Le bureau de Poste de biver est désormais ouvert de 8h45 à 11h le lundi et de 8h45 à 12h du mardi au samedi. C’est huit heures hebdomadaires de moins qu’auparavant. Une évolution que les usagers du service public constatent sur tout le territoire depuis quelques années, dans le cadre de l’ouverture du capital de La Poste et de la libéralisation totale du marché à la concurrence, à l’horizon 2020.
La transformation est parfois radicale : proximité tarifée (le petit coucou du facteur chez les personnes âgées pour voir si tout va bien est désormais payant) et diversification tous azimuts. La Poste a ainsi racheté récemment des entreprises de crowdfunding, de services ou de santé à domicile. Dans le même temps, des agences ferment ou voient leurs heures d’ouverture réduire.
Sur les 17000 bureaux de poste officiels, 8000 sont des points relais Mairie ou commerçants, et 4000 ont vocation à le devenir en 2018. En sera-t-il de même à Biver ? La direction locale du groupe fait valoir une perte de fréquentation en six ans de 27 % sur les bureaux de Gardanne et Biver, et l’évolution des usages, du face à face vers internet.
« Biver se développe, de jeunes familles arrivent. D’ailleurs, pour mieux répondre aux besoins des habitants, la Ville a mis en place en mairie annexe de nouvelles permanences de ses services (éducation, urbanisme, maison du droit). L’évolution dynamique de Biver demande présence et proximité. En ce sens, le choix de réduire les horaires du bureau de poste est paradoxal, » indique Guy Porcedo, adjoint au maire délégué à Biver.
Yveline Primo, première adjointe au
maire, précise : « La perte au niveau du
courrier postal est remplacée par l’activité
colis qui a explosé avec la vente sur
internet. Pour nous, les objectifs poursuivis
par cette transformation semblent
plus inquiétants qu’autre chose. Il s’agit
à terme de réduire le service traditionnel
de proximité tel qu’on le connait pour
se centrer sur le service bancaire. Nous
sommes une commune de 20000 habitants
et nous avons vu au fil des ans
un grand nombre de services publics
soit disparaître, soit réduire leurs prestations
je pense à la Caf, à la réorganisation
de la Sécurité sociale. Et, comme
de nombreuses villes et villages, nous
souhaitons y mettre un frein, et retravailler
à un vrai service public de qualité
au service de l’intérêt général. »