Cela fait plusieurs années maintenant que la MAIO, titulaire d’une agrément de service public régional de formation et d’apprentissage et qui oeuvre auprès des 16-25 ans, organise une fois l’an une Bourse à l’apprentissage. Une manifestation qui s’inscrit parfaitement dans le volet “formation et apprentissage” qui constitue l’une des missions de cette structure créée par la ville de Gardanne qui était représentée ce 25 mai par Nathalie Nerini, adjointe à l’insertion et Jocelyne Arnal adjointe à la formation.
Une journée qui a suscité l’intérêt d’un grand nombre de jeunes comme le souligne Sabrilla Guermoudi, directrice de la MAIO. « Ça a été une bonne journée, nous avons eu plus d’une centaine de jeunes qui sont venus. Ils ont pu se renseigner, identifier des interlocuteurs et trouver des pistes de formation et d’apprentissage. C’est dans les trois mois qui viennent que nous pourrons savoir combien de ces démarches ont débouché sur un contrat d’apprentissage. L’année dernière nous avions eu onze contrats d’apprentissage signés suite à cette journée. »
La Bourse à l’apprentissage est organisée en partenariat avec le Centre d’information et d’orientation de Gardanne qui pour l’occasion a prêté ses locaux mitoyens avec ceux de la MAIO, mais aussi avec les Conseils général et régional. Centres de formation et d’apprentissage du département, CFPPA de Valabre, la Croix rouge, la Poste...ils sont nombreux a avoir tenu un stand lors de cette journée.
Nouveauté de cette édition 2011, son ouverture à des formations au-delà du bac pro. « Cette année nous avons l’impression d’avoir passé un cap, souligne Sabrilla Guermoudi. L’Éducation nationale nous a envoyé beaucoup de jeunes dont beaucoup que nous ne connaissions pas. Pour nous, tout l’intérêt d’une telle journée est aussi de prendre de nouveaux contacts, aussi bien avec des jeunes qui peuvent avoir besoin de nos services qu’avec de nouveaux partenaires. »
Outre sa mission orientée sur la formation pour les jeunes de 16 à 25 ans sortis du système scolaire sans diplômes ni qualifications, la MAIO assure également de l’accompagnement social et administratif auprès des jeunes, une mission sur laquelle insiste Sabrilla Guermoudi : « Nous sommes une structure de proximité et un lieu d’accueil pour tous les 16-25 ans, quelle que puisse être leur problématique. Nous les aidons par exemple sur des questions administratives, sur les problèmes de logement ou encore de mobilité. Nous sommes aussi un relais et nous pouvons les réorienter vers des organismes en capacité de les aider grâce à notre important réseau de partenaires. »
Ce sont les 18-21 ans qui sont les plus nombreux à fréquenter la MAIO, avec une remarquable parité hommes / femmes. Ils y bénéficient d’un accueil et d’un suivi personnalisé, si bien que certains gardent le contact même après leur passage. « Avec pour certains un suivi sur plusieurs années, c’est toute une tranche de vie que nous passons avec eux. Il y en a qui ont bien avancé, certains ont même monté leur entreprise. »
La MAIO, de par la situation souvent précaire d’une partie du public qu’elle reçoit, est aussi un témoin de premier ordre des évolutions de la conjoncture économique et sociale. « Actuellement nous constatons un retour de nombreux jeunes qui avant ne venaient pas ou peu nous voir, qui se débrouillaient notamment avec l’intérim et les CDD » constate la directrice de la MAIO. Il semble que les conséquences de la crise se fassent toujours sentir.
En parallèle de la Bourse à l’apprentissage, le service municipal du développement économique et la chambre départementale des métiers et de l’artisanat avaient donc organisé une Journée de l’artisanat articulée autour de trois ateliers auxquels étaient notamment conviés les artisans gardannais. Ils étaient animés par des experts liés aux thèmes abordés, tels que comptable, notaire, avocat...
Le premier s’est intéressé aux leviers de la performance, expliquant comment prospecter de nouveaux marchés, établir une stratégie de commercialisation, se former ou encore financer des projets de développement. Le second a abordé la question de la cession d’une entreprise artisanale, en détaillant les différentes étapes, la préparation préalable ainsi que les appuis possibles.
Enfin, l’atelier de l’après-midi s’est consacré au recrutement d’un apprenti, développant les spécificités du secteur des métiers, le contrat d’apprentissage, les aides possibles. Un temps de rencontre des artisans avec les jeunes dans le cadre de la bourse à l’apprentissage a clos cette journée.