N°17 - Suppression de la Zone d'Aménagement Concertée de Jean de Bouc Rapporteur M. Pintore

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Monsieur Pintore : Cette zone avait été fortement soutenue par le Ministre des Finances de l’époque Dominique Strauss-Kahn, qui a la demande de Monsieur le Maire et des organisations syndicales et notamment de la CGT mineurs avait souhaité négocier une reconversion et un devenir du Bassin Minier. Parmi les différents engagements qui avaient été pris, la plupart n’ont pas été tenus car il y a eu un changement de Gouvernement. En ce qui concerne cette zone Jean de Bouc, le projet avait été validé par l’ensemble des partenaires, Conseil Général, Conseil Régional, et Etat ainsi que les financements. Depuis, le financement de l’Etat a été affecté sur l’Ecole de Microélectronique et le projet initial de la zone de Jean de Bouc ne peut être conduit que sur des financements inhérents à la ville. Une fois que l’on a fait ce constat, les services se sont mis au travail pour voir comment on fait, pour concilier le besoin réel de continuer à accueillir les entreprises, parce qu’il y a un besoin qui est loin d’être négligeable. Cette délibération supprime la zone élaborée initialement, mais dans un même temps, le projet sera examiné dans le cadre de la modification du POS. Il faut que les entreprises puissent venir s’installer sur cette structure.

Madame Portail : La belle délibération que voilà ! Celle là, il va falloir la garder au Panthéon des histoires à dormir de bout !

Monsieur le Maire : Madame Portail, il n’y a pas de problème tant que vous restez correcte, et que vous employez des termes corrects, mais lorsque vous employez des mots comme "turpitudes" je me réserve le droit de vous attaquer en justice, je vais voir notre avocat !

Madame Portail : Je fais attention à ce que je vais dire, Monsieur le Maire.
Je reprends donc :
La belle délibération que voilà ! Celle là, il va falloir la garder au Panthéon des histoires à dormir de bout !
Voilà qu’on supprime purement et simplement la ZAC de Jean de Bouc : Vive le développement économique à Gardanne ! Alors qu’en Pays d’Aix à 300 m à vol d’oiseau d’ici, on ne sait plus nous, où mettre les entreprises, à Gardanne on supprime une ZAC dédiée au développement économique.
Comme il faut bien le justifier, voilà qu’on nous raconte que la ville n’a plus de sous, sauf mes chers collègues, qu’elle avait 12 millions d’euros d’excédents au début du conseil municipal.
Vous savez, Monsieur le Maire, la communauté du Pays d’Aix sait parfaitement bien monter ce genre d’opération et quasiment toutes les zones d’activités économiques du pays d’Aix sont pleines..... Ah oui, mais j’oubliais ! Eux, ce sont des grands vilains de droite et vous vous préférez rester tout seul dans votre petit coin, c’est bien mieux !
Remarquez, il faudrait presque avoir un peu de vice pour venir implanter une entreprise à Gardanne, avec un taux de Taxe Professionnelle à plus de 28%, alors que toutes les communes qui environnement Gardanne (Fuveau, Bouc Bel Air, Simiane, Mimet, Meyreuil) ont un taux de taxe professionnelle à 19%.
Il est vrai aussi que le taux de chômage à Gardanne est quasiment le double de celui des communes alentours... encore une fois, c’est les Gardannais qui paiement le prix de vos errements.

Monsieur le Maire : Je ne répondrais pas à Madame Portail, cela ne vaut pas la peine.

Melle Macé : Monsieur le Maire, Messieurs et Mesdames les Conseillers, en 2002 dans le journal d’Elan pour l’Avenir un responsable syndical CFDT mineur du Bassin Minier attirait notre attention sur le fait que je cite : _"Les Fonds d’industrialisation du Bassin Minier sont épuisés. L’argent de l’Europe est aujourd’hui affecté à la reconversion d’industries en déclin ou en voie de fermeture dans d’autres régions : arsenaux, armements etc...
Pour "solde de tout compte", il reste à Gardanne la création de l’école d’ingénieurs en microélectronique ! Certes, c’est mieux que rien, mais combien de Gardannais ou de Bivérois trouveront un emploi au sein de cette école ?"

Une fois de plus, Gardanne n’a pas su capter l’argent public. On nous a fait l’aumône, alors que d’autres projets étaient à financer tels que la ZAC Jean de Bouc. Votre échec nous mène encore à un aménagement au coup par coup et financé sur fonds propres.
Il ne faut pas réécrire l’histoire, les propositions de DSK arrivaient lors de la bataille contre la fermeture de la mine et elles n’ont pas reçu un accueil enthousiaste.

Monsieur Pintore : Ce que vous dites est faux, la commune s’est toujours battue, le maire s’est battu contre la fermeture de la mine, l’avenir nous donnera raison et ce n’est pas parce qu’on s’est battu contre la fermeture de la mine qu’on a renoncé à tous les fonds, vous pouvez demander à la SEMAG, le temps qu’ils y ont passé.

Madame Scholler : Vous ne parlez pas de la même période, vous parlez d’années en arrière.

Mme Primo : C’est difficile d’entendre des leçons de ceux qui ont signé en premier le pacte charbonnier.

Monsieur Pintore : A la communauté d’Aix, ils ont un problème, ils font venir des salariés, mais ils n’ont pas les logements, ils ne savent pas les loger.
C’est un frein à l’implantation des entreprises, si tout le monde réfléchissait en terme global et pas à court terme on en serait pas là.

Monsieur le Maire : Je voudrais rappeler que certaines réalisations se sont faites presque gratuitement. On s’est battu un maximum, des engagements avaient été pris et on nous avait assurés que les fonds seraient versés, puis il y a eu changement de Gouvernement. Le projet se fera, mais pas sous le nom de zac, croyez-moi, on est bon dans ce domaine. L’Europe risque de ne plus financer les bassins miniers et toutes les communes d’Allemagne, d’Angleterre et de France qui ont eu des mines, se battent pour que nous soyons à nouveau éligibles aux fonds européens et nous nous battrons encore. Vous citez les syndicats qui ont signé le pacte charbonnier, il ne fallait pas fermer la mine, les transports maritimes multiplient par 2 et par 3 le prix du charbon, la mine serait rentable, je le maintiens.

Melle Macé : A chaque conseil municipal vous sollicitez des subventions les plus larges possibles, ce serait intéressant de savoir quel taux on obtient ? et quelle est la participation de la commune sur les différents projets ? combien sont financés par la commune ? Elan pour l’Avenir souhaiterait connaître ces chiffres.

Madame Scholler : Sur tous les projets, il y a normalement des plans de financements, au moins nous souhaiterions connaître le montant demandé et le montant accordé.

Monsieur le Maire demande que l’on procède au vote.

VOTE
POUR   ABSTENTION
24 Majorité Municipale
02 Mme Portail
01 Mme de Féligonde
  04 Groupe Elan pour l’Avenir