Rythmes scolaires

Mobilisation générale pour la rentrée Energies 421 - Bruno Colombari

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CE PREMIER LUNDI MATIN DE SEPTEMBRE, ILS SONT UNE TRENTAINE DANS LA SALLE DU CONSEIL. C’est la veille de la rentrée des classes, et comme les 1889 élèves de maternelle et d’élémentaire qui s’apprêtent à reprendre le chemin de l’école, ils sont un peu stressés, c’est bien normal. Ces trente-là sont les animateurs du TAP, temps d’activités périscolaires, grande nouveauté induite par la réforme des rythmes scolaires. « Vous avez une seule mission, celle de réussir la rentrée, leur dit le maire Roger Meï. Pas pour vous, pas pour moi, mais pour les enfants. »

Comme le rappelle Anthony Pontet, adjoint au scolaire, « Il y a eu une succession de rencontres pour mettre cette organisation en place. L’accent a été mis sur l’encadrement des enfants. » Sur 57 candidats reçus, 33 ont été retenus. La plupart d’entre-eux étaient vacataires depuis plusieurs années dans les écoles de la ville, où ils intervenaient à la garderie ou pendant la pause méridienne. « Ils vont passer en CDD à temps-plein jusqu’en décembre, puis après une évaluation, ils seront titularisés,  » explique Valérie Laurent, responsable du secteur Éducation. Pendant l’été, jusqu’à la dernière semaine d’août, ils ont suivi des formations aux métiers de l’animation. Et ils seront encadrés par des directrices de TAP dans chacun des groupes scolaires de la ville. « Nous vous faisons confiance dans la durée, souligne Angèle Planidis, directrice générale des services de la Ville. Les enfants doivent avoir des repères, c’est aussi par les activités périéducatives qu’ils peuvent réussir à l’école. »

Le contenu des activités des TAP a été élaboré à partir des projets d’école, comme l’explique Marc Poizat, coordinateur de la continuité éducative. « Cette continuité est importante, entre les TAP, les centres de loisirs, les sites de vacances et bien sûr les parents. Nous travaillons aussi avec des intervenants spécialisés en musique, sport, arts plastiques, prévention et médiathèque. »

La mobilisation des services dépasse donc largement ceux du secteur Éducation. « Nous avons mis des moyens financiers conséquents [500000euros, NdlR] et fait le choix du service public, conclut Yveline Primo, première adjointe. Ce n’est pas le cas partout : on l’a vu à Marseille où il n’y a aucune solution mise en place et où les enfants sont mis dehors le vendredi à 11h30. »