Un pied sur le marché, un autre dans l’espace Bontemps : le 10 juin dernier, le Souk des sciences avait choisi l’endroit idéal pour installer ses étals dans lesquels il n’y avait certes rien à vendre, mais beaucoup à découvrir. Organisé par l’université Paul-Cézanne et son chargé de mission Hassane Bitar, le souk a permis à tous de faire des expériences et des observations en biologie, en botanique, en maths, en chimie, en astronomie ou en physique.
Plusieurs associations comme Planète sciences, E4, Les petits débrouillards ou le club astronomie de la faculté de sciences d’Aix ainsi que le CEA de Cadarache ont répondu toute la journée aux questions des badauds, parmi lesquels plusieurs classes des écoles et du collège voisins.
« Nous voulons rapprocher la biodiversité des gens, explique Olivier Hidreau, de l’association E4 qui regroupe chercheurs et étudiants à la faculté de Saint-Jérôme. Des gens viennent nous voir pour qu’on les aide à identifier des plantes de leur jardin. Notre région abrite 60% des plantes de France, mais l’immobilier grignote les espaces naturels, les clôtures empêchent le passage des animaux. On travaille sur des projets de trames vertes et bleues qui faciliteraient leurs déplacements. »
Un peu plus loin, un téléscope équipé d’un filtre laissant passer un photon sur cent mille permet l’observation du soleil. Ce dernier ressemble furieusement à la pleine lune, et se déplace tellement vite qu’il faut constamment recaler la lunette. Du côté des Petits débrouillards, on apprend à manipuler les acides et les bases avec les produits du quotidien : vinaigre, huile, poivre, produit vaisselle. « Ici, on ne répond pas aux questions, c’est nous qui les posons. Le but, c’est que les gens trouvent les réponses eux-mêmes après avoir expérimenté. »
Dans l’espace Bontemps, une étrange structure gonflable occupe une partie de la pièce. Il s’agit d’un planétarium itinérant dans lequel on peut observer, grâce à un projecteur hémisphérique, le ciel de la galaxie avec les planètes et les constellations. « C’est bien d’aller à la rencontre des gens, de faire de la pédagogie au plus près d’eux, explique Philippe Malburet, du planétarium Peiresc d’Aixen- Provence. C’est la deuxième fois que nous venons à Gardanne, la précédente c’était à Charpak en 2009. »
Le Souk des sciences s’est achevé par la signature d’une convention entre la ville de Gardanne et l’université Paul-Cézanne, représentée par son président Marc Pena. Cette convention développera des actions en commun dans le cadre de Marseille-Provence 2013 capitale européenne de la culture, des activités de recherche et d’enseignement et le développement de la culture scientifique auprès des scolaires.
Un domaine où Gardanne est largement engagée avec la Fête de la science et l’accueil du centre de ressources départemental en sciences pour les enseignants, installés au centre Saint-Pierre à Biver. « Marseille-Provence 2013 a accepté le 9 juin d’intégrer la culture scientifique dans sa programmation, a rappelé Roger Meï. Le 6 juillet, le centre Charpak a accueilli une première réunion du groupe de travail chargé de proposer des projets. Si ici nous ne défendons pas la culture scientifique, qui le fera ? »