Quand elle arrive dans l’auditorium de la médiathèque avec dix (petites) minutes de retard, ce 7 février, Anaïs s’excuse en conseillant d’éviter Plan de Campagne le samedi, « surtout les magasins de bricolage ! » On ne saura pas ce qu’elle y cherchait, quelques heures avant son concert à la Maison du Peuple, mais on va découvrir très vite ses références musicales. Émilie Halley, médiatrice au service culturel, a en effet préparé un quizz musical à l’attention de la chanteuse aixoise.
Janis Joplin, Diane Dufresne, Brigitte Fontaine ou Joni Mitchell (à qui elle consacre une chanson dans son album HellNo Kitty) ? Facile ! « Mon public n’a pas d’étiquette, même si les journalistes et les maisons de disques essaient de m’en coller. D’ailleurs, mon dernier album est autoproduit. » HellNo Kitty a été mis en boîte en trois prises par chansons, dans les condition du live. « On veut garder la fraîcheur, faire du plus avec du moins. » Anaïs affirme « ne pas savoir jouer de la guitare, je ne connais pas le nom des accords. Ma voix, c’est mon instrument. »
Et comment ! Il faut la voir, sur scène, interpréter Autotune en reproduisant cet effet vocal à la mode créé par un logiciel, ou dans son intermède écossais, quand elle fait à la bouche une cornemuse plus vraie que nature. « J’aime chanter, j’aime faire la conne ou imiter des gens qui n’existent pas. »
Avec elle, la relation au public est essentielle. Dès la fin de son premier titre, elle demande d’ailleurs à l’éclairagiste de baisser le spot qui l’éclaire et de mettre plus de lumière sur le public. Et à la fin, elle remercie ce public de la Maison du Peuple, « et son tarif d’entrée, le plus beau du monde ! » Cinq euros pour un spectacle pareil, en effet, c’est donné.