N°18 - Autoriser Monsieur le Maire à signer une convention avec Monsieur le Président de l'association Gardanne Action Cinéma (GAC) Rapporteur M. La Piana

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Mme APOTHELOZ : Les 3 Cafet’ sont inscrites au patrimoine culturel et historique de notre commune, vous le savez tous mais il est bon parfois de rappeler des évidences pour mieux les partager. C’est la troisième génération gardannaise et du pays d’Aix qui vient s’immerger en salle noire chez nous pour découvrir le monde, la fiction, le rêve et l’utopie cinématographique dans nos salles noires d’art et d’essai. On vient de tout le pays d’Aix, de l’aire phocéenne, et tout particulièrement lors du festival d’automne. Et on vient prendre un petit noir, un petit gris ou un jaune, on vient grignoter, dîner, animer, organiser ou suivre des débats sur des sujets citoyens.

Le cinéma de Gardanne est inséparable de sa brasserie. Oui, je dis brasserie parce que c’est bien de cela qu’il s’agit. Ce n’est pas un simple café. Et l’apport de cet espace est indéniable pour le cinéma. L’un ne va pas sans l’autre. Les 3 Cafet’, quelque part, dans l’inconscient collectif, porte et ouvre la porte à la citoyenneté, à la culture populaire. C’est un lieu social et d’échanges. Ce n’est pas rien et nous pouvons en être fiers.

Oui, les 3 Cafet’ sont un lieu et un lien essentiel dans la vie gardannaise, cinéma et brasserie. Le cinéma/brasserie ne peut donc mourir. Les emplois ne peuvent disparaître. Nous sommes, je l’espère, tous en phase. Et pourtant, la rumeur enfle. Des associations et des personnes oeuvrent et s’agitent dans la peur, face au manque d’informations et lancent même, vous le savez certainement, des pétitions pour sauver le cinéma et les 3 Cafet’, avec son institution, Robert, Robert des 3 Cafet’, comme on l’entend dire très souvent.

Il me semble urgent d’expliquer les décisions, les transactions en cours et la façon dont les 3 Cafet’ ne vont pas mourir mais s’offrir un vrai lifting, Jean-Marc l’a dit tout à l’heure, pour accueillir encore plus de passionnés, plus de scolaires, plus de groupes, plus de festivals, appuyés sur des associations, et entrer dans l’ère du 21ème siècle en matière cinématographique.

Voilà pourquoi, Jean-Marc La Piana, je vous pose trois questions :
- pourquoi, en 2016, 160 000 euros de budget, et cette année seulement 120 000 euros, ce qui indique une perte de 40 000 euros, soit 25 % quand même, ce qui n’est pas rien ?
- quand allez-vous communiquer et que pouvons-nous dire ce soir pour rassurer les citoyens inquiets ?
- comment les associations, et comment les citoyens aficionados peuvent-ils s’inscrire dans la réflexion d’un nouveau complexe cinématographique parce que nous sommes nombreux à avoir plein d’idées, moi la première ? Donc, voilà trois questions. Merci des réponses.

M. MEI : Je vais laisser la parole à Monsieur La Piana. En tout cas, vous avez bien défendu la brasserie. Nous ferons passer le message. Effectivement, il y a beaucoup de gens qui s’intéressent à cette brasserie.

M. LA PIANA : Effectivement, tout ce que vous avez dit, nous aurions pu le dire aussi, ça rejoint complétement l’objectif que nous nous sommes fixés. Je voudrais déjà rendre hommage à l’association du cinéma, je vois que les personnes sont présentes ici, parce que le travail admirable qu’ils ont fait depuis leur arrivée a fait basculer beaucoup de choses sur les projets concernant le cinéma. Et je pense qu’ils sont vraiment le fer de lance de ce projet.

Nous, nous sommes partenaires par rapport à ça mais le cinéma, c’est une association qui le gère et la cafétéria est en lien avec l’association, et pas en lien avec nous. Après, la discussion est une discussion qui aurait pu être autour d’une table de façon tripartite et de façon un peu plus consensuelle. C’est sûr que quand les gens partent sur des impressions, sur des "on-dit", sur des pétitions, moi ça ne me gêne pas plus que ça mais c’est absolument contre productif. Aujourd’hui, si on va dans le sens de ce que vous avez dit, la Cafet doit aller dans le sens aussi du renouveau de ce cinéma. Elle doit jouer un rôle.

Vous décrivez le rôle qu’elle joue mais peut-être que le rôle qu’elle joue est insuffisant. Peut-être qu’il peut être modernisé et qu’il peut aller plus loin. Donc je pense qu’aujourd’hui, le lifting doit être général. Moi je n’ai rien contre Robert, j’ai fait sa connaissance l’autre jour, je n’ai absolument rien contre cette personne. Mais aujourd’hui, je trouve aberrant que pour aller dans le cinéma on passe par la porte de derrière, qu’on ait une cafet qui est détachée à mon goût du cinéma. On a à avoir un projet global, on a à réfléchir tous ensemble. Maintenant si les gens font des pétitions, qu’ils montent sur leurs grands chevaux, moi je veux bien, mais ce n’est pas comme ça qu’on abordera la discussion. Aujourd’hui, vous n’aurez pas plus d’informations parce que je pense légitime que l’association ait l’information dans les jours qui vont venir, sur tout le travail qui a été fait qui est cohérent et qui va faire une proposition qui tient la route.

Mme APOTHELOZ : Et sur la première question ?

M. LA PIANA : Vous revenez souvent sur la baisse des subventions aux associations. Je vous l’ai déjà dit la dernière fois, aucune subvention n’a été votée sans l’accord de l’association en question. S’il y a des associations sur lesquelles on s’est trompé, c’est possible, on en rediscutera. Mais aujourd’hui, toutes les subventions qui ont été accordées, elles ont été accordées avec la discussion avec les associations, avant le vote. Pour ne pas avoir justement à décider uniquement sur un papier mais sur des rencontres effectives avec les membres des différentes associations et être cohérents dans les propositions.

Mme APOTHELOZ : Merci pour ces informations.

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