Lorsque de nombreuses grandes villes de France (Bordeaux, Strasbourg, Toulouse, Lyon...) ont fait acte de candidature en septembre 2008 auprès des instances européennes pour être désignée capitale européenne de la culture pour 2013, Marseille a joué l’originalité. Elle a défendu un territoire plus vaste, celui de la Provence. Et c’est l’une des principales raisons pour lesquelles Marseille a été désignée capitale européenne de la culture le 16 septembre 2008 avec l’appellation désormais officielle de Marseille Provence 2013.
« Gardanne qui s’est investie dès le début en étant partenaire de la candidature, tient à préciser le Maire Roger Meï, s’efforcera de faire entendre une voix originale dans ce projet enthousiasmant comme par exemple le développement de la culture scientifique. Nous avons de beaux projets mais il faut toujours rester vigilants et batailler pour exister pleinement dans ce vaste concert de territoires. Nous avons pour cela créé un collectif des petites collectivités participant au projet avec en son sein des villes comme Istres, Martigues, Salon de Provence, Aubagne, Arles et des petites intercommunalités. »
Car, la grande originalité de Gardanne est d’être la plus petite entité du vaste territoire culturel, mais comme le dit si bien le slogan Small is beautifull. « Nous nous sommes toujours associés aux projets que nous estimions être intéressants pour nos populations et nos territoires. Nous espérons pour la ville autant de retombées positives que celles que nous avons connues en 2006 avec “l’année Cézanne”, souligne Mustapha El Miri, adjoint à la culture. Des retombées pas forcément commerciales même s’il y en aura, mais positives en terme d’image d’une ville dynamique tournée vers l’avenir tout en étant fière de son histoire. C’est important de faire reconnaître le patrimoine gardannais, de faire valoir son identité, ses richesses et ses spécificités. Nous allons agir en ce sens et je suis convaincu que le spectacle vivant est un excellent vecteur pour cela. »
Autre dimension et enjeu qui ont retenu l’attention du jury du Conseil européen, c’est l’Euroméditerranée et le dialogue interculturel qui s’y développe. En effet, Marseille est une ville frontière entre les 27 pays européens et une vingtaine de pays du Sud présente sur les rives de la Méditerranée. Les échanges culturels susceptibles d’exister dans le projet peuvent même trouver un formidable écho, notamment en regard de l’actualité récente avec les vents de liberté qui soufflent en Tunisie, en Égypte, en Libye...
« Parmi les trois opérations qui sont pleinement inscrites dans le projet Marseille Provence 2013, précise Mustapha El Miri, on retrouve “Arts et Festins du Monde” et “le Festival d’automne du cinéma” qui sont emblématiques de notre façon d’être à Gardanne à savoir solidaires et ouverts sur le monde. Ici, des résonances originales avec les autres rives de la Méditerranée existeront à coups surs. Un autre volet que nous défendons et souhaitons promouvoir à sa juste valeur est celui de la culture scientifique. Ainsi, de nombreuses manifestations et initiatives mêlant aspects scientifiques, artistiques et culturels seront développés à partir du Pôle Morandat. »
La ville de Gardanne et son tissu associatif auront à coeur de montrer à travers cette grande aventure toute la richesse culturelle et le dynamisme propre à la commune. Pour cela, un groupe de travail réunissant les services municipaux, des associations et des particuliers de la ville a été constitué récemment. « L’idée est de travailler autour de thématiques particulières et d’inscrire la dimension gardannaise dans l’aventure Marseille Provence 2013, défend l’adjoint à la culture. Bien entendu, il y a certains projets qui vont être labellisés “Marseille Provence 2013”, d’autres ne le seront pas, mais cela ne les empêchera pas d’exister sur la ville. »
Ce groupe de travail fera pour le mois de mai un ensemble de propositions avec une validation en juin. « L’idée est de commencer à mettre en oeuvre des idées spécifiques au territoire de Gardanne en relation avec le bassin de la Méditerranée, de faire que les initiatives locales soient fortes, que les citoyens trouvent toute leur place dans “Marseille Provence 2013”, précise Mustapha El Miri. Nous souhaitons que la plupart des initiatives soit développée en préfiguration dès 2012, pour être prêtes en 2013. Il est nécessaire de coordonner l’ensemble pour avoir une cohérence de propositions artistiques et faire en sorte que l’action culturelle qui trouvera une nouvelle dimension ne s’arrête pas bien évidement à 2013. »