Réponse à la question orale de Madame Portail

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Monsieur le Maire : Madame Portail vous pouvez lire votre question.

Madame Portail : Je me suis déjà exprimée sur la question n°27, lorsque je pose des questions orales c’est pour représenter les citoyens, les citoyens sont en face de vous, à vous de leur répondre. Je n’ai pas eu de réponse de vos services, à savoir si ma question orale était acceptée, la réponse était "peut être bien que oui" "peut être bien que non". Non, Michel tu n’as pas été clair.

Monsieur le Maire : Madame la Présidente de l’UMP,

Madame Portail : Je ne suis pas présidente de l’UMP.

Monsieur le Maire : Votre lettre était à l’entête du bureau parlementaire de M. Mallié.

Madame Portail : La prochaine fois, je l’enverrai à l’entête de la Mairie.

Monsieur le Maire : Je vous demande de vous taire et d’écouter.
La résidence sociale figurait en toutes lettres dans le programme municipal que nous avons soumis aux Gardannais, et nous avons l’habitude de tenir nos engagements. Je note au passage Madame la présidente que vous vous êtes faite élire sur la base de ce programme, et, vous qui parlez tant de démocratie, avez montré un bien grand mépris des électeurs. Ce n’est quant à nous pas nos pratiques.
Ce projet a donné lieu à deux réunions publiques et à une enquête publique au cours de laquelle la population gardannaise était invitée à faire connaître son avis. Elle a donné lieu à 14 observations. Un certain nombre porte à juste titre sur l’insuffisance de la desserte du quartier.
Nous étions conscients du problème et nous nous étions engagés à mettre en place une voie de désenclavement de ce secteur, c’est le sens de la délibération que nous avons adoptée ce soir sur la voie du village.
A l’issue de l’enquête, le commissaire enquêteur a émis un avis favorable.
Il s’agira d’une résidence principale de 38 petits logements, avec un accompagnement social et des logements réhabilités dans le centre ancien ou ailleurs, dans le cadre de logements insalubres à réhabiliter.
Chacun ici aura apprécié votre style.
Il ne saurait masquer la réalité.
Vous êtes contre un projet social destiné à aider ceux qui souffrent le plus de la politique la plus antisociale que notre pays ait connue depuis la guerre.
C’est le rôle et l’honneur des élus de gauche d’être aux cotés des victimes de cette politique et non du côté de ceux qui les jettent à la rue, et il est normal que l’on trouve face à nous les représentants de la droite.
Personne ne sera ici étonné d’apprendre que la droite que vous représentez aujourd’hui s’oppose à toutes mesures sociales.
Je trouve d’ailleurs particulièrement révélateur que votre question porte en entête l’adresse du cabinet parlementaire du député UMP. Celui qui avait refusé l’implantation de La Maison dans sa commune, chacun s’en souvient ici. C’est clair.
Il y a des logements insalubres, nous nous attachons à leur disparition. Et puisque vous parlez de pétitions, le 4 janvier prochain j’irai remettre les cartes pétitions pour le droit au logement à Monsieur le Préfet, parce que nous ne baisserons pas les bras sur cette question.
Il est indigne de détourner le regard face à ces problèmes, de laisser à d’autres le soin de les affronter. On ne peut bâtir un développement harmonieux de notre société en le basant sur l’exclusion d’une partie croissante de la population.
Les assises de la solidarité et du logement que nous avons organisées le 6 novembre dernier ont porté témoignage, s’il en était encore besoin, de l’urgence à agir en la matière. La question de l’emplacement est un faux problème qui éclate aujourd’hui avec votre intervention.
Lorsque l’on parle de la proximité du cimetière, on a du mal à comprendre pourquoi il y aurait problème à y accueillir une résidence sociale mais pas des villas qui en sont pourtant plus proches.
Personne n’est dupe.
En vous faisant le porte-parole des instigateurs de la pétition, vous marquez clairement les choix qui motivent cette campagne.
Il y a beaucoup de désinformation autour de ce projet et, à ce jour, je n’ai été destinataire d’aucune pétition.
Lorsque ce sera le cas, comme nous en avons l’habitude, nous nous adresserons à l’ensemble des pétitionnaires pour répondre à leur interpellation, et je leur proposerai de les emmener avec les bus municipaux, de visiter des résidences sociales qui existent déjà.
Quant au référendum, il peut en effet être demandé par des citoyens de la commune. La loi en prévoit les modalités, si elles étaient réunies, nous l’organiserions.

Monsieur le Maire remercie les Conseillers Municipaux et clôt la séance du Conseil Municipal.