N°23 - Autorisation donnée à Monsieur le Maire de signer l'avenant n° 1 au Contrat Communautaire Pluriannuel de Développement avec Madame le Président de la Communauté du Pays d’Aix (CPA) pour la mise en œuvre des projets d'aménagement et de développement du territoire communal Rapporteur Mme Primo

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Mme PRIMO : Par délibération en date du 23 mai 2014, le Conseil Municipal avait autorisé Monsieur le Maire à signer avec la Communauté du Pays d’Aix un Contrat Communautaire Pluriannuel de Développement pour trois ans avec des projets d’aménagements et de développement du territoire communal qui sont subventionnés à 50 % par la CPA et 50 % par la commune. La CPA propose d’étaler ce contrat communautaire non plus sur trois ans mais sur sept ans. Les raisons de cet étalement sont que les communes de la CPA, comme toutes les communes des intercommunalités, essaient de sécuriser les subventions qui avaient été votées pour les projets communaux. Donc il s’agit là d’approuver cette démarche. Vous avez dans les documents le détail des investissements proposés et le total de ces investissements en terme de subvention.

M. GARELLA : Plusieurs questions : la première est-ce que ça fige les sommes projet par projet ?

Mme PRIMO : Non, c’est une enveloppe globale et cette enveloppe globale est, au fur et à mesure de l’avancement des projets, réajustée en fonction du coût parce qu’il est difficile en amont d’un projet de dire exactement quel va être son coût. Tout cela est réajustable toutes les années et d’ailleurs les réajustements sont votés en Conseil Municipal.

M. GARELLA : La deuxième question, c’est : on voit une somme d’à peu près 20 millions d’euros sur un seul quartier, le quartier Mistral. Est-ce qu’il y a un projet d’aménagement d’un second cœur de ville parce que sur 93 millions, 20 millions sur le quartier Mistral plus 3,7 millions pour ce qui s’appelle le CLAEC, qui serait un centre culturel. Plus 22 millions pour Morandat, qui serait lui aussi un centre culturel, c’est ce qui est marqué, "pôle culturel Morandat". On ne situe pas bien les deux pôles entre le CLAEC et le pôle Morandat.

M. MEI : Le CLAEC c’est la salle de cinéma, le regroupement de la culture, de la musique, des arts plastiques, etc… avec tout un quartier autour. Par contre, sur le puits Morandat, c’est un projet régional ou au delà de la ville, c’est un centre de culture scientifique avec l’histoire des mineurs. Ce n’est pas du tout la même chose.

M. GARELLA : 22 millions ! C’est une sacrée somme ! Mes arrières arrières grands parents étaient mineurs, je pense qu’il y en a beaucoup dans la salle, mais 22 millions c’est un projet autrement plus conséquent uniquement que pour la mémoire ou pour le patrimoine.

Mme PRIMO : Ce n’est pas un projet de mémoire de la mine. L’idée, c’était de développer sur ce secteur le projet CCSTI. Si je ne me trompe pas, c’était 15 et pas 22 millions. 15 millions, c’était ça le projet initial.

M. GARELLA : C’est exactement 15 100 000 euros et 7 550 000 euros. Ce sont les deux lignes en fait, il faut additionner.

M. MEI : Sans vous répondre sur les chiffres, un des rares départements de France à ne pas avoir de centre de culture scientifique, c’est les Bouches du Rhône. En accord avec la Région, et j’espère que les choses seront maintenues, avec le Conseil Départemenal, avec la CPA et d’autres, nous voulons mettre en place un centre de culture scientifique, technologique et industriel qui soit au service de tout le département. Nous allons prêter les lieux, ce lieu qui est hautement symbolique et qui racontera aussi l’histoire des mineurs. Ce n’est pas qu’un projet municipal.

M. BALDO : Le projet CLAEC, si je regarde ce tableau, je vois surtout que le financement commence à partir de 2020 parce que 144 000 euros, 100 000 euros, en 2019, 250 000 euros, je vois quand même 2,5 millions d’euros plus 1,2 millions du fonds communautaire en 2020. Est-ce que ça veut dire très clairement que les travaux du CLAEC, on peut les envisager sereinement à partir de 2020 seulement ? Et puis, juste un petit truc, je dis ça sans agressivité, vraiment, CLAEC, on confond avec claque, cloque, cloaque… faites nous rêver. Non vraiment, ce n’est pas joli comme nom, je dis ça en tant que Gardannais, travaillez-y dessus, merci.

M. MEI : Nous allons dans quelques jours commencer l’étude et donc, au fur et à mesure qu’il y aura des choix qui seront faits, peut être c’est 2020, peut être c’est avant, mais ça, je ne sais pas quand est-ce que ça va commencer. Je crois que personne n’est capable d’y répondre. D’autant que c’est l’aménagement de tout un quartier, avec des logements en accession à la propriété, avec probablement en même temps un accueil pour les personnes âgées valides. Il y a tout un projet qui effectivement sur les trois hectares va être énorme pour la ville.

M. BALDO : Donc aujourd’hui, on ne sait toujours pas quand est-ce que le cinéma, un vrai cinéma, un nouveau cinéma, verra le jour ?

M. MEI : Ca fait partie du projet. On est interdit par la SOCOTEC d’utiliser la salle centrale. Il faut qu’on continue et on va discuter de notre cinéma.

Mme PRIMO : Je comprends les questions par rapport à tout ça alors je reprécise concernant le CCSTI, c’est 15 millions d’euros et non pas 22. On regardera ça tout à l’heure. C’est 15 millions d’euros le global et la participation, 50 % de 15 millions, 7 millions. La commune, au travers de ses grands projets, ce sont quand même des lieux hautement symboliques, en particulier le puits Morandat. L’effort qu’a fait la commune pour racheter, d’autres ont fait d’autres choix, c’est-à-dire de raser les sites miniers.

Ce qu’on a voulu au travers de ça, c’est poursuivre le plan au niveau des grands projets de la ville, et avec beaucoup d’ambition, tel qu’il avait été prévu et moi je continue à penser que ces projets sur le site Morandat, ce sont des projets qu’il faut continuer à apporter. Avec ces projets, on porte l’ambition de faire, ce que disait Monsieur le Maire, de la culture scientifique quelque chose d’important qui va au-delà de la commune de Gardanne.

En vous proposant cette manière de faire les choses ce soir, ce qu’on veut dire c’est qu’avec la métropole et malgré les difficultés que cela va poser, on va continuer à porter loin les projets pour lesquels on s’est battus. Et je crois que le puits Yvon-Morandat mérite qu’on ait cette ambition. C’est toute l’histoire, Jeannot en parlait tout à l’heure, de la mine et de nos mineurs, y compris vos grands parents Monsieur Garella, qui au travers de ça, peut être valorisée et moi j’estime qu’on se doit de le poursuivre jusqu’au bout, et j’espère donc que vous voterez comme nous cette proposition.

M. LA PIANA : Je comprends effectivement les inquiétudes quand on parle de 2020. Il y a un contexte économique particulier. En même temps, je pense que l’on est en train de travailler en ce moment sur tout ce qui peut être les outils de culture de la ville qui peuvent être les plus performants possibles et notre objectif est de réduire les délais. Il n’est pas question qu’on se dise qu’on va travailler pour dans cinq ans. Nous avons vraiment envie d’accélérer les choses et pour moi qui suis jeune élu de la culture, je découvre aussi les difficultés économiques qui existent aujourd’hui mais on ne va pas parler difficultés économiques, s’empêcher de réfléchir et essayer d’être actifs le plus vite possible et de proposer à la population des outils utiles et qui soient efficaces le plus rapidement possible. On y travaille et je vous assure que nous y sommes très attachés, et je fais partie des gens qui y sont très attachés.

M. MEI : La date qui a été fixée, c’est une maladresse parce qu’on ne peut pas savoir à quel moment ça sera fait.

M. GARELLA : Pour répondre à Mme Primo, je pense surtout aux enfants de mineurs et nous, ce que notre groupe propose, c’est d’affecter plutôt les 15 millions à un centre économique industriel, notre ville a une vocation industrielle, et pas à la culture scientifique.

M. MEI : Ce n’est plus de la compétence de la commune.

M. GARELLA : Mais si !

M. RIGAUD : Là vous demandez d’englober en fait un double projet : d’une part puits Yvon Morandat et en même temps au centre ville le CLAEC. Or, on a signalé à plusieurs reprises notre opposition à ce projet du CLAEC compte tenu en particulier des doutes qui pèsent sur le cinéma.

M. MEI : La SOCOTEC, qui est l’organisme de contrôle, nous a dit : "si vous faites des travaux, ce n’est pas sûr qu’ils vont tenir". Donc, moi je ne prendrais pas de risque avec les gens qui pourraient aller dans cette salle. Je voudrais quand même rappeler qu’il y a une vingtaine d’années, c’est le maire de Gardanne qui a dit "on ne va pas laisser partir le cinéma", qui l’a acheté et qui a permis son développement. On se trouve à un moment où dans la vieille ville ou dans notre ville, avec toutes les secousses minières, il y a des bâtiments qui sont fragiles. Es-ce qu’on va dépenser une somme importante, que nous avions d’ailleurs mise au budget, pour quelque chose dont nous ne sommes pas sûrs que ça va tenir ou est-ce qu’on a intérêt à faire du neuf ?

Mme SOUCHE-GUIDINI : Je voulais juste signaler qu’on a quand même un vrai cinéma parce qu’on est une commune de 21 000 habitants avec deux salles et un cinéma très actif. Je pense qu’on doit se servir de l’outil que nous avons. Nous allons nous en servir jusqu’à l’ouverture du centre, qui ne s’appellera pas le CLAEC. Mais je voudrais vraiment souligner l’intérêt de la municipalité pour ce cinéma, et c’est un vrai cinéma, qui fait un travail formidable.

VOTE
POUR   ABSTENTION
Majorité municipale 27
  M. Garella 02
M. Rigaud
Mme Biggi-Conti
Mme Apothéloz 02
M. Baldo
M. Lepoittevin