Dans un rallye, il y a des questions faciles, des questions pièges, des défis à relever et des impondérables : en ce jeudi 25 octobre, la pluie qui s’est abattue sur Gardanne a joué les invités surprise. Il en fallait plus pour doucher l’enthousiasme des cinq équipes étudiantes (trois de Valabre, deux du CMP Charpak) formées pour l’occasion. Rendez-vous avait été donné sur le carreau du puits Morandat à 14h30.
Dans le grand hall des mineurs, les stands des services municipaux accueillaient les nouveaux venus, parmi lesquels se sont glissés des élèves de troisième du collège Péri dans le cadre de l’option Découverte professionnelle (DP3). Dans la lampisterie, l’entreprise NeoWave, installée depuis septembre sur le carreau Morandat, vante les mérites de son produit, pour l’instant à l’état de prototype. Pendant ce temps, dans le hall, où est distribué le guide de l’étudiant, un groupe se forme autour de Nathalie Sainati, professeur de violon à l’école de musique. Michel Filippi, ancien mineur, répond à toutes les questions qu’on lui pose sur l’histoire de ce puits qu’il connaît comme sa poche. Mais il est déjà 16 heures : les équipes participant au rallye sont appelées au micro, les carnets de route sont distribués, direction le bus qui dépose les étudiants à la gare routière.
Cézanne, Forbin et Jack de Marseille
Milan, Florian, Antoine et Baptiste sont tous quatre en BTS Gestion et protection de la nature au lycée agricole de Valabre. Les deux derniers sont internes, Milan vit aux Milles et si Florian habite à Gardanne, il se déplace surtout à Aix et connaît peu la ville. Plan en main, il s’agit de repérer rapidement la maison où a vécu Cézanne. Mais ce n’est pas tout : il faut aussi photographier quatre commerçants devant le 27 cours Forbin. Une coiffeuse, un épicier, un marchand de chaussure et un boucher feront l’affaire et se prêtent au jeu.
Dix minutes plus tard, direction la mairie où des indices se cachent dans le hall. Où habitait Forbin ? « Demandez à M. Menfi, il vous renseignera. » Et voilà nos quatre étudiants dans le bureau de l’adjoint au maire qui improvise une biographie de l’amiral. Un sprint sous la pluie jusqu’à la colline des Frères pour compter les tableaux de Cézanne, une étape à la Médiathèque, le temps de se sécher et de se réchauffer, un détour par le service jeunesse où les utilisateurs du point Cyb sont sollicités pour une photo, et c’est déjà l’heure de la proclamation des résultats au foyer.
Les quatre de Valabre sont troisièmes, ils gagnent chacun une clé USB, un bon d’achat dans une librairie et une invitation pour deux personnes à un spectacle de la saison culturelle. « La ville vous est ouverte, leur dit Roger Meï, il y a des services, des associations qui peuvent aussi avoir besoin de vous. On compte sur vous. » La journée s’est achevée très tard par une soirée électro avec DJ Oil, Pure Human Music (un duo étonnant de human beat box, où tous les sons, instruments compris, sont joués avec la bouche) et Jack de Marseille.