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Les Gardannaises n’ont peur de rien Energies 350 - Bruno Colombari

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Toujours en course pour la montée en deuxième division, les féminines de l’AS Gardanne ont tenu tête à Nîmes, en 32e de finale du Challenge de France le 30 janvier dernier, ne s’inclinant qu’à quatre minutes de la fin (1-2).

Ce dimanche-là, les handballeurs s’apprêtent a conquérir leur quatrième titre mondial à Malmö. Quelques heures plus tôt, au stade Savine, les féminines de l’AS Gardanne tentent pour leur part un autre défi, celui d’atteindre les seizièmes de finale du Challenge de France, l’équivalent de la coupe de France masculine.

Face à elles, des Nîmoises qui évoluent au niveau supérieur, en deuxième division nationale. « Une équipe féminine, c’est une équipe comme une autre, souligne Marcel Tachdjian, président de l’ASG. Cette section existe depuis 2004, on l’a construite petit à petit, elle est encore jeune. On a une quarantaine de licenciées, des moins de 15 ans aux seniors. La saison prochaine, il faut qu’on monte une équipe en U18 à onze, c’est indispensable si on veut progresser. »

Fabrice Salle, l’entraîneur des seniors, ne dit pas le contraire : « on a besoin d’une vraie équipe réserve pour compléter l’équipe senior. Celle-ci est de qualité, ce n’est pas par hasard qu’on est deuxième de la DH Élite et toujours en course pour l’accession en D2, et la majorité des joueuses ont évolué dans des équipes de D1 ou de D2. Mais il faut se renforcer, y compris en montant une section U11 pour couvrir toutes les tranches d’âge. » D’autant que les jeunes les plus prometteuses comme Alison Branchereau et Johana Geairain risquent de partir, alors que les plus expérimentées, comme Sylvie Espel (qui entraîne les U15), jouent sans doute leur dernière saison.

Face à Nîmes, tout avait pourtant bien commencé. Très motivées, les Gardannaises gagnent les duels et empêchent les Gardoises de poser leur jeu. Johana Geairain, surveillée de près, se crée une très belle occasion côté gauche de la surface mais tarde un peu à frapper. Après vingt minutes de jeu, l’ASG ouvre logiquement le score sur un somptueux coup-franc de Tania Renda à longue portée, une bonne trentaine de mètres. Mais les Nîmoises vont revenir juste avant la mi-temps sur un centre repris de près.

En deuxième période, les Gardannaises jouent le contre pour ne pas s’épuiser, une tactique qui manque de peu d’aboutir sur deux belles occasions : un coup-franc lointain de Tania Renda que Ludivine Montagna manque de dévier dans le but, et une ouverture millimétrée de Johana Geairain pour Tania Renda signalée hors-jeu alors qu’elle avait éliminé la gardienne nîmoise. Les Bleues finiront par s’imposer en accélérant le jeu et en marquant sur corner à cinq minutes de la fin.

Fabrice Salle n’était pourtant pas trop déçu : « je suis content de notre prestation, c’était un match d’un bon niveau. On va maintenant jouer une place pour les quarts de finale de coupe de Provence, et les phases de barrage pour monter en D2. » Des barrages qui auront lieu entre mars et mai entre les 24 meilleures équipes de la catégorie Élite. Six d’entre elles accèderont au niveau supérieur.