Le projet était ambitieux : accueillir et aider des personnes qui ont besoin d’aide et de conseils face à certaines situations d’ordre juridique, familial ou relationnel. Depuis près de six années, la Maison du droit propose donc plusieurs permanences tenues par des professionnels issus d’administrations, d’institutions et d’associations afin de tenter de répondre aux problèmes et aux questions dans ces domaines très divers.
En 2003, 1 024 personnes se sont rendues à la Maison du droit, en 2007, ce chiffre a plus que doublé, tout comme les permanences assurées. Comme le soulignent sa responsable Patricia Barlatier et Christelle Cavaleri chargée de l’accueil, « à l’ouverture, nous avions 7 permanences assurées. Nous en sommes à 17 aujourd’hui, toutes gratuites. Ce qui est primordial, c’est d’être à l’écoute des citoyens, c’est de cette façon que nous avons pu mettre en place de nouvelles permanences pour mieux répondre aux demandes. L’accueil téléphonique est également très important. Il est un premier contact avec la personne, nous essayons de bien décoder la demande de l’usager, ce qui n’est pas toujours évident . L’an dernier, nous avons reçu 2 200 personnes lors des permanences et renseigné 3270 personnes par téléphone sur 186 jours d’ouverture. »
Site pilote pour le droit du travail
D’ici quelques semaines, la Maison du droit et du citoyen accueillera un nouveau conciliateur de justice. Une permanence d’un huissier de justice a également été mise en place. Rappelons que ces personnes reçoivent le public sur rendez-vous pour des conseils et une orientation. Elles n’interviennent en aucun cas pour un suivi de dossier dans le cadre des permanences assurées à la Maison du droit.
Une permanence juridique sur le droit du travail verra le jour d’ici la fin de l’année pour laquelle Gardanne sera site pilote sur le département comme l’avait annoncé Olivier Rothé, Procureur de la République, lors de l’assemblée plénière du Comité local de sécurité et de prévention de la délinquance le 12 juin dernier. Des permanences juridiques sur le droit de la famille et de l’enfant et le droit généraliste fonctionnent déjà.
Depuis quelque temps, les demandes concernant les tutelles aux “incapables majeurs” augmentent. Un service de protection tutélaire (Société d’hygiène mentale du Sud-Est) assurera une permanence qui permettra de recevoir ses usagers et d’apporter une information sur ce dispositif auprès de toute personne intéressée. Enfin, les permanences d’un écrivain public ont repris. Ce service proposera une aide à l’écriture ou une explication des documents administratifs. Il s’inscrit en droite ligne dans l’action municipale de lutte contre l’illettrisme.
Régler les problèmes de voisinage
L’an dernier, la Maison du droit a accueilli les habitants de 25 communes environnantes mais les Gardannais restent les plus nombreux à la fréquenter. « Les demandes sont très diverses, même si certaines sont plus nombreuses que d’autres, rappellent Patricia Barlatier et Christèle Cavaleri. Les problèmes d’ordre juridique, par exemple, ont concerné 62% des personnes. L’intervenante de l’association “Stop Violences femmes” a reçu 31 personnes en 2007. Souvent, ces dernières ont besoin d’écoute et de soutien, d’une aide à la prise de décision, aux diverses procédures et démarches à engager. Nous rappelons que ces rendez- vous sont assurés par des professionnels, dans le respect de l’ intimité et de la confidentialité. »
Dernièrement, une permanence concernant la médiation de voisinage a été mise en place, encore une spécificité de la Maison du droit. « Nous nous sommes rendu compte que ces problèmes étaient importants, explique Yveline Primo, première adjointe. Du bruit au vandalisme en passant par la gêne occasionnée par les animaux, les situations peuvent très vite devenir insupportables. Nous espérons à travers cette permanence mensuelle aider les personnes à renouer le dialogue afin de mettre fin à d’éventuels conflits et vivre ainsi plus sereinement au sein du quartier. »
Pour cela, une médiatrice effectue un travail en relation avec les bailleurs et les habitants de certains quartiers afin de résoudre des situations conflictuelles et amener chaque partie à prendre la mesure de ses responsabilités.