ALLEZ, VITE MAMAN VA ÊTRE EN RETARD AU BOULOT, elle “jette” donc son enfant sur le bord de la route en lui recommandant de courir jusqu’à l’école... ou bien comme papa ne vit que pour lui, il se gare sur l’arrêt de bus pour ne pas avoir à trop marcher... La voisine, quant à elle est pressée, elle entasse tout le monde dans la voiture et ordonne de rester assis bien au fond du siège à l’avant comme à l’arrière... Et oui, les enfants sont de véritables moulins à paroles et prennent un malin plaisir à expliquer tout ça aux médiateurs venus les sensibiliser aux dangers de la route.
De la dernière année de maternelle au CM2, les écoliers ont été attentifs aux conseils qui leur ont été donnés dans le cadre de l’opération Fragile ! Et leurs réactions ont une nouvelle fois prouvé que d’une année sur l’autre, ils retiennent beaucoup de choses. Ils essaient même de raisonner leurs parents, « le matin, mon papa il ne s’attache pas alors je lui dis, mais il me répond toujours on en a pour deux minutes. » Il faut parfois moins de temps que ça pour que tout s’arrête brutalement. Alors la motivation des intervenants ne baisse pas parce que plus tard, adultes, ils adopteront peut-être plus facilement les bons comportements.
Dans les maternelles
Les médiateurs du service Prévention/Sécurité routière
sont intervenus dans les classes à l’aide d’un support
magnétique où des erreurs ont volontairement été
glissées. A eux de les retrouver, et à ce jeu-là, ils ont été
très forts. L’enfant qui n’a pas sa ceinture, la voiture
stationnée sur une place réservée aux handicapés, tout
a été très clair pour eux. « On remarque qu’ils sont de
moins en moins nombreux à utiliser un rehausseur,
expliquent les intervenants. On leur rappelle pourquoi
c’est important car souvent ils mettent en avant la
crainte de se faire arrêter par la police s’ils ne sont
pas correctement attachés. Le problème majeur est
bien leur propre sécurité avant tout. ».
Les CP et les CE1
A l’aide d’une projection faite en classe, les élèves ont du
répondre à une quinzaine de questions (comment traverser
en toute sécurité, que faire quand on monte dans une
voiture, quand peut-on monter à l’avant...) alimentant un
débat des plus intéressants. Les enfants ont ensuite suivi les
médiateurs jusqu’à l’extérieur de l’école où un bus les
attendait. Dans ce dernier, pas de chauffeur, mais tout un tas
de consignes pour leur apprendre les règles de bonne
conduite et de sécurité lorsqu’on voyage en bus. A tour de rôle,
les enfants ont pris la place du chauffeur et sont descendus
se coller à l’avant du bus, un excellent moyen de mettre en
pratique ce qui a été expliqué auparavant.
Les CE2 et les CM2
La Halle a accueilli les enfants autour d’un jeu de l’oie géant où
l’on avance uniquement si les réponses aux questions sur la
sécurité routière sont justes, autour d’un parcours où ils ont joué
le rôle de policier, de piéton et de conducteur (permis et
contraventions à l’appui), ou autour d’une maquette, atelier mené
par Norbert Delcampo, de la police municipale. « Ils sont très
attentifs, posent beaucoup de questions sur mon métier, sur le
montant des contraventions, sur le code de la route ou les
véhicules prioritaires. On se rend compte qu’ils sont sensibles
aux problèmes de la sécurité routière et c’est un plaisir de
travailler avec eux chaque année. »
Les CM1
C’est avec la gendarmerie que les élèves de CM1 ont été sensibilisés aux
questions de sécurité et de code de la route. Grâce à l’adjudant Salles de la
Brigade de gendarmerie de Gardanne, un kit piéton a été distribué à chacun,
car c’est précisément les règles de sécurité pour les déplacements piétons qui
sont évoquées. Après une séance d’échanges fructueux avec les élèves, ces
derniers sont soumis à un petit test sous forme de QCM pour vérifier leurs
connaissances, à la suite duquel un permis piéton leur est remis. « Lorsqu’un
enfant échoue, nous le rencontrons à nouveau pour reparler des points qui ne
vont pas car il est important qu’il comprenne,
généralement cela se déroule bien. »
La distribution de tracts
Parallèlement aux interventions des médiateurs, de la police municipale et de la
Gendarmerie, des tracts de sensibilisation à destination des conducteurs et des
accompagnateurs sont distribués aux abords des écoles. « Les parents volontaires
viennent en aide aux médiateurs pour discuter avec eux de l’opération Fragile, explique
Nathalie Dalmasso-Crespy, responsable du service Prévention/Sécurité routière. Je tiens
à les remercier pour leur implication car ce n’est pas toujours évident. » Au verso de ce
tract, une charte du bon conducteur qu’il est bon de rappeler chaque année car si les
enfants se souviennent d’un tas de choses d’une année sur l’autre, certains adultes
ont comme qui dirait... une mémoire sélective.