Urbanisme

Réaménagement du Cours, premiers échanges Stéphane Conty

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Le cours, artère centrale de Gardanne, a besoin d’un réaménagement pour répondre dans de bonnes conditions aux fonctions d’espace public, administratif, commercial et festif qui lui sont dévolues. Partant de ce constat, la municipalité a décidé de le réhabiliter. Le pré-projet retenu par un jury a été présenté aux Gardannais le 31 mars dernier et sera suivi dans un premier temps d’une large concertation publique.

« Le réaménagement du Cours figurait dans le contrat communal. Nous nous y étions engagés. Aujourd’hui nous vous avons invités pour vous présenter le pré-projet qui a été retenu. Je tiens toutefois à préciser dès maintenant que ce qui vous est présenté ce soir vise surtout à donner de grandes lignes directrices, il est amendable et vous aurez l’occasion d’exprimer votre avis lors de réunions qui seront organisées dans les mois à venir. Nous avons besoin d’avoir votre sentiment, vos suggestions, vos idées. » C’est sur ces mots que Roger Meï a ouvert cette présentation du projet de réhabilitation du Cours qui s’est tenue le jeudi 31 mars à la Maison du Peuple, et à laquelle tous les Gardannais avaient été invités.
L’objectif de cette rencontre était non seulement de faire découvrir les grandes lignes et les grands principes du projet, mais aussi de recueillir les premières impressions et suggestions et de répondre aux premières interrogations. Roger Meï a poursuivi en définissant le cahier des charges proposé par la municipalité : « A travers ce projet, nous avons souhaité que les piétons puissent reconquérir cet espace central, sans pour autant que la circulation des véhicules s’en trouve trop pénalisée. C’est aussi l’occasion pour les commerces de pouvoir s’ouvrir sur cet espace piétonnier et de profiter au mieux des trois marchés hebdomadaires. Dans notre démarche nous avons aussi pris en compte les riverains, les taxis, l’accès et le stationnement, sans oublier nos marchés qui sont parmi les plus beaux de la région. »
A partir de ces différentes thématiques d’autres réunions seront organisées dans les mois qui viennent afin de discuter plus spécifiquement et concrètement de chacune d’entres elles. Le résultat des ces réunions débouchera sur un projet où chaque aspect sera détaillé, et qui permettra au terme de la procédure légale de débuter les travaux dans environ 18 mois, soit en fin d’année 2006.

Un projet à définir ensemble
Philippe Ghezzi, l’architecte concepteur du projet a ensuite pris la parole pour expliquer le résultat de ses travaux à l’aide de documents numériques présentés sur écran géant. « Nous avons identifié trois entités principales avec leur propre logique de fonctionnement, mais qui constituent un tout, à savoir le boulevard Carnot, l’ensemble Bontemps-Forbin et enfin le cours de la République. La réhabilitation de cet ensemble doit répondre à plusieurs objectifs. Il convient d’abord de rendre l’espace aux piétons, aux consommateurs, et donc par extension de dynamiser le commerce de centre ville. Pour cela il faut aussi favoriser l’accessibilité du cours, ce qui implique notamment de mettre en retrait les transits inter-quartiers en passant par le centre ville. Si à une époque cette circulation en centre ville se justifiait par le fait que la commune était traversée par une départementale, maintenant il existe d’autres routes qui permettent de passer ailleurs de manière plus pratique. Autre idée à prendre en compte : on a pas besoin du même espace au même moment. Si la circulation automobile semble nécessaire en semaine, on peut imaginer par exemple que le boulevard Bontemps et le cours Forbin puissent être fermés à la circulation le samedi après-midi et deviennent alors entièrement piétons, pour que ceux-ci puissent tranquillement faire du shopping ou s’attabler à la terrasse d’un café. Il y a donc nécessité de développer des espaces modulables, à l’aide de poteaux rétractables par exemple. »_ Il continue ensuite son exposé en décrivant les nouveaux axes de circulations proposés, pour chaque cours ou boulevard, les modifications de trottoirs et de places de stationnement, ainsi que les nouvelles possibilités offertes dans l’utilisation des espaces.

Premier thème : le stationnement
La parole a ensuite été donnée aux Gardannais qui avaient répondu à l’invitation et un certain nombre de points posant question sont ressortis, au premier rang desquels l’impact qu’aura le projet sur les possibilités de stationnement, notamment sur le cours lui même. Ceci a mis en exergue le double phénomène de “sur-stationnement” sur le cours, avec en parallèle une sous-utilisation des parkings qui comptent plus de 2 000 places à quelques dizaines de mètres du cours. Une des solutions envisagée serait de garder les places sur le cours gratuites pour une durée limitée et d’instaurer un système qui pourrait permettre de limiter le nombre de voitures stationnant toute la journée à la même place alors que des parkings gratuits se trouvent à proximité.
Autres aspects abordés, les modalités de mise en oeuvre de la concertation, l’avenir des platanes déjà en places dont on sait déjà qu’au moins 80 % d’entre eux seront conservés en l’état ou encore la durée des travaux (des documents visuels montrant ces modifications et présentant un échéancier de l’ensemble du projet vous seront donnés dans le journal énergies). Au final, cette présentation s’est déroulée dans une ambiance sereine qui a permis de dégager quelques premières pistes de réflexions. Celles-ci seront développées lors des réunions thématiques qui se dérouleront dans les mois qui viennent et dont nous vous tiendrons informés.