ENTRE ORCHESTRES À L’ÉCOLE, ÉCOLES EN SCÈNES ET DANSE À L’ÉCOLE OU ENCORE SCIENCES À L’ÉCOLE (en projet) : Opéra à l’école fait chanter les petits de maternelle et primaire. Piloté par la médiathèque Nelson-Mandela dans le cadre des actions de médiation culturelle de la Ville, Opéra à l’école avait l’année dernière emmené les écoliers de la maternelle Veline et de l’école primaire Bayet sur les chemins de Carmen, célèbre oeuvre de Bizet, mais aussi de chants russes et napolitains, grâce au tutorat de la cantatrice Gayané Hovhannisyan.
Cette année, c’est l’équipe du prestigieux Festival d’Art Lyrique d’Aix-en-Provence que la médiathèque a commissionné. Mazette ! Comme l’explique Frédérique Tessier, son responsable du service éducatif : « Nous avions déjà travaillé dans le passé avec “Orchestres à l’école.” Comme toutes les grandes structures culturelles, le Festival fait de la médiation auprès des jeunes. C’est une volonté très forte de notre directeur, Bernard Foccroule, qui a repris le Festival en 2007 à cette condition. Il y a pour nous cette idée qu’on ne peut pas toujours travailler en direction du même public. Il faut chercher à le renouveler. Et à Gardanne on est très bien reçus et encadrés par la médiathèque et les enseignants, on n’est pas lâchés seuls face aux élèves. Il y a une cohérence, avec de bons relais en classe. On sait que sans les enseignants de doute façon, on ne peut arriver à rien ! »
LA VILLE MET AUSSI LA MAIN À LA POCHE, notamment pour assurer les vacations de Jeanne Alcaraz (chanteuse accordéoniste diplômée d’état pour l’enseignement en écoles) auprès des petites section jusqu’au CE2, tandis qu’Anne Périssé dit Préchacq, chanteuse et chef de choeur, assure l’accompagnement des CM1 et CM2 avec le pianiste Fred Isoletta. Anne et sa voix délicate ont présenté le projet 2013 - 2014 avec un mini-concert face aux parents, fin novembre dernier. Il s’agit de plancher sur Golden Vanity, un opéra de Benjamin Britten, qui raconte l’histoire d’un très jeune marin, brave et courageux, qui sert sur le Golden Vanity.
Face à une attaque de pirates, le marin se porte volontaire pour aller couler le navire adverse, en échange de la main de la fille du capitaine. Tope là, lui dit le capitaine, qui laissera, malgré sa victoire, le petit héros se noyer. La morale de l’histoire ? Amour et différence de classe ne font pas bon ménage. Ne serait-ce pas un peu hard pour des petits qui ont encore des étoiles plein les yeux ? « Pas du tout, nous détrompe Frédérique Tessier. Les jeunes comprennent très bien. Et puis on va y aller doucement, on va commencer par traiter du propos artistique avant d’aborder la morale. »
Si les chansons de Britten apparaissent très douces à l’oreille, l’ambition d’Opéra à l’école elle, semble cette année sans limites !