Si la présentation du bilan de la première charte pour l’environnement de Gardanne avait connu une participation moyenne en juillet dernier, cette réunion de concertation sur les objectifs proposés par la commune pour la nouvelle charte 2007-2013, n’a pas manqué de susciter l’intérêt avec une salle du Conseil municipal bien remplie. Roger Meï ouvre le débat, déplorant « l’absence de participation de l’État dans cette nouvelle charte, » un désengagement caractérisé par exemple par le fait qu’aucun représentant local d’un service de l’État lié à l’environnement ne se soit déplacé ce jour là.
Vient ensuite une présentation rapide de la dizaine d’engagements proposés par la commune pour les six ans à venir, qui ont été détaillés dans un document joint au numéro d’énergies publié le 1er mars (disponible dans les services municipaux et sur le site internet de la ville : www.ville-gardanne.fr).
Les points évoqués vont servir de cadre aux questions des personnes présentes, comme par exemple celle concernant l’état d’avancement des Plans de Prévention des Risques (PPR). Un sujet à propos duquel Roger Meï explique que « si les prescriptions pour le Plan de Protection des Risques Miniers (PPRM) n’ont toujours pas été données par l’État depuis le mois de janvier une antenne du BRGM, organisme chargé notamment de la surveillance des risques liés à “l’après mine” est installée au Puits Morandat. »
Une étude sur la géothermie
Effet de serre et réchauffement climatique obligent, le débat porte rapidement sur le développement des énergies renouvelables à Gardanne sur lesquelles Bernard Bastide, adjoint municipal à l’environnement apporte des précisions. « Nous avons déjà une chaudière bois à Fontvenelle et une deuxième va être prochainement installée à Biver. Les deux fonctionnent aussi bien avec des plaquettes que des granules de bois, qui pour l’heure nous viennent de Lozère. Nous souhaiterions donc accueillir à Gardanne une entreprise de transformation du bois en ces combustibles gérée par des producteurs locaux. »
Interrogé sur l’utilisation de l’énergie solaire, Roger Meï ajoute que « pour l’heure le solaire coûte cher et n’est pas rentable. Toutefois nous restons ouvert à son utilisation éventuelle. D’ailleurs nous l’utilisons déjà pour l’eau chaude dans certaines installations municipales. » Il aborde ensuite les 30 millions de m3 d’eau qui se trouvent dans les galeries de la mine et sur lesquels une étude est réalisée pour une possible utilisation en géothermie.
Viennent ensuite les questions sur les pollutions industrielles et sur celles liées aux transports, des questions délicates et complexes à propos desquelles, malgré les avancées, il reste encore à faire.
Une soirée riche de débats et d’idées qui viendront enrichir l’élaboration finale de la charte pour l’environnement de Gardanne 2007-2013 dont nous vous tiendrons informés des prochaines échéances.