Monsieur Pintore : Le 28 mai 2001, à l’Assemblée
Nationale, Roger MEI interpellait par une question orale, le Secrétaire
d’Etat à l’Industrie sur les dangers liés aux ambitions
d’ennoyage des galeries souterraines de la mine. Certains en avaient à
l’époque profité pour l’accuser d’effrayer la population
et de se servir de cette question à des fins électorales.
La question de l’ennoyage ne représentait pas selon eux de risques
majeurs pour l’environnement de Gardanne et du Bassin Minier.
Pourtant, force est de constater que c’est bien grâce à l’action
des mineurs qui ont mandaté une expertise dans le cadre des prérogatives
du Comité Hygiène Sécurité et des conditions
de travail et à l’initiative de Roger MEI qui a mobilisé
plusieurs dizaines d’associations sur cette question que la position initiale
des HBCM a évolué.
On est passé de l’ennoyage global des galeries à une proposition
intermédiaire qui prévoit le maintien en état de
la galerie à la mer, ce qui entraînera une remontée
des eaux à la côte + 18.
La toute nouvelle Agence de Prévention des Risques Miniers qui
doit se réunir semble t-il sur l’initiative de Monsieur MAILLIE
a, à ce jour surtout brillé par son absence.
Quant à la réunion d’information organisée par Monsieur
le Préfet, le 3 mars en présence de tous les élus
concernés, elle n’a convaincu personne.
En effet, plusieurs questions restent à ce jour sans réponse
:
- La stabilité de certaines galeries liées aux phénomènes
d’érosion de piliers.
- Le devenir des gaz de mines après l’obturation de tous les puits.
- La pollution des eaux provoquée d’une part par la présence
en quantité d’oxyde de fer et d’autre part par la corrosion des
fûts laissés au fond, le CHSCT nous fait part de présence
d’huiles lourdes, de gaz de contacteurs, pire de pyralène.
Pour toutes ces questions et afin de traiter ce dossier dans la transparence
la plus totale, le collectif des associations réuni en Mairie le
jeudi 13 mars a souhaité :
- Qu’une délégation soit admise à visiter l’ancienne
exploitation.
- Qu’un lieu de consultation du dossier de fermeture soit ouvert au public.
- Que les HBCM participent à des débats publics et apportent
des explications sur les questions relatives à la fermeture.
Pour toutes ces raisons et compte tenu des délais relativement
courts, la ville de Gardanne disposera d’un délai de trois mois
pour examiner et donner son avis.
Il est proposé au Conseil Municipal d’autoriser Monsieur le Maire
à solliciter des subventions les plus larges possibles auprès
du FIBM, de la DIREN, du Conseil Général, du Conseil Régional
et de l’ADEME pour des actions relatives à la charte pour l’environnement,
Action 95 : ennoyage de la mine.
Ces demandes de subventions porteront sur le financement d’une étude
visant à l’analyse du dossier d’arrêt définitif de
l’exploitation du charbon par les HBCM par un Cabinet d’Experts Internationaux,
étude qui nous permettra de donner un avis éclairé
sur cette question.
Monsieur le Maire demande que l’on procède au vote.