Ville de Gardanne
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N°16 - Dénomination de la salle située au rez de chaussée du bâtiment Bontemps "Salle Jean Ferrat"
Rapporteur M. Menfi
mardi, 13 juillet 2010

M. MENFI : Je ne sais pas ce que vous avez pu en penser mais c’est comme si quelqu’un de proche, un parent, un ami, était décédé. Je me souviens que quelques jours après, nous avions inauguré les Roseaux de Cézanne et les gens nous ont interpellé "Est-ce que vous ferez quelque chose pour Jean Ferrat ?" Jean Ferrat disparaissait le 13 mars 2010 dans son village d’Entraigues en Ardèche où il vivait depuis plus de 40 ans. À la fois chanteur engagé et poète, auteur de chansons à textes, il était aussi compositeur, et mettait notamment en musique de nombreux poèmes de Louis Aragon et autres. Dès ses débuts, il oriente son inspiration dans deux directions : l’engagement social et la poésie. « Je ne chante pas pour passer le temps ». Tout au long de sa carrière, il a cherché à donner à ses chansons une signification militante derrière le texte populaire.

La SACEM a, dans son hommage, tenté de rendre compte du foisonnement de son inspiration et de la diversité des personnages croisés dans son répertoire : "... C’était le temps où les chansons parlaient de bourgeois, de croquants, d’anars et de blousons noirs, et Jean y fit entrer des ouvriers, des paysans, des déportés, des mutinés, des guérilleros, des communards, des étudiants, des profs, des peintres, des maçons, des nomades, des demoiselles de magasin et autres minorités émouvantes...".

Il était membre du comité de parrainage de la Coordination Française pour la Décennie Internationale de la Promotion d’une Culture de Non violence et de Paix, ainsi que du Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples. En hommage à l’homme de conviction et à son oeuvre, il est proposé au Conseil Municipal de dénommer la salle située au rez de chaussée du bâtiment Bontemps "Salle Jean Ferrat".

Je terminerais en vous citant un petit texte d’une petite commune "Nous avons compris qui, il était : son engagement auprès des humbles, sa générosité, son rejet du monde de l’argent, son militantisme pour plus de justice, de liberté et d’amour pour ses semblables où qu’ils soient sur terre".

C’est quelque chose d’important : certains ont eu de la peine, comme si quelqu’un de proche était décédé. C’est pour cette raison que nous demandons à ce que cette salle porte son nom.

M. MEI : J’ajouterais qu’il avait une belle voix et qu’il chantait de belles chansons. Donc, sous réserve de l’accord de la famille, je mets cette question aux voix.

UNANIMITÉ