6 écoles, 13 classes, 350 élèves et 15 enseignants concernés, un budget d’environ 110 000 euros, voilà des chiffres qui en disent long sur l’importance donnée par la municipalité à ces séjours de classes découverte. Le montant total du séjour (entre 163 et 550 euros en fonction du lieu et du nombre de jours) est d’ailleurs pris en charge à 70 % par la mairie ainsi que le transport par l’intermédiaire de la régie municipale. Ne reste à la charge des familles que les 30 % avec des facilités de paiement et une aide supplémentaire pour les plus démunis. Comme l’explique Brigitte Cote, responsable du service des affaires scolaires, « nous n’aurions jamais laissé un élève parce qu’il ne pouvait pas payer. »
Cirque, astronomie, nutrition...
Seyne les Alpes, Peyrolles, Saint-Bonnet en Champsaur, Pont-du-fossé, Sommières ont été les principales destinations. Pour des raisons de sécurité et de budget, la réglementation interdit désormais de s’éloigner à plus de 300 kilomètres de l’école. « Cela change nos habitudes mais cela nous permet de découvrir autre chose » explique Claude Jorda, enseignant à Georges-Brassens. Dans cette école, la coutume veut que ce soient les deux CM2 qui partent chaque année et qui votent le thème de leur séjour. Une cinquantaine d’élèves se sont donc initiés aux joies du cirque et à l’univers passionnant du système solaire. « Pendant cinq jours, on a étudié l’astronomie, on a vu Vénus devant le soleil, les constellations, les satellites, on a construit des fusées à eau. C’était très intéressant, mais on a préféré les cinq jours de cirque. On s’est éclaté, on a fait des numéros de jonglage, d’équilibre. » Seul point noir du séjour... les écoliers avaient classe le samedi, le dimanche, « et même des fois en pyjama ! » Avec le sourire, M. Jorda et Mme Fabre remercient les élèves.
A l’école de Fontvenelle, une classe de CP et une classe de CM2 se sont rendues à Sommières (Gard) en classe d’éducation nutritionnelle. Un projet original qui a ravi les petits.
C’est Thierry Ricard, le responsable du service municipal de la restauration qui a informé les enseignants de l’existence de ce séjour qui s’inscrit pleinement dans les projets développés à Gardanne au sein du Contrat Éducatif Local (CEL). Sensible à l’environnement et à tout ce qui est lié à la nutrition puisque les enfants s’occupent du jardin potager de l’école, l’idée a été la bienvenue. Les élèves de M. Giovanazzi et de Mme Albericci sont revenus enchantés, prêts à repartir. Les petits du Cours préparatoire nous ont raconté leur semaine : « On a participé à la traite des chèvres, on a fait des fromages. On a fabriqué du parfum et des fois ça sentait mauvais. Il fallait qu’on écrabouille des pétales de fleurs, après on mettait le jus dans un pot. Après, on a fait la cuisine tous les soirs pour le centre. On a préparé la vinaigrette et tout le monde l’a mise dans sa salade. On a visité un château avec 90 marches et... ! » Ils avaient tant de choses à dire qu’il a été difficile de les quitter.
Le développement de soi, la découverte des autres
Que l’on ne se méprenne pas, les classes découverte ne sont pas des vacances où l’on fait tout et n’importe quoi. Un projet pédagogique accompagne chaque séjour. Les enseignants axent leur travail en classe par rapport au thème choisi, avant et après le voyage. Pour les enfants, ce moment de séparation et d’éloignement est également important. Mme Coste, enseignante à l’école Château-Pitty est partie avec ses élèves à Saint-Bonnet. Au retour, elle a eu du mal à les reconnaître. « J’ai vraiment eu envie de partir pour souder la classe. Quand ils sont revenus, ils ont beaucoup changé, ils ont accepté plus de choses. » Il est évident que loin de la maison, le cadre est plus strict. Il faut respecter les personnes, les heures pour manger, les heures pour se mettre au lit...
A Albert-Bayet, toute l’école a participé à des journées de classes transplantées à Peyrolles, sur le thème de l’environnement. Et comme l’a souligné Mme Fontin, la directrice, « les liens se sont resserrés entre les enfants et entre les enseignants. Nous n’avons pas voulu privilégier une classe par rapport aux autres, cette formules nous a permis de proposer la même chose à tous nos élèves. »
Afin que les parents puissent avoir des nouvelles quotidiennes de leurs enfants, la municipalité avait activé un numéro d’appel vers un serveur vocal avant chaque séjour. A Fontvenelle, les enseignants communiquaient avec les familles grâce à des messages électroniques. De manière générale, les enfants comme les enseignants ont tiré un profit maximal de leur séjour. Rendez-vous à la rentrée prochaine.