Mémoire

Eglise Sainte-Marie : cent ans d'histoire Carole Nerini

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Pour célébrer le centenaire de l’église, la paroisse a organisé une conférence le 6 octobre, ainsi qu’une exposition. En ce vendredi soir, la salle Benoît Labre est comble, pendant plus de deux heures, Jean Toni va retracer un siècle d’histoire paroissiale.

Le 7 octobre 1906, Monseigneur Bonnefoy, archevêque d’Aix-en-Provence bénit l’église Sainte-Marie, après de longues années de travaux et d’attente pour les paroissiens. Cent ans plus tard, une conférence est donnée dans la grande salle paroissiale, un rendezvous qui a réuni plus de cent personnes. Humblement, évoquant sa non prétention d’être historien, l’Amiral Jean Toni prend la parole, et jusqu’à 23 heures, ne la quittera plus. Voici, en résumé, quelques extraits de cette soirée...

Nous sommes dans les années 1880. L’ancienne église menace chaque jour de s’effondrer. Entre 1880 et 1895, le Père Meissonnier va s’épuiser à trouver un emplacement pour la construction de la nouvelle église, mais le projet avance à petits pas. Après une longue période de dossiers rejetés, d’argent rendu aux souscripteurs, de déceptions, l’espoir renaît en 1901, lorsqu’après la messe le Maire de l’époque, Maurel Agricol décide de fermer l’église, devenue beaucoup trop menaçante. C’est la chapelle de l’hospice, totalement inadaptée qui a pris le relais avec ses 40m2, en attendant de voir avancer le projet de la nouvelle église. Les paroissiens désespèrent et fuient. C’est le 12 juillet 1905 que les fondations sont creusées, sur un terrain saturé en argile et en eau où il faudra multiplier les pilotis. Le projet architectural va également beaucoup évoluer et on passera bien vite à un projet de style gothique du 13e siècle à l’architecture que nous lui connaissons aujourd’hui. Dans le temps, certains l’appelaient même “La grange”. Le curé de l’époque, M. Bicheron, s’improvise architecte, conducteur des travaux, et veut faire une grande église avec un minimum d’argent en un minimum de temps. La qualité des matériaux s’en ressent, l’entrepreneur, se sentant déshonoré menace à plusieurs reprises d’abandonner le chantier. L’église fut achevée en une année, sans clocher, et sera très modestement meublée. Elle aura coûté 80 000 Francs. Puis, d’année en année, les améliorations seront apportées à l’église : dallage, chauffage, électricité, réfection de la toiture, peinture, façade... Quant à la vieille église, elle sera démolie dans les années 1930.

Un recueil se rapportant à une conférence donnée il y a quelques mois sur L’histoire de la paroisse de Gardanne est en vente à l’église. Un second document relatif à cette conférence sera également disponible dans quelques semaines.

L’église expose son histoire

Une belle exposition a également été mise en place à l’entrée de l’église avec de vieilles photographies, des objets, des vêtements, des images et autres souvenirs personnels apportés par les paroissiens. La messe commémorative du dimanche 8 octobre a été célébrée de façon un peu particulière par le Père Gross, prêtre de Gardanne, le Père Pic, prêtre de Meyreuil et le Père Alliger, ancien prêtre de Gardanne nommé Vicaire général de l’Archevêché d’Aix-en- Provence. Un apéritif animé par les associations provençales locales et préparé par les paroissiens s’est ensuite tenu sur le parvis de l’église. Roger Meï, présent pour l’occasion a tenu à inviter les personnes présentes à participer au centenaire de la mairie l’an prochain. Il a également rappelé que la Ville souhaitait continuer à « entrenenir de bonnes relations avec la communauté catholique. Quand il s’agit d’aide, on emprunte le même chemin pour soutenir l’autre.  » La Résidence sociale portera d’ailleurs le nom de Résidence Abbé-Pierre.