Depuis quelques années, et l’évolution est constante, les études montrent que les retraités sont de plus en plus nombreux et qu’ils vivent de plus en plus vieux. Actuellement, on gagne cinq mois d’espérance de vie par an. Entre 1999 et 2005, chaque année, 150 Gardannais atteignent l’âge de 60 ans ; à partir de 2006 ils seront chaque année entre 250 et 300 à atteindre cet âge, et cette évolution est à prévoir sur 20 ans... Face à ce constat, il est indispensable d’anticiper les besoins de ces personnes, et de réfléchir à des activités pour les jeunes retraités. Aujourd’hui, au Centre Communal d’Action Sociale, Georges Pazzaglini, adjoint aux affaires sociales et son équipe se penchent sur la question.
« Notre principal objectif, souligne-til, est de faire en sorte que les retraités gardent un lien social, par différents moyens, c’est primordial. Les études démontrent qu’une personne âgée entourée de ses proches, qui continue à sortir, à faire ses courses, à fréquenter un foyer, à pratiquer certaines activités gardera plus longtemps son autonomie. Pour cette raison, notre rôle est de lutter contre l’isolement et la solitude. Nos actions vont au quotidien dans ce sens et nous devons persévérer dans nos efforts face à la tendance qui s’annonce. » Télé-assistance, portage de repas à domicile, aide-ménagère, animations au foyer Nostre Oustau, organisation de sorties et de repas, ces offres de service sont bien connues des retraités gardannais. Les bénéficiaires augmentent de façon considérable chaque année.
En 2007, à l’initiative de la municipalité et suite à une évaluation des besoins par la liste d’attente en établissement, un groupe de travail se mettra en place pour évaluer et analyser les demandes d’entrées en établissement afin de réfléchir à une extension du nombre de places proposées à la population âgée de Gardanne. Il va également falloir élargir le champ d’action en proposant par exemple des créneaux d’activités physiques avec le service des sports, des randonnées, des activités en collaboration avec la Médiathèque, ou encore des séances informatiques. Des projets, la municipalité en a des dizaines. « Les professionnels dans le milieu de la gérontologie ne sont pas assez nombreux, explique Georges Felouzis, directeur du CCAS, tant au niveau de la prise en charge et de l’assistance qu’au niveau de l’animation. Et cela reste un frein au développement de projets que nous voudrions mener à terme. Il y a un important travail de motivation à faire. »