Médiathèque

L’adieu des Gardannais à Mandela Energies 408 - Bruno Colombari

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SAMEDI 14 DÉCEMBRE, ils étaient près d’une centaine dans le hall de la médiathèque pour rendre un dernier hommage à Nelson Mandela. Pas de protocole, pas de grandiloquence mais beaucoup de simplicité et de chaleur humaine, comme on sait le faire à Gardanne : juste après l’hymne sudafricain, une dizaine d’élèves de l’école Lucie-Aubrac déclinent le poème de Paul Éluard, Liberté j’écris ton nom, en terminant par un vibrant « Merci, monsieur Mandela. »

Pour la Médiathèque, François Le Gall lit ensuite un extrait du message de Mandela au terme du procès de Rivonia, en 1964. Puis c’est au tour d’un Gardannais de lire, avec beaucoup d’émotion, le poème qu’il a lui-même écrit : « Avant de rejoindre l’arc-en-ciel, des coeurs tu as retiré le fiel... » Roger Meï rappelle qu’il a rencontré dans sa vie « Un homme éblouissant : l’Abbé Pierre. Nelson Mandela était encore plus haut. Au-delà des discours, qu’est-ce qu’on fait ? Chez nous aussi l’apartheid existe. On a reçu des Roms qui étaient rejetés. On a considéré comme Mandela que c’étaient nos frères. Nous faisons tous partie de l’humanité, au-delà de nos différences. Quand Mme Sebati, ambassadrice d’Afrique du Sud, est venue ici en 2009, je l’ai embrassée. On m’a dit que ça ne se faisait pas, que ce n’était pas protocolaire. Elle ne m’en a pas voulu. »

Mustapha El Miri, Adjoint à la culture, se souvient : « Je suis entré en politique par le combat pour Mandela. Les mineurs de Gardanne s’étaient battus contre le charbon importé d’Afrique du Sud car les mineurs noirs de ce pays étaient traités comme des esclaves. Il faut faire attention aux discours qui s’écartent des actes. Mandela, c’est une histoire collective et un message individuel. »

Après la rediffusion du reportage vidéo du baptême de la Médiathèque, l’hommage s’est terminé par un chant xhosa, Jikele Maweni de Myriam Makeba.