Créée en 1979 pour répondre aux besoins d’installations et de développement d’entreprises à Gardanne, la Zone Industrielle Avon et son extension sont maintenant entièrement occupées, les cinq derniers compromis de vente étant en cours de traitement par la Semag, en charge de la commercialisation de l’extension. D’une surface de 21 ha, elle représente quelques 550 emplois, ce qui en fait l’un des principaux pôles économiques de la commune. Sur 74 entreprises installées à Avon, 15 sont industrielles, 19 oeuvrent dans le bâtiment, 16 travaillent dans le domaine du commerce de gros et des fournitures industrielles, et enfin, 21 concernent les services.
Cette homogénéité entre les différents secteurs d’activités représente une spécificité de l’économie gardannaise et aussi l’une de ses richesses comme l’avait souligné Jacques Garnier, chercheur au laboratoire d’économie et de sociologie du travail, lors des rencontres éc(h)os du 22 novembre 2005 au puits Yvon-Morandat. Un réseau de PME aux compétences et savoir-faire précieux, dont il précisait qu’il convient de le développer. Pour cela Gardanne ne manque pas d’atouts et des zones d’activités telles qu’Avon sont de nature à attirer les PME, comme le démontrent les propos de Christian Astier, directeur de Provence Dallage Industriel quand on l’interroge sur les motivations de son installation à Gardanne.
« Ce qui m’a intéressé ici, outre le prix raisonnable des parcelles, c’est la facilité d’accès et la position centrale de Gardanne qui permet un rayonnement d’action sur la région Paca qui constitue notre zone d’intervention. Je préfère aussi une petite zone, c’est plus calme et plus sympathique, sans compter la vue, l’ensemble constituant un cadre de travail plus agréable que les grandes zones d’activités. Avant, nous étions à Marseille, mais on avait besoin de s’agrandir et Gardanne nous a semblé un choix intéressant. »
Cette entreprise qui compte une vingtaine d’employés est installée dans l’extension Avon depuis mai 2005. « Nous travaillons dans le domaine des sols industriels, dans tout ce qui concerne les bétons horizontaux. Nous avons trois équipes de quatre ouvriers dont chacune peut faire jusqu’à 600m2 de sol par jour. C’est un métier très pénible qui nécessite une grande disponibilité dans la mesure où lorsqu’on commence un chantier, il ne se termine que quand la totalité de la dalle a été coulée et est sèche. Certains chantiers peuvent donc nécessiter de débuter le boulot à 6h et de le terminer à minuit. Sur le site de Gardanne nous avons le siège social et nous entreposons des produits comme les durcisseurs ou des armatures. Le béton ne pouvant être stocké, il est amené directement sur les chantiers. Nos principaux clients sont des administrations, des maçons, des architectes et des commerces. Depuis quelques temps nous développons aussi une gamme de bétons plus décoratifs, comme par exemple certains qui imitent la pierre, car nous avons une clientèle de particuliers qui se développe. Nous avons des qualités de bétons et de teintes qui une fois posés ont un aspect esthétique certain et qui souvent mettent en valeur le mobilier. Depuis que nous travaillons pour des commerces, des particuliers séduits par le résultat optent de plus en plus pour ce type de produits. » Une autre manière d’envisager les sols en béton, et qui peut constituer une alternative au traditionnel carrelage.
Vivre de sa passion
Dans le précédent numéro d’énergies nous annoncions l’ouverture de Riviera Choppers, un entreprise récemment créée à Biver qui s’occupe notamment de customisation de motos. Il s’agit là de l’aboutissement d’une passion, celle de deux frères, Jo et Patrick Fusi. « Patrick était agent de maîtrise chez Peugeot et moi ancien mineur » explique Jo qui poursuit « depuis toujours nous avons la passion de la moto et des customs. Avant nous bricolions dans notre garage, et quand la mine a fermé on a pensé que c’était peut être l’occasion de réaliser un vieux rêve et de vivre de notre passion. Toutefois nous ne partons pas de rien, nous avons déjà des contacts et certaines de nos réalisations font régulièrement l’objet de reportages dans les revues spécialisées. » Comme l’explique Patrick « Nous travaillons sur la carrosserie et la customisation de tous types de motos, y compris des japonaises, et pas uniquement des customs. Pour la partie mécanique nous sommes toutefois plutôt orientés sur les Harleys. Nous ne sommes pas concessionnaires, mais nous vendons aussi des occasions. »
Et dès l’entrée dans leur atelier on a tout loisir d’apprécier le fruit de leur labeur, une bonne quinzaine de motos étant là pour exposition ou dans l’attente de passer entre leurs mains. « Jo s’occupe plutôt de la partie mécanique, et moi de la déco et des peintures. Quand un client vient nous voir, soit il a déjà une idée de ce qu’il souhaite, soit il attend que nous le conseillons. » Jo ajoute « Customiser une moto, c’est généralement 3 à 4 mois de travail. En plus on essaye de faire différemment des autres. Notre particularité c’est que nous créons et fabriquons nous même des pièces qui vont servir à modifier la moto, ce qui nous permet une plus grande créativité. C’est un peu ça notre marque de fabrique, le “sur mesure” à la demande. » Et les résultats sont là puisque inaugurée en janvier, Riviera Choppers a déjà ses carnets de commandes pleins pour plusieurs semaines.