Habitat

La résidence sociale répondra aux besoins Carole Nerini

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En juillet 2003, la Ville de Gardanne a signé une convention avec la Sonacotra (aujourd’hui Adoma) définissant un projet de création d’une résidence sociale. Construite sur un terrain communal dans le quartier du Cativel, elle devrait accueillir les premiers résidents dès le mois de juillet.

« Quand on décide d’éradiquer l’habitat insalubre, il faut proposer aux mal-logés une alternative qui soit digne  » a lancé Roger Meï lors d’une visite de la résidence sociale Abbé-Pierre le 24 mai dernier. Élus, travailleurs sociaux et riverains ont été conquis par l’aménagement de cette bâtisse dont les travaux devraient être terminés dans quelques semaines. Tout est clair, spacieux, des espaces communs aux appartements.

Pour le directeur régional d’Adoma, M. Roumagère, « Gardanne a fait le choix de se battre contre l’habitat indigne et dans ce cas, deux solutions existent. Soit on met les gens dehors, soit on cherche un moyen plus humain de les sortir de là. La municipalité a tranché. » Cette résidence répondra à des besoins temporaires en matière de logement et devra offrir un temps de séjour nécessaire, de deux mois à deux ans, pour permettre aux personnes de poursuivre le parcours d’insertion dans lequel elles sont engagées.

Ce projet de développement social a été étudié afin de faciliter l’intégration de tous les résidents. Un accompagnement social des ménages sera réalisé, si nécessaire, par les partenaires sociaux référents à leur entrée dans les lieux. Cette résidence répondra aux besoins de la commune pour des habitants de Gardanne vivant dans des logements indignes, pour des travailleurs migrants hébergés dans des logements insalubres, pour des jeunes en rupture familiale ou en décohabitation, pour des personnes isolées, couples, familles monoparentales ou couples avec un ou deux enfants ayant de faibles ressources, ou pour des étudiants boursiers. D’autres besoins existent et seront pris en compte lors de la réhabilitation d’immeubles dans le centre ancien notament.

Les aider à se réinsérer

Les logements sont répartis sur les deux étages du bâtiment, le rez-de-chaussée étant majoritairement réservé aux espaces communs et au personnel de la résidence. L’ensemble est composé de 15 T1 de 18 m2, de 9 T1 de 21 m2 dont 4 pouvant accueillir des personnes à mobilité réduite, de 12 T1 bis de 30 m2 et de 4 T2 de 46 m2 tous équipés de sanitaires privatifs et d’un coin cuisine.

Les espaces collectifs et administratifs comprendront quant à eux une salle de réunion, une cafétéria, une lingerie, une laverie, deux bureaux, une salle d’attente et des locaux pour le personnel. Ces logements sont soumis au paiement d’une redevance dont les occupants devront s’acquitter chaque mois et entrent dans le cadre d’une Aide Personnalisée au Logement.

« Aujourd’hui, souligne Roger Meï, nous sommes fiers d’avoir réalisé ce projet. En parallèle, nous continuons d’acheter des logements pour les remettre en état et faire en sorte qu’ils fassent partie des logements sociaux repartis dans la ville qui seront également gérés par Adoma. »

A la fin de la visite, la chorale du Secours catholique a interprété une chanson en hommage à l’abbé Pierre, dont les paroles ont été écrites par l’atelier d’écriture de cette association le jour de sa mort. Un moment d’émotion.