C’EST PEU DIRE QUE CERTAINS SPORTS FÉMININS N’ONT PAS TOUTE L’ATTENTION QU’ILS MÉRITENT. C’était quand la dernière fois que vous avez regardé un match de foot féminin ? Ou même de hand ? A part le patinage artistique, et encore, pas grand chose à se mettre sous la dent à une heure de grande écoute... Pourtant, au volley, par exemple, on est loin de s’ennuyer. Ce dimanche aprèsmidi, au Cosec du Pesquier, on a bien cru que l’affaire serait rapidement pliée, tant les Gardannaises du Cles semblaient maîtriser leur sujet face à Brive-la-Gaillarde l’emportant 25 à 15 dans le premier set. C’était sans compter la niaque de Brive, qui remontait 23 à 25 dans le deuxième jeu, avant de prendre le troisième 25 à 23... quelques péripéties plus tard, Gardanne finissait par l’emporter, mais non sans mal.
L’ENJEU, POUR LES DEUX ADVERSAIRES, ÉTAIT DE TAILLE : PASSER LES BARRAGES équivalent aux huitièmes de finale pour la coupe nationale Ufolep, dont les demies et les finales se tiendront en juin prochain à... Brive. Bon, d’accord, on n’ira peut-être pas jusqu’à convoquer les caméras de télé. Mais tout de même : rythmée, la rencontre avait aussi de quoi impressionner par son fair-play à toute épreuve entre les deux équipes sur le terrain : pas un mot plus haut que l’autre, un respect évident, et, pour ces sportives, de nombreuses carrures représentées, de la plus athlétique à la plus gironde. Bref, bienvenue dans le monde du volley féminin amateur...
« On joue pour s’amuser, présente Laure, co-responsable de la section depuis une dizaine d’années. Tout est bénévole, il n’y a pas d’entraîneur. Ce sont les plus anciens qui apprennent aux autres, souvent, ils ont quitté leur fédération et pratiquent un volley loisir, différent. C’est le principe, avec l’Ufolep d’ailleurs, tout comme avec la FSGT à laquelle leur club omnisport est adhérent. Les matchs sont auto-arbitrés, on prend un apéro ensemble après les matchs, on se connaît au fil des ans. »
La section volley du Cles compte une cinquantaine de membres, dont quinze à vingt filles, battantes, mamans, qui viennent jouer pour la bonne humeur et se défouler, comme Manon, 25 ans, comptable : « Ma grande soeur jouait au volley... il y a huit, neuf ans j’ai testé une ou deux fois, ça m’a plu, et... depuis je joue avec elle ! Pour la coupe de France Ufolep, c’est papa qui entraîne. A l’entraînement, c’est un moment convivial, on se défoule... sans en faire trop sinon la balle finit dans le filet ! Enfin, même quand on perd on peut se taper un fou-rire. » Le décor est planté : des rigolades, et de la compétition light, où les Gardannaises du volley s’en sortent pas trop mal (3e en Ufolep national il y a deux ans, bien parties cette année). S’il vous prenait l’envie de les rejoindre, sachez que la cotisation est à moins de 60 € l’année (entraînement à 20h lundi à Léo-Lagrange et jeudi au gymnase Fontvenelle).