Les murs sont d’un blanc immaculé, on jurerait que la peinture vient tout juste de finir de sécher. La cabine de l’ascenseur porte encore une bâche de protection de chantier. Tout sent bon le propre, même les sonnettes des appartements ont un carillon pimpant. Ce 24 novembre au matin, les employées de Néolia accueillent les premiers locataires de la résidence Les Lumières, chemin de la Bonde, avec des viennoiseries. Et c’est tout juste si elles ne se perdent pas elles-mêmes dans les couloirs... ce sera d’ailleurs un employé de la sécurité du chantier qui leur montrera comment ouvrir la porte-fenêtre dont la vue donne sur le parc de la médiathèque. « Ces logements sont labellisés RT2005, ils ont des visiophones, des convecteurs programmables, et une très bonne isolation, » présente Laëtitia Bernier, responsable d’agence clientèle chez Néolia. Ces vingt et un T2 et T4 livrés sont conventionnés PLAI et PLUS, c’est-à-dire à destination des ménages les plus modestes.
Pour Nathalie Nerini, adjointe à l’urbanisme et au logement, « sur les vingt et un logements livrés à la résidence des Lumières, une majorité a pu être attribuée à des Gardannais. Cela n’a été possible que parce que l’intégralité des logements sont des logements HLM d’une part, d’autre part Néolia est un bailleur avec qui nous entretenons d’excellentes relations, de même qu’avec la sous-Préfecture. Sur cet ensemble, deux logements seulement sont attribués par la Ville, ce qui est scandaleux. Mais pour les autres attributions, nous devons nous battre, car la loi est stricte, nous n’avons aucune légitimité à placer nos habitants plutôt que d’autres. Le maire a d’ailleurs demandé un rendez-vous au préfet avec une forte délégation de la population pour protester contre la faible proportion de Gardannais admis dans les logements de notre commune. »
Home sweet home
« Il est très bien, ce petit T3, sourit Charlotte, enceinte de son petit deuxième, une fille. Je vais avoir deux chambres et comme c’est tout neuf, c’est parfait, il n’y a rien à faire, juste à s’installer et poser les meubles ! » Si pour elle, c’est l’occasion de passer à quelque chose de plus grand, Saïda, elle, peut enfin reprendre une autonomie bienvenue : « Moi ce qui me plait, c’est que je serai enfin seule avec mon fils. Depuis ma séparation d’avec son papa, j’étais hébergée chez la famille, c’était compliqué pour l’intimité. J’ai attendu trois ans avant de pouvoir avoir ce logement. J’espère revivre, ici. »
C’est tout le mal que l’on souhaite aux premiers locataires des Lumières.