Une ambiance particulière et une véritable bouffée de fraîcheur ont régné autour des résidents, des bénévoles et des employés de La Maison lors d’un chantier jeunes effectué récemment par huit Gardannais.

LE SUPPORT POUR CE CHANTIER JEUNES a été la remise en état du jardin de La Maison qui, laissé à l’abandon, créait un contraste avec la belle bâtisse aux volets bleus à l’intérieur chaleureux et décoré avec goût. Quatre garçons, Hamed, Kader, Kamel et Fethi, assistés par leur animateur (le président de l’association Contacts) ont passé quatre jours à redonner vie aux espaces verts. Les filles, Sonia et Samia, en compagnie de Nadia l’animatrice ont plutôt aidé aux cuisines (elles sont parait-il des spécialistes du gratin dauphinois).

Mais le point fort du chantier — qui a eu lieu grâce à des financements de la DDASS — s’est déroulé pendant les heures de repos, notamment les repas que le petit groupe a partagés tous les jours avec les résidents et le personnel. « La salle à manger est accueillante, mais il est toujours difficile surtout les premiers instants de s’intégrer à une population que l’on ne connaît pas, confie Kamel. Figés les cinq premières minutes, on s’est progressivement détendu et la conversation s’est engagée avec les malades et le personnel. »

Aux dires du docteur La Piana, l’équipe de jeunes s’est sentie tout à fait à l’aise et ce genre d’expérience en partenariat a été riche pour les deux parties. « J’étais loin de m’imaginer que tout ce passerait ainsi explique Samia. C’est difficile de raconter ce que l’on ressent, je crois qu’il faut vraiment le vivre pour se rendre compte des choses de la vie, pour comprendre ce qu’est le sida et comment le vivent ces gens qui sont aux portes de la mort. Ces moments passés près d’eux m’ont ouverts les yeux. »

Sonia : « Ces gens sont merveilleux »

Pour participer à ce chantier jeunes, Sonia a subi un petit test au sein de l’association Contacts, qui voulait être certaine d’envoyer des jeunes capables d’assumer cette action un peu spéciale. « J’avais vraiment peur de ne pas être à la hauteur et de flancher devant les malades. Mais l’engagement total et l’aisance des bénévoles m’ont soulagée et m’ont donnée des ailes. Ces gens toujours souriants et disponibles sont merveilleux. Je les félicite de tout mon coeur. Je ne savais pas que l’on pouvait faire du bien aux autres, surtout dans ce milieu. Aujourd’hui, tous mes a priori sur La Maison ont changé, cet espace que je trouve serein et convivial mérite que les gens l’abordent, mais pas comme des curieux... Il y aurait tellement de choses à faire pour se rendre utile. »