Ville de Gardanne
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A la croisée des chemins
Cinéma / Energies 329 - Bruno Colombari
vendredi, 29 janvier 2010

En difficultés financières, le cinéma 3 Casino a trois ans pour se rétablir. Programmation, fréquentation, équipement : état des lieux et perspectives avec sa directrice, Régine Juin.

Finalement, l’année 2009 aura été meilleure que prévu. « Grâce à un festival bien suivi et un bon mois de décembre, on est stable par rapport à 2008, autour de 45 000 entrées, » constate Régine Juin, directrice du 3 Casino depuis le départ de Bernard Lafon, l’été dernier. Ce qui ne veut pas dire que le cinéma de Gardanne se porte bien : la Ville a voté en octobre dernier une rallonge de 34 000 € à la subvention annuelle (200 000 €).

L’objectif est de résorber le déficit en trois ans. Une convention entre la Ville (propriétaire du bâtiment) et l’association Gardanne Action Cinéma (chargée de gérer les salles) a été mise à jour en décembre. Il y est notamment dit que le cinéma s’attache à diffuser régulièrement des films classés Art et Essai, à organiser des semaines thématiques avec des associations, à participer aux opérations nationales (fête du cinéma, etc.) et à accueillir des scolaires (8 à 9000 entrées par an, de la maternelle au lycée).

Et bien sûr à organiser le festival d’automne, le temps fort de l’année qui devrait bénéficier du label Marseille 2013 comme Arts & Festins du monde. « Il y a un point commun entre ces deux événements, même s’ils ont lieu à six mois de distance, souligne Régine Juin, c’est l’ouverture sur le monde. »

Les projets pour cette année 2010, c’est avant tout de continuer avec ce qui fonctionne, comme les soirées surprises mensuelles (un film projeté en avant-première dont le titre n’est connu que le soir-même et qui attire entre 80 et 100 spectateurs à chaque fois), trois jours sur le cinéma cubain en ce moment, une nuit du cinéma le 27 février avec le lycée de Valabre (où Jacques Touzain, président du GAC, est enseignant), un festival du film citoyen tous les week-ends de mars avec l’association CEPG...

Et un effort tout particulier pour annoncer les films le plus tôt possible, dans ce journal (en pages Sortir) et sur le site de la Ville où chaque lundi est dévoilé le programme de la semaine. « S’il est bien informé, notre public fidèle accepte sans problème d’attendre un film une semaine après sa sortie nationale. »

Enfin, d’ici la fin de l’année, le cinéma devrait être équipé de projecteurs numériques (financés par le CNC, le département et la Région) qui remplaceront progressivement les modèles actuels. Et les travaux du cours Forbin seront terminés : « ça peut changer quelque chose, l’ambiance du centre-ville est importante pour le cinéma. »

Il restera la question de travaux dans le bâtiment pour améliorer le confort des spectateurs ainsi que l’accessibilité (seule la grande salle est actuellement accessible aux personnes handicapées). Une réflexion est en cours avec la Ville à ce sujet.