillants supplémentaires, présence accrue de la conseillère d’orientation-psychologue, de l’assistance sociale et de l’infirmière, aides pour prendre en charge les élèves en rupture scolaire. »

Valabre ouvre ses portes

La pluie n’a pas empêché le lycée agricole de Valabre de recevoir de très nombreux visiteurs (élèves et parents) pour sa journée portes ouvertes du 31 mars. L’occasion de découvrir les filières proposées dans l’établissement (les bacs pro travaux paysagers ou services aux personnes, les BTS gestion et protection de la nature, productions horticoles, gestion et maîtrise de l’eau...) ou les métiers préparés (tractoriste, chef de cultures, ouvrier du paysage, responsable d’exploitation, berger...). Les enseignants ont conseillé les parents sur l’orientation en seconde ou la préparation du bac technologique.