Trop petite, la Maison du Peuple, pour accueillir la foule des parents, grands-parents, frères, soeurs des élèves de l’école Paul-Cézanne. La scène aussi : il a fallu la prolonger pour accueillir les 136 chanteurs de la chorale Arc-enciel et les musiciens accompagnateurs (de l’association Mega, ainsi qu’un parent et des élèves). François Le Gall, intervenant musique de la Médiathèque, dirige le tout.
« Avant d’être directrice à Cézanne, j’étais à l’école Château-Pitty, explique Sandrine Ida. C’est là que j’ai croisé François, je l’ai fait venir à Biver il y a trois ans. Nous avons travaillé sur la relation avec les familles, sur le respect, sur le vivre ensemble. Les parents apprennent à nous voir autrement, on a d’autres contacts avec eux. La chorale, c’est très important aussi pour les élèves, ça favorise la posture, l’attention et l’écoute. Des parents et des grands-parents ont amené des chansons, nous les ont traduites, nous ont aidés pour la prononciation, à partir de la trame qu’on a choisie. »
Cette trame, c’est l’album Et l’on chercha Tortue, un conte burkinabé que François utilise dans le cadre de l’initiative J’enchante mon quartier. Le final du concert est participatif : sur la chanson Plus haut, enfants et parents se répondent. « Pas étonnant que ces enfants aient du talent avec des parents pareils ! » taquine François Le Gall.
Le cycle de trois années à Cézanne va maintenant se terminer. Comment continuer ? « On va faire des ateliers philo animés par les enseignants, ajoute Sandrine Ida. Une rééducatrice du Rased me l’a montré et on a déjà commencé. On assoit les enfants en cercle, ils ont un bâton de parole, on se le passe et on apprend à écouter l’autre. On va continuer à travailler sur le lien, c’est un cercle vertueux. »