Rencontres du cinéma écocitoyen

Publié le

Rencontres organisées par la CEPG et le cinéma 3 Casino, avec des associations locales : CCFD, ATTAC, les AMAP de Gardanne, le collectif ROM, Artisans du Monde et le lycée agricole de Valabre.

Rendez-vous avec des images et des idées qui témoignent de la diversité des regards sur la planète et des acteurs du monde associatif, porteurs d’espoirs et de combats aux multiples formes. Au programme, des films de fiction ou documentaires, parfois présentés par leurs réalisateurs, suivis de débats avec des personnalités engagées dans les actions solidaires ou environnementales.

Agrandir le plan
2 salles classées art et essai ouvertes 7 jours sur 7
  • Adresse : 11, Cours Forbin
  • Code postal : 13120
  • Ville : Gardanne
  • Téléphone : 04 42 51 44 93 (administration) - 08 92 68 03 42 (répondeur, 0,34 €/minute)
  • Site web : http://www.cinema3casino.fr/
  • Page Facebook : https://www.facebook.com/Cinema3casino/
  • Commentaires : Tarif plein : 7,90 €. Tarif réduit : 6,70 € (sur justificatif pour les chômeurs, les étudiants, les + de 60 ans, les travailleurs handicapés et les familles nombreuses). Moins de 25 ans : 5 €. Moins de 14 ans : 4 €. Mercredi et matinée : 5 €. Abonnement : 5,75 € la place. Carte de 6 places à 34,50 € dont 3 € de frais de mise en service. Les chèques-cinéma L’Attitude 13 (émis par le Conseil général des Bouches-du-Rhône) et Ciné-lecture (émis par le Conseil régional PACA) sont acceptés.
 

Vendredi 22 mars
Dès 20h : pot d’ouverture.
20h30 : Margin call de J.C. Chandor (2012 - 1h47 - Vo sous-titrée).
Pour survivre à Wall Street, sois le premier, le meilleur ou triche. La dernière nuit d’une équipe de traders, avant le crash. Pour sauver leur peau, un seul moyen : ruiner les autres…

Débat proposé par le CCFD, animé par Henry Quinson, ancien trader, conseiller du film Des Hommes et des Dieux, écrivain (Moine des cités : de Wall Street aux quartiers Nord de Marseille), fondateur de la Fraternité Saint-Paul à Marseille, membre du CA de Loger Marseille Jeunes, enseignant en anglais et économie au lycée L’Olivier de Marseille.

Samedi 23 mars
18h30 : Mouton 2.0 - La Puce à l’oreille d’Antoine Costa et Florian Pourchi (2012 - 1h17).
Débat en présence de Florian Pourchi.
La modernisation de l’agriculture d’après-guerre portée au nom de la science et du progrès ne s’est pas imposée sans résistances. L’élevage ovin, jusque-là épargné commence à ressentir les premiers soubresauts d’une volonté d’industrialisation.
Voir le site du film

Depuis peu une nouvelle obligation oblige les éleveurs ovins à « puçer » électroniquement leurs bêtes. Ils doivent désormais mettre une puce RFID, véritable petit mouchard électronique, pour identifier leurs animaux à la place de l’habituelle boucle d’oreille ou du tatouage. Derrière la puce RFID, ses ordinateurs et ses machines il y a tout un monde qui se meurt, celui de la paysannerie.

Dans le monde machine, l’animal n’est plus qu’une usine à viande et l’éleveur un simple exécutant au service de l’industrie. Pourtant certains d’entre eux s’opposent à tout cela…

21h : Des abeilles et des hommes de Markus Imhoof (2011 - 1h28).
Ce documentaire suisse, fascinant et glaçant, livre le portrait d’une drôle d’humanité en explorant les rapports étranges que les humains entretiennent avec reines, exploratrices et ouvrières. Entre 50 et 90 % des abeilles ont disparu depuis quinze ans. Ce film fourmille (ou bourdonne) d’informations passionnantes sur l’apiculture.

Vendredi 29 mars
18h30 : Le grand retournement de Gérard Mordillat (2013 - 1h17). Débat proposé par Attac.
C’est la crise, la bourse dégringole, les banques sont au bord de la faillite, le crédit est mort ! La crise en alexandrins. « Une comédie sérieuse sur la crise financière, entre ironie et dérision cinglante, d’après une pièce de Frédéric Lordon » (Politis 24 janvier 2013).

21h : Cong Binh, la longue nuit indochinoise de Lam Lê (2013 - 1h56).
A la veille de la Seconde Guerre mondiale, 20 000 Vietnamiens étaient recrutés de force dans l’Indochine française pour venir suppléer dans les usines d’armement les ouvriers français partis sur le front allemand. Pris à tort pour des soldats, bloqués en France après la défaite de 1940, livrés à la merci des occupants allemands et des patrons collabos, ces ouvriers civils appelés Cong Binh menaient une vie de parias sous l’Occupation. Ils étaient les pionniers de la culture du riz en Camargue.

Considérés injustement comme des traîtres au Viet Nam, ils étaient pourtant tous derrière Ho Chi Minh pour l’Indépendance du pays en 1945. Le film a retrouvé une vingtaine de survivants au Viet Nam et en France. Cinq sont décédés pendant le montage du film. Ils racontent aujourd’hui le colonialisme vécu au quotidien et témoignent de l’opprobre qui a touché même leurs enfants. Une page de l’histoire entre la France et le Viet Nam honteusement occultée de la mémoire collective.

Samedi 30 mars
19h : Octobre à Paris de Jacques Panigel (1962 - 1h10).
Le documentaire Octobre à Paris de Jacques Panijel, tourné clandestinement, a été censuré pendant plus de 50 ans. Il retrace les événements du 17 octobre 1961, au cours desquels près de 30 000 Algériens manifestèrent pacifiquement dans les rues de Paris à l’appel du FLN. S’ensuivirent 11 000 arrestations et des dizaines d’assassinats (voire des centaines, selon certains historiens), dont de nombreux manifestants jetés à la Seine après avoir été tabassés, des centaines d’expulsions et des plaintes classées sans suite.

Le cinéaste étant décédé le 12 septembre 2010, Les Films de l’Atalante ont décidé de procéder à la sortie en salle de ce film martyr dans le cadre de la commémoration du 50e anniversaire de cette manifestation réprimée impitoyablement, sur ordre du tristement célèbre préfet de police Maurice Papon.

21h : Notre Monde de Thomas Lacoste (2013 - 1h59).
« Faites de la politique autrement ! » Rassemblant plus de 35 intervenants, philosophes, sociologues, économistes, magistrats, médecins, universitaires et écrivains, Notre Monde propose un espace d’expression pour travailler, comme nous y enjoint Jean–Luc Nancy à « une pensée commune ». Plus encore qu’un libre espace de parole, Notre Monde s’appuie sur un ensemble foisonnant de propositions concrètes pour agir comme un rappel essentiel, individuel et collectif : « faites de la politique » et de préférence autrement.

Thomas Lacoste, initiateur de L’Autre Campagne parallèle à la campagne présidentielle de 2007, auteur des entretiens Penser critique, kit de survie éthique et politique pour situations de crise(s) (47 films, 24h, éditions Montparnasse, 2012), nous offre ici une grande respiration, comme un temps de pause, face au rythme haletant de la vie politique.

Vendredi 5 avril
19h : Le bateau en carton de José Vieira (2010 - 1h20). Film proposé par le collectif Rom avec un débat en présence de Marc Durand de « Rencontres Tsiganes » (association régionale) et de la Ligue des Droits de l’Homme qui travaille auprès des Roms-migrants de l’est depuis 2004 ou 2005.

Au bord de l’autoroute à Massy-Palaiseau, des baraques de fortune abritent une centaine d’enfants, de femmes et d’hommes venus de Roumanie. Dans la Roumanie libérale et européenne, les Roms sont devenus plus que jamais des parias. Pour José Vieira, ce n’est que l’actualité d’une histoire qui n’en finit pas, celle de gens obligés de tout quitter pour conjurer la pauvreté. Ce bidonville de Massy n’est qu’à 300 m de celui où il a grandi. Comprendre cet exode, d’où viennent les gens qui habitent là, qui sont ces « étranges étrangers », comme l’ont été jadis les Portugais ou les Algériens, avec la volonté de nous les rendre familiers et de détruire les préjugés que nous avons à leur égard est l’ambition réussie de ce film.

Samedi 6 avril
17h : La saga des Conti de Jérôme Palteau (2013 - 1h40).
Le 11 mars 2009, les 1 120 salariés de l’usine de pneumatiques Continental de Clairoix reçoivent leur lettre de licenciement. Bien que sonnés par ce cataclysme, ceux que l’histoire retiendra sous le nom des Conti sont immédiatement habités d’une certitude : celui qui se bat n’est pas sûr de gagner, mais celui qui ne se bat pas a déjà perdu. Entre manifestations publiques et intimité, des ouvriers racontent et portent un regard pertinent et lucide sur leur travail, la société, la crise...

A pied, en train, en voiture, forts de leur mobilisation contre la stratégie financière d’une multinationale, ils écrivent une page d’histoire sociale. Le réalisateur Jérôme Palteau est lui-même un habitant de Clairoix, la ville où se trouve l’usine Continental. Il a été directement témoin des événements relatifs à la fermeture de l’usine, et a eu l’idée de suivre les ouvriers pendant l’année qu’il leur restait à travailler.

18h45 : Apéro-concert avec le groupe Up and Down Jazz 5tet

19h30 : Bonheur terre promise de Laurent Hasse (2012 - 1h34).
En présence du réalisateur.
Il n’avait rien prévu, rien anticipé. Il est parti un matin d’hiver, seul, à pied, pour traverser le pays du sud au nord. Juste être dans l’errance, rompre avec les attaches et les habitudes et porter un regard neuf sur le territoire et le quotidien de ses habitants. Il s’en remettait au hasard pour faire des rencontres et ne poursuivait qu’un seul but : le Bonheur.

« Quitter Paris et traverser la France à pied. Pour oublier un très vilain traumatisme lié à une ville, à une voiture et à la perte de certaines émotions, le documentariste narrateur prend la route en plein hiver avec l’espoir de regagner au forceps un bonheur disparu. » (Première).
« En traversant la France à pied du sud au nord, Laurent Hasse réalise un beau documentaire, à la fois introspectif et aventureux, à la rencontre de ses contemporains » (Télérama).