Pour ceux qui ne connaissent pas l’endroit, le chalet Leï Mendi d’Ailefroide se trouve dans le département des Hautes-Alpes, non loin des villages de Vallouise et Puy-Saint- Vincent. Il est blotti au pied du Pelvoux qui culmine à 3 943 mètres d’altitude. Hauts sommets, forêts, lacs, glaciers et torrents de montagne constituent le cadre enchanteur du lieu, un paradis pour les alpinistes, randonneurs ou encore amateurs de sports d’eau vive.
Au-delà de cet aspect bucolique, le chalet d’Ailefroide est aussi un lieu qui renvoie à la mémoire du passé minier de Gardanne. Anciennement propriété de Charbonnages de France, la construction du chalet a débuté à l’été 1946 et s’est poursuivie chaque année de mai à septembre jusqu’en 1951. Ce sont des apprentis- mineurs gardannais qui l’ont construit sous la direction de l’ingénieur Plichon.
A cette époque d’après-guerre, se rendre à Ailefroide relevait de l’expédition avec quinze heures de route à bord d’un camion des Houillères fonctionnant au gaz, sans compter le franchissement de ponts en madriers, de nombreux ponts ayant été détruits pendant la guerre. Construit avec les pierres et le sable de la rivière voisine, le chalet a donc à partir de 1951, accueilli les mineurs et leurs familles.
Avec la fermeture de la mine et la disparition programmée de Charbonnages de France en 2007, la Ville s’est portée acquéreur de l’endroit pour en faire une résidence de tourisme à caractère social ouverte à tous.