Les élus manifestent leur colère devant la Préfecture
Energies 330 - Loïc Taniou
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Voir la vidéo sur ce sujetDerrière des
banderoles sur
lesquelles on pouvait
lire "Non à la
disparition des
communes", 200 élus — maires et conseillers
municipaux représentant
la moitié
des communes des
Bouches-du-Rhône — se
sont rassemblés
devant la Préfecture
pour faire part de leur
refus des projets du
gouvernement. Il est
question maintenant
de fermer les mairies
le 25 février et de
manifester à Paris.
La réforme des collectivités territoriales voulue
par le président de la République et la
suppression programmée de la taxe professionnelle
continuent de soulever la colère
chez les élus. Une manifestation a réuni le
jeudi 28 janvier devant la Préfecture, plusieurs
centaines de personnes
dont de nombreux
maires des Bouches-du-Rhône.
Ces élus de la République
ont souhaité dire
au préfet de région leur
hostilité à un projet de réforme
jugé re-centralisateur
et qui, s’il était adopté
en l’état, signerait à terme
la disparition des communes. En fin de
matinée, une délégation composée de neuf
maires de tous bords politiques, issue de la
soixantaine de maires des Bouches-du-
Rhône solidaires de la manifestation (sur
les 119 que compte le département), a été
reçue en Préfecture. Une pétition forte de
sept mille premières signatures a été remise.
Mais au sortir de l’entrevue, le mécontentement
persiste. Le maire Roger Meï,
rend compte de l’entrevue et appelle « les
maires du département à aller à Paris le 25
février pour rencontrer le gouvernement et
les représentants des groupes parlementaires. »
Il a proposé que les Mairies soient fermées
ce jour-là et a, par ailleurs, appelé à l’organisation
d’un référendum sur la réforme.
« Nous voulons préserver nos communes, nos
territoires, » a-t-il expliqué, se félicitant par
ailleurs de voir dans la
manifestation des élus
de toutes tendances politiques.
Très mobilisé et remonté
sur la question de la
réforme des collectivités,
Roger Meï avait plusieurs
jours avant la manifestation
interpellé l’Union
des maires des Bouches-du-Rhône et téléphoné
personnellement à la plupart des
maires du département pour les mobiliser.
Invité à s’exprimer en direct sur le plateau
de France 3 le 1er février, il a rappelé combien
la taxe professionnelle est essentielle
pour l’autonomie des communes. Sans elle,
la reconversion économique de la ville suite
à la fermeture de la mine aurait été difficile
et a précisé qu’« à l’avenir, l’accueil
d’entreprises synonyme d’emplois sur la commune
pourrait être fortement compromis. »
La prochaine étape de la mobilisation sera
donc la manifestation nationale à Paris le 25
février pour interpeller directement les ministres
et parlementaires.