Arts & Festins du monde 2008

Fenêtre ouverte sur le monde Carole Nerini

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La neuvième édition d’Arts et Festins du Monde s’est déroulée les 23 et 24 mai en centre-ville. La pluie tant redoutée n’a fait qu’une brève apparition ne gênant en rien la manifestation.

Des milliers de personnes se sont donnés rendez-vous au centre-ville le vendredi et le samedi pour déambuler autour des artisans, déguster différents mets, écouter de la musique et passer ainsi un excellent moment à la découverte des peuples.

La parade des lutins

Enfants des crèches, des centres de loisirs, retraités du foyer Nostre Oustau et de la maison de retraite du Domaine de l’olivier se sont retrouvés aux couleurs des pays de l’Est sur la pelouse du stade Savine le 21 mai. Les plus anciens avaient confectionné des gâteaux pour le goûter ainsi que des portes bonheur composés de rubans et de perles, les plus petits avaient aussi travaillé. Tour à tour, après l’intervention de la chanteuse de l’association Franco-russe qui a ouvert le bal, les enfants ont défilé autour du stade, en costumes rappelant les traditions des pays slaves.

Le final a réuni l’ensemble des participants, enfants et adultes, autour d’un grand rassemblement au beau milieu de la pelouse avec des dizaines de foulards tournoyants. Un travail avec les membres de l’association avait été réalisé au préalable dans les différentes structures sur les décors, les coiffes, les costumes, les danses et musiques traditionnelles.

En attendant l’Afrique du sud

Cette année encore, un espace a été réservé au commerce équitable, et comme l’a souligné Mustapha El Miri, adjoint à la culture, « l’idée de mettre en avant ce type de commerce est de démontrer qu’il existe à travers le monde d’autres commerces possibles, complémentaires de ceux que nous connaissons déjà, et qui aident de nombreux territoires à se développer. »

Comme l’année dernière, Albert Konan- Koffi a été accueilli entre les stands du commerce équitable. Le président de l’Observatoire international pour la non-violence s’est entretenu avec Roger Meï et Mustapha El Miri, sur la prochaine édition qui sera consacrée à l’Afrique du Sud au printemps 2009. « Vous devriez inviter Nelson Mandela ! Si vous le souhaitez, je peux intervenir auprès de l’ambassade d’Afrique du Sud, même si ce sera très difficile.  »

Albert-Konan-Koffi a également évoqué la situation Sud-africaine (des émeutes et des violences contre des travailleurs du Zimbabwé) en faisant le parallèle avec la Côte d’Ivoire et le Bénin dans les années soixante. Il a ensuite signé une pétition sur le stand du CCFD avant de s’entretenir avec les étudiants du Centre Charpak membres de l’association Ingénieurs sans frontières.

La Russie comme invitée

Assis sous la tente du village russe, une vingtaine d’enfants apprennent le maniement des lojki, des cuillères en bois qu’on utilise en tant qu’instruments de musique, à la manière des castagnettes. Un peu plus tard, à l’heure du goûter, Gisèle Isnardon vient raconter des histoires de la sorcière Babayaga et de son chaudron, et de la barrière qui entoure sa maison, une barrière faite de squelettes humains avec des crânes dans lesquels brûle un feu éternel. Puis vient le tour d’Armen Petrossian, joueur d’échecs formé par le cham pion du monde Gary Kasparov, de défier les Gardannais.

Juste à côté, on peu s’essayer au coloriage de matriochkas, les célèbres poupées russes gigognes, ou encore découvrir les subtilités de l’alphabet cyrillique en dégustant un thé. « Il y a beaucoup de russophones en France, explique Asya Willerval, elle-même ukrainienne et membre de l’alliance franco-russe. Dans la région, on trouve des russes, des ukrainiens, des géorgiens, des arméniens ou des kazakhs. Nous voulons montrer que la Russie n’est pas un pays fermé, quand on se connaît, on se comprend mieux. »

Restauration, artisanat, spectacles du monde

Des dizaines de pays se sont à nouveau réunis autour de la restauration et sa trentaine de cuisines du monde, de l’artisanat avec ses quatre-vingts exposants et de la culture avec huit spectacles et concerts. Avec un espace dédié à l’artisanat réaménagé, la promenade était plus sympathique encore, plus aérée pour apprécier les divers objets et produits propres à une multitude de régions du monde.

Un peu plus haut, l’espace restauration n’a pas désempli, les visiteurs patientant calmement devant les stands et leur diversité, puis qu’une table se libère enfin pour déguster des mets russes, chinois, antillais, malgaches, hongrois ou encore péruviens. Et parallèlement se sont enchaînés les groupes sur scène ou dans la rue, pour une autre découverte artistique. Pour le final avec le Russka show, gourmands et promeneurs se sont approchés, enchantés par la grâce des danseurs, musiciens et chanteurs.