Jeunesse

Riff raff et hip-hop à l’affiche Energies 306 - Loïc Taniou

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Fin novembre, malgré les premiers froids de l’hiver, des soirées particulièrement chaleureuses se sont déroulées dans la ville. Au programme, du slam et toutes les musiques qu’on aime : du rock, de la pop, du funk, du rap mais aussi de la danse hip-hop. Retour sur ces soirées.

Samedi 15 novembre, la nuit vient tout juste de tomber qu’une certaine effervescence règne au Hang’art, la petite salle de spectacle du Service jeunesse située rue Borély. Il s’agit d’un Battle qui a commencé, comprenez une compétition de break danse et de hip-hop plutôt acrobatique.

Sur un ring de danse, dessiné au sol avec du scotch, des équipes de trois danseurs se font face puis s’affrontent tour à tour avec des manches de quelques minutes. Chacun s’évertue ainsi à réaliser les meilleures figures sur des sons et scratches envoyés par le Dj PH et ses platines- disques.

Ce soir, ce sont les juniors de 13 à 17 ans qui sont dans la place et ils n’ont rien à envier à leurs aînés car les figures de style proposées sont d’un haut niveau. Mocktar et Anouar de l’association Force obscure animent la compétition, détaillent les points de règlements et présentent les équipes qui vont continuer de s’affronter à travers différentes manches jusqu’à la finale. Un jury est également là pour rendre son verdict.

Ce soir, les textes issus des ateliers slam prennent corps sur les flows hip hop

Un peu plus tard, c’est une soirée Slam contre Rap qui prend place animée par Ypnova et Dj PH. Les tchacheurs se passent successivement le micro pour envoyer leurs lyrics et paroles sur des tempos rap, un peu lents. Certains, comme Mohammed, livrent pour la première fois en public les textes qu’ils ont écrits quelques jours auparavant lors d’un atelier d’écriture et de slam proposé conjointement par le service culturel et le service jeunesse, et animé par les artistes de la compagnie du Théâtre du maquis.

Quelques dizaines de mètres plus loin, direction la Maison du Peuple où se déroule le même soir, la deuxième soirée de l’Enjoy Festival, une manifestation 100% rock organisée par l’association collectif.G. Ce soir, à l’affiche : The Portalis, No Perfect et Bwatazik. La veille, ce sont les groupes Deluxe, Rockett Queens et Lolicon qui se sont produits sur scène. The Portalis entame la soirée avec un pop rock électrique oscillant entre Beatles et musique anglaise alternative.

Après un show très apprécié par les deux cents personnes présentes, le groupe quitte la scène avant un petit entracte ludique. Comme la veille, entre les passages des groupes, un concours de Guitar Hero est proposé au public et rencontre un réel succès.

Devenir un “guitar Hero,” sur scène, le temps d’un jeu vidéo

« Cette année pour la première édition, on a eu envie de faire une animation un peu originale explique Médéric du Collectif. G. Les candidats sont issus du public après inscriptions et se produisent sur une petite scène où on a même posé des enceintes-retours pour le fun. Ils jouent alors des solos de guitare à partir du jeu vidéo projeté sur grand écran, en pianotant sur des touches de couleurs présentes sur la guitare et qui défilent également sur l’écran, restituant ainsi de vraies partitions. »

Le joueur doit reproduire les notes sans perdre le tempo, produisant des riffs de guitare saturés proches de ceux d’un Jimmy Hendrix ou d’un Angus Young en herbe. Une initiative qui a été appréciée par le public et les participants. Puis, c’est le groupe No Perfect qui monte sur scène. « Est-ce qu’il y a des fans de Rock’n’Roll, ce soir ? » interpelle le chanteur avant d’envoyer les premiers riffs de guitare.

S’ensuit un set énergique oscillant entre le punk hardcore et le ska. « Il fait pas trop froid ce soir à Gardanne ? En tout cas pas dans la Maison du Peuple, » plaisante le chanteur avant une reprise de Blues suede shoes qui fait mouche. Les No Perfect qui sévissent depuis pas mal d’années maintenant (1997), ne sont toujours pas parfaits, mais finalement c’est peut-être pour cela qu’on les aime.

Ils enchainent alors les morceaux avant de laisser place à Bwatazik, groupe de rock festif de Gardanne qui conclut la soirée avec un humour et un grain de folie douce qui commencent à rencontrer un certain succès, vu les réactions enjouées des fans.

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Energies 306
1er décembre 2008