Parmi les bonnes résolutions à prendre en cette rentrée, pourquoi ne pas penser aux transports en commun ? Vu la courbe exponentielle du prix de l’essence, la question mérite en tout cas d’être posée. A raison d’1,50 euro le litre (prix moyen constaté à Gardanne début juillet pour du carburant sans plomb 95), mieux vaut bien réfléchir avant de prendre sa voiture, surtout pour des distances courtes.
Rappelons le calcul de l’administration fiscale pour le remboursement des frais de déplacement (chiffres 2007) : pour un véhicule de 5CV sur 5 000 km/an, le coût au kilomètre est estimé à 50 centimes d’euro. Une estimation basse puisqu’elle ne tient pas compte des frais de stationnement (gratuit à Gardanne, mais ce n’est pas le cas partout), ni de péage, ni des intérêts sur un éventuel crédit automobile.
Le réseau Interbus existe à Gardanne depuis 1990. A l’origine simple réseau urbain composé de deux lignes et appelé Gardanne Bus, il devient intercommunal en 1994 et s’élargit à Gréasque, Fuveau et Mimet. Il compte désormais dix lignes (la dernière, ouverte en 2007, dessert le quartier du Claou et le centre microélectronique Charpak), dont six internes à la commune (voir détail ci-contre). En 2007, 350 000 voyageurs ont été transportés, dont 126 500 sur Gardanne.
62 centimes le voyage
Prendre le bus, est-ce cher ? Acheté à l’unité, le ticket coûte 1 euro. Mais si vous achetez un carnet de 10, le prix du trajet descend à 62 centimes (et même à 34 centimes pour les plus de 60 ans). Et la carte d’abonnement mensuel revient à 19,80 euros, et à 9,50 euros pour les plus de 65 ans. A ces tarifs-là, prendre le bus, c’est vraiment une affaire intéressante.
D’autant que le réseau Interbus propose des véhicules tout confort : des plus grands pour les services scolaires (110 places) aux minibus de 21 places (lignes 3, 5,6,7, 8 et 10) très conviviaux avec leur rotonde à l’arrière en passant par les véhicules de 70 places (lignes 1, 2 et 4), ils disposent de planchers surbaissés qui les rendent faciles d’accès. Quant aux 24 chauffeurs du réseau, dont trois femmes, ils sont bien entendu à votre service et connaissent bien les habitués.
Le point central du réseau, c’est la gare routière. Toutes les lignes partent de là et y arrivent, hormis la ligne 9 (hameau de Valabre - Jean de Bouc) qui ne fait qu’y passer. Parmi les projets d’Interbus, il y a d’ailleurs l’installation d’un kiosque d’information permanent à la gare routière, qui centraliserait l’information et la vente de billets et d’abonnements.
Le train revient le 14 décembre
La gare routière prendra encore plus d’importance à partir de la mi-décembre, quand la ligne SNCF Aix- Marseille sera réouverte après deux ans de travaux. Avec des trains toutes les vingt minutes aux heures de pointe, un trafic doublé (96 trains par jour au lieu de 45 en 2006) et des rames neuves, on peut espérer beaucoup plus que les malheureux 4000 passagers par jour entre les deux plus grandes villes du département.
Les navettes de bus mises en place pendant les travaux ont plutôt bien fonctionné, avec une fréquence de rotation élevée, puisqu’on met moins de monde dans un bus que dans un train. Mais cet avantage était vite perdu par les interminables détours au départ et à l’arrivée de la gare Saint-Charles, sans même parler des embouteillages endémiques sur l’autoroute Nord, saturée aux heures de pointe. Le retour du train devrait donc à la fois améliorer la circulation sur cet axe et réduire un peu la pollution à l’ozone, pour une grande partie générée par les voitures et les camions.
En attendant, n’oubliez pas la semaine des transports, du 15 au 21 septembre prochain. Les matins de marché (mercredi, vendredi et dimanche), le bus sera gratuit sur tout le réseau, et un petit déjeuner sera offert