Du chant, de la musique, de la danse,
des contes, de l’artisanat et des plats
cuisinés venus des cinq continents se
sont installés sur le cours les 20 et 21
mai derniers. La promotion de cette
manifestation n’est plus à faire, elle
est attendue par des milliers de personnes
de toute la région.
On y vient
en famille, entre amis, à tous moments
de la journée pour écouter les groupes,
découvrir les ambiances latino, admirer
les danseuses brésiliennes. Puis on
y reste pour flâner parmi les artisans,
prendre le temps d’échanger quelques
mots sur les techniques et le savoir faire
de chacun ; on se renseigne sur les
vertus de certains produits exotiques,
on se laisse tenter par les tissus, les bijoux,
les objets de décoration, les porte-
bonheur, on part à la découverte des
traditions du Maroc, du Pérou, du Népal,
du Viêt-nam.
« On retrouve ici toutes
les valeurs que nous avons perdues, »
déclare un couple de retraités, s’adressant
à un artisan. « Les gens prennent
le temps de discuter, il y a un
échange très riche qui s’installe entre vous et nous. On apprend plein de choses
sur les produits proposés, on sait
d’où ils viennent, pourquoi ils sont fabriqués
avec tel ou tel matériau, à quoi
ils servent. On est complètement déconnecté
du quotidien et on sent bien
que les exposants prennent plaisir à
faire partager leurs connaissances. »
Enfin, on s’y attarde bien volontiers
quand l’heure de se restaurer a sonné.
Pour certains, elle sonne d’ailleurs très
tôt. Car à ce moment-là, il faut se serrer
les coudes, dans tous les sens du
terme, il n’y aura pas de place pour
tout le monde. Les employés municipaux
chargés de veiller au bon déroulement
des repas vont d’une table à
l’autre, priant les personnes installées
de ne pas réserver les tables et de ne
pas trop s’attarder.
« Il y en a qui comprennent,
d’autres pas. Après tout, la
fête est populaire et si chacun met un peu du sien, tout le monde peut se restaurer
sur place. Heureusement, l’ambiance
est détendue, beaucoup ont pris
leur mal en patience, ou ont emporté
leurs plats à la maison avant de revenir
écouter les groupes de musique. »
Il est vrai que cet espace restauration connaît chaque année un succès fou ; entre les entrées de pomme de terre citronnées péruviennes, les accras, les lentilles russes, les feuilletés libanais, le poulet coco, le tajine, le couscous ou encore la paella, les hésitations sont compréhensibles. Cette année, une charte a été signée entre la municipalité et les restaurateurs (mesures d’hygiène et de sécurité, tri des déchets, tarifs limités à 7 euros pour les plats...).
Une place au
commerce équitable
sur le marché
Côté restauration, les visiteurs ont également
eu la possibilité de déguster des
plats préparés à partir de différents produits
issus du commerce équitable.
Comme l’ont souligné Christophe, Sylvain,
Stéphane et Stéphanie, créateurs
de l’équitable café à Marseille, « tre objectif est de faire la promotion
des produits du commerce équitable
en les cuisinant. On propose des galettes
hindoues à base de riz complet,
de lentilles, d’épices et de lait de coco,
du taboulé, un mélange de salades paysannes
à l’huile d’argane, du maftoul
de la Palestine. Nous en profitons pour
discuter avec les gens, répondre aux
questions qu’ils se posent sur le commerce
équitable. »
Dans le cadre de la
quinzaine du commerce équitable, les
associations Marco Polo, Épice et Citoyens
de la terre se sont retrouvées
dans un espace afin de sensibiliser le
public sur ces questions essentielles.
Après une rencontre avec l’un des responsables de Marco Polo, le maire
Roger Meï et les élus Jeannot Menfi,
Philippe Pintore et Mustapha El Miri
ont pris des engagements : « Après un
échange fructueux avec les différentes
associations présentes, nous leur avons
proposé de donner une place au commerce
équitable sur le marché du dimanche.
Nous engagerons également
une réflexion sur les différents moyens
de le valoriser, à travers des actions,
dans les cantines par exemple, à travers
des rencontres. Nous veillerons
de très près à ce que la notion de commerce
équitable bénéficie autant au
producteur qu’au consommateur. »