Le soleil brille et la température est agréable en cette matinée du dimanche 18 mars. Le temps idéal pour une journée de randonnée dans le massif de l’Étoile. Rendez-vous est donné à 9h30 devant la poste de Mimet, point de départ pour l’excursion avec comme guide du jour Gilles Campana, fondateur et animateur de l’association.
Les 33 participants de tous âges arrivent petit à petit. Gilles rappelle les consignes de sécurité et explique le cadre de la balade. La marche débute par une petite ascension jusque sur la crête du massif, alternant piste DFCI et sentier à flanc de colline. Après 20 mn, premier arrêt sur un surplomb rocheux et premières explications de Gilles : « En dessous nous voyons le village de Mimet, dont l’étymologie du nom à une racine celto- ligure, les populations qui vécurent dans la région avant l’arrivée des grecs et des romains il y a plus de 2000 ans. Là-bas nous avons la vallée de l’Arc avec la Sainte-Victoire, et plus loin, le Luberon, le Ventoux et les Alpilles. »
Après qu’il ait répondu aux questions, l’ascension reprend avec de temps à autre un bref arrêt pour découvrir telle ou telle espèce d’arbre, de fleur ou d’insecte, et toujours des recommandations pour le respect des lieux, les gestes à éviter comme le passage hors des sentiers, source de ravinement et d’érosion des sols.
Don Camillo et Pépone
Arrivés sur la crête du massif, la vue s’étend au sud sur Marseille, le Garlaban, les Calanques. « La chaîne de l’Étoile et les massifs voisins comme le Garlaban, le Regagnas ou les monts Aurélien sont apparus il y a 200 millions d’années. Avant ici il n’y avait que la mer. Le chemin que nous allons emprunter maintenant passe dans un environnement dolomitique dont la roche est en fait un ancien récif de corail » explique Gilles. La marche reprend ensuite pour atteindre la grotte aux fées, lieu prévu pour la pause déjeuner, moment convivial.
L’après-midi, le chemin du retour passera par Saint-Savournin, anciennement Sanctus-Saturninus en référence au temple de Saturne qui y avait été construit par les Romains, mais aussi par les ruines du château qui dominent le village et par la croix, érigée au début du 20e siècle par les catholiques du village pour “narguer” les laïcs avec lesquels ils étaient en conflit. « Quand on lit les textes relatifs à cette période de l’histoire du village, on se croirait dans Don Camillo et Pepone » s’amuse Gilles.
Retour à Mimet à 17h, les yeux pleins de ces magnifiques paysages. Prochains rendez-vous, randonnée en Luberon le 15 avril sur le plateau des Claparèdes, une journée pour découvrir l’apiculture et un stage pour apprendre à faire le pain. Tout un programme...
Renseignements au 06 18 22 68 97