N°30 - Avis du Conseil Municipal sur le PLU de Bouc Bel Air arrêté Rapporteur M. Peltier

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M. PELTIER : Par courrier en date du 26 octobre 2011, la commune de Bouc Bel Air a transmis à Gardanne, pour avis, son projet de P.L.U. arrêté par délibération du 17 octobre 2011. Après examen du document, il a été constaté le classement en zone NP du Secteur de Mangegarri. En conséquence, il est proposé au Conseil Municipal d’émettre un avis favorable sur le P.L.U arrêté de Bouc Bel Air dans sa globalité, mais de porter une vigilance plus particulière sur Mangegarri en émettant pour ce secteur un avis « Réservé » et ce, afin de préserver l’avenir de l’activité industrielle de l’Usine ALCAN/RIO TINTO, protéger les emplois directs et induits par cette entreprise et permettre le fonctionnement du site avec les équipements adéquats.

M. MEI : Le PLU a été voté et approuvé par le Conseil Municipal de Bouc Bel Air. Il y a peu, j’ai rencontré M. Perrin. Il a bien compris le sens de notre délibération. Il faut préserver à Pechiney-Rio Tinto la possibilité de pouvoir stocker ses boues rouges. Il a bien compris la chose. Suite à l’enquête publique, ils tiennent compte de notre volonté de préserver l’emploi.

M. LAMBERT : Si j’ai bien compris, vous nous confirmez que c’est juste pour stocker tel que c’est fait aujourd’hui les déchets de Rio Tinto ? Il n’y a pas de projet de développement d’une zone de traitement des boues rouges, comme on pourrait le craindre dans une zone classée naturelle ?

M. MEI : Pechiney-Rio Tinto traite les boues inertes. Il y a un ou deux filtres qui les compressent et avec eux, nous sommes en train de voir ce que nous pourrions faire de ces boues. On les utilise dans la fabrication des digues, en soubassement de route et pour la couverture de la décharge d’Entressen. Ils font des efforts importants pour être prêts en 2015. Il faut être prêt et préserver des emplois dans une ville où il y a déjà tant de chômage !

M. AMIC : Vous avez vu le Maire de Bouc Bel Air et vous avez su que le projet serait modifié ?

M. MEI : Ce n’est pas ce que j’ai dit : ils tiendront compte de l’intérêt de l’usine et des emplois qui en découlent.

M. LAMBERT : Il y a une chose qui m’échappe : tout le monde sait que les déchets des boues rouges à la mer seront interdits à partir du 1er janvier 2015. Comment l’usine, d’ici 2015, va traiter ses boues rouges et quels sont leurs projets industriels ? Cela veut dire que 2015 est fatidique. Comment pourrons-nous être certains qu’ils préparent une réponse ? Est-ce qu’il y a une vraie alternative ?

M. MEI : Vous interrogerez M. Thomas, il sera plus à même de vous répondre. Ils sont sur le point de vendre. Vous vous rendez compte : 700 emplois ! Une catastrophe pour la ville... Il y a un travail effectué avec EON pour essayer de trouver des projets. Rejeter à la mer n’est pas une bonne solution, il faut trouver autre chose.

M. LAMBERT : Je vous ai entendu dire tout à l’heure que vous participiez, que la mairie s’investissait pour aider Rio Tinto pour ses boues rouges. J’entends que je dois me rapprocher de M. Thomas. Je repose la question : c’est bien de la responsabilité des politiques de demander aux industriels quelles sont les solutions pérennes qu’ils vont trouver pour remédier à cela ? On risque de se retrouver dans un chantage industriel en 2014 qui serait : vous acceptez cela ou on ferme et ce serait une catastrophe pour notre propre développement. Comment peut-on avoir une assurance que Rio Tinto met en place une solution pérenne et que nous n’allons pas nous retrouver, comme on le voit partout, au chantage à l’emploi pour accepter tout et n’importe quoi.

M. MEI : Je suis comme Saint Thomas : je ne sais pas ce qui va se passer. Si vous avez des informations sur un futur acheteur, donnez les moi...

M. BASTIDE : Cela fait deux ans qu’on a des réunions. Nous contrôlons ce qu’ils font. Des projets ont été faits qui sont encore l’étude.

M. LAMBERT : Cela fait dix ans qu’on nous parle de valorisation de ces boues rouges !

M. MEI : S’il n’y avait que dix ans, vous pourriez être critique vis à vis de nous.

M. LAMBERT : Il y a une solution sur le traitement des déchets sauf que l’on nous dit que c’est pour demain. On doit se saisir du problème, c’est fatal. Ce que je vous demande, c’est de mettre en place en tout début d’année une table ronde autour de laquelle on placera entre autres industriels, représentants de l’Etat, des salariés de Pechiney, les riverains, les communes riveraines... mettons tout cela sur la table. Il ne restera plus que trois ans pour trouver une solution. Un développement industriel prend beaucoup de temps, plus que de monter une petite baraque je ne sais pas trop où. Je vous demande de faire une table ronde car nous sommes tous concernés pour maintenir cette usine.

VOTE
POUR   ABSTENTION
26 Majorité municipale
Mme Cruveiller
Mme Ferrarini
  M. Lambert 2
M. Amic 2