N°10 - Approbation des conventions de gestion relatives aux compétences de la commune de Gardanne transférées au 1er janvier 2018 - Délibération cadre Rapporteur Mme Primo

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M. MEI : Je vais laisser la parole à Madame Primo pour deux questions importantes. Monsieur Amic, je ne parlerais pas de métropole, je parlerais de nécropole. C’est une véritable catastrophe, excusez-moi, que la gestion de la métropole marseillaise. Ils sont obligés de retarder d’une année l’intégration des compétences qui était prévue. C’est une véritable catastrophe.

Mme PRIMO : Pour faire court, ça fait exactement un peu plus de deux ans que se tiennent des réunions multiples et variées tous azimuts, et arrivés au but c’est-à-dire en décembre 2017, on nous dit "on n’est pas prêts et il faut que les communes continuent à gérer".

Ces conventions de gestion, qu’est-ce que ça veut dire ? Je précise : aucun personnel n’est transféré au 1er janvier 2018 et la commune va gérer pour le compte de la métropole, sous réserve d’un financement correspondant au fonctionnement des divers services transférés pendant au moins un an puisque ces conventions sont signées pour un an et en 2018, on va recommencer les discussions pour savoir comment va se passer le transfert.

Dans la délibération, vous avez vu, il y a des choses très gentilles qui sont mises pour permettre la réalisation des comités techniques, etc, mais tout ça aurait très bien pu se faire avant. Franchement, on ne découvre pas qu’on transfère au 1er janvier 2018, mais la métropole n’est pas prête, c’est clair. Et donc finalement, je trouve qu’il y a une part de reconnaissance quand même, on était en Conseil de Territoire sur Aix, on verra ce que le conseil de métropole va dire, toutes les communes, toutes tendances politiques confondues, c’est bien la preuve à un moment donné qu’il y a une capacité à gérer et donc la mise en place de la métropole recherche toute autre chose qu’une meilleure gestion.

Donc, on nous propose d’approuver ces conventions de gestion. Donc on va le faire, on a réfléchi bien entendu, parce que sinon on nous dit qu’on ne nous remboursera pas la part que la commune consacre au personnel. Donc c’est la raison qui nous conduit à le voter aujourd’hui, avant le 14, jour du Conseil Métropolitain, c’est pour ça que le Conseil Municipal a été convoqué le 11. Mais vous verrez dans la délibération qui suit qu’on a pris un certain nombre de mesures pour permettre de revoir durant l’année 2018 parce qu’il y a pas mal d’erreurs qui ont été commises sur nos conventions de gestion.

Donc, les compétences transférées peut-être quand même, c’est :
- Le développement économique, l’aménagement social et culturel
- L’aménagement de l’espace métropolitain
- La politique locale de l’habitat
- La politique de la ville
- La gestion des services d’intérêt collectif
- La protection et la mise en valeur de l’environnement et la politique du cadre de vie

Donc on vous demande d’approuver ces conventions de gestion.

M. GARELLA : Je suis étonné que vous jetiez la pierre à la métropole quant à ces retards, puisque moi aussi je me suis replongé dans les délibérations. De 2002 où j’ai vu le projet Morandat avec les eaux chaudes de la mine qui allaient chauffer tout Gardanne, le restaurant panoramique et l’éolienne dont on ne parle plus mais qui devait voir le jour. Donc, je pense que tout le monde prend du retard. Moi ce qui me choque plutôt, c’est votre attitude vis à vis de la métropole. Au dernier Conseil Municipal, vous avez dit "la métropole, c’est la chienlit". Et je pense que vous représentez Gardanne, vous représentez les habitants de notre ville.

Aujourd’hui, il y a des maires, de plus petites communes, même de votre parti politique, qui sont vice-présidents. 4ème vice-président, le maire du Rove, qui peut faire bouger les projets pour sa ville. Vous, je ne sais pas ce que vous faites pour la métropole. On en est à parler de quelques diablines, mais c’est vrai que si vous les traitez de chienlit tous les jours, ils ne vont pas être trop coopérants avec Gardanne. Donc si ça vous est insupportable à ce stade, il faudrait peut-être laisser la place à un autre de vos élus qui sera plus modéré dans ses propos et qui pour la ville de Gardanne pourra porter nos projets plus facilement.

M. MEI : Monsieur Garella, vous étiez présent à la dernière réunion du Conseil de Territoire ?

M. GARELLA : Non.

M. MEI : Et la fois d’avant ? Non plus.

M. GARELLA : Vous savez pourquoi ? Je vais vous le dire. J’avais demandé à siéger dans une commission, à travailler. Toutes les commissions m’ont été refusées. Toutes ! Donc être un pantin pour lever le bras, ça ne m’intéresse pas. Si je ne peux pas travailler dans les dossiers, je ne peux pas le faire.

M. MEI : En tout cas, nous, nous sommes présents et nous défendons les intérêts de la ville. Effectivement, Jean-Claude Gaudin et moi, nous avons partagé le même manteau. Même Saint-Martin dans le passé avait donné la moitié, nous on a échangé nos manteaux. Donc il y a de l’amitié entre Jean- Claude Gaudin et moi mais je suis obligé de vous dire que Jean-Claude me dit "Roger, j’ai trois milliards de dettes, je veux partager avec toi." Quand vous avez dit ça, vous avez tout compris. La ville de Marseille est en très grande difficulté. En tout cas, nous, nous sommes présents pour défendre les intérêts de la ville, et si on nous dit de ne pas être là dans telle commission, nous sommes quand même là pour défendre les intérêts de la ville.

M. AMIC : Le partage des dettes avec la métropole, la monstropole, la nécropole, ça fait un petit moment que ça tourne. Cela fait deux-trois ans que vous êtes opposés à ce projet, qui maintenant est devenu un projet qui s’inscrit dans la légalité. Je rappelle, à vous et à votre majorité, qu’en terme d’intercommunalité, vous n’avez vraiment de leçon à donner à personne.

Donc, sur le pays d’Aix, on aurait pu partager des positions, mais à l’époque vous vouliez nous mettre au pays d’Aubagne. Pendant des années, vous avez voulu nous rapprocher politiquement, géographiquement, financièrement, de la ville d’Aubagne. Heureusement, quand elle a changé de mains, il y a eu un audit financier et... bien en a valu à l’époque aux gens de l’Opposition d’avoir fait en sorte que nous ne soyons pas liés à cette ville et qu’on n’ait pas eu d’intercommunalité avec cette ville.

Nous avons raté l’intercommunalité du Bassin Minier, c’est un échec politique majeur pour nous tous, j’imagine. On aurait pu le faire autrement, ça n’a jamais été fait. Et maintenant, on se retrouve effectivement avec cette métropole. Moi je n’ai qu’une seule question à vous poser, Monsieur le Maire, qui représentez la ville à cette métropole : avez-vous un seul sujet de travail constructif avec eux sur l’année à venir ? Est-ce que ça existe ? Pouvez-vous nous en lister quelques uns ? Il y a quand même du positif dans ça non ?

M. MEI : Vous connaissez le puits Morandat ?

M. AMIC : Vous avez bien voulu me mettre administrateur à la SEMAG, donc je connais un peu.

M. MEI : Voilà, premier projet. Après, nous sommes en train de mettre en place un parking et je pourrais vous en citer d’autres.

M. BASTIDE : Une aire multi-modale pour employer un mot savant.

M. AMIC : Donc ce sont des points positifs de la métropole, donc ils existent  ! M. MEI : On essaie d’en tirer le maximum nous.

M. AMIC : On sait très bien que ce qui se passe sur la voirie, ou ce que vient de dire Madame Primo, ce ne sont pas des éléments positifs, mais maintenant ils sont légaux.

M. BASTIDE : C’est la CPA qui avait validé le projet avant l’entrée en métropole. Plusieurs projets avaient été fixés, c’est pour ça qu’on les a gardés.

M. MEI : Ne vous inquiétez pas, on vient d’en rattraper un, pas plus tard qu’hier je crois, sur la culture scientifique. Je pourrais vous en citer d’autres. Quand vous aurez un moment, vous viendrez me voir dans mon bureau, comme c’est un peu long.

Mme PRIMO : Je voudrais rappeler quelque chose concernant la métropole : nous n’avons jamais dit, concernant la métropole, qu’il y avait des sujets qui n’étaient pas d’intérêt métropolitain. Ce n’est pas vrai, je crois qu’on peut regarder dans ce qu’on a dit et ce qu’on a écrit, la question des transports par exemple, la question de l’environnement, la question que personne ne pose de la santé, qui aujourd’hui n’est une compétence de personne.

Il ne faut pas caricaturer notre position sur la métropole. Ce que nous avons dit, jusqu’à aujourd’hui, et j’estime que ce que vous faites, c’est une caricature, c’est que ce qui fonctionne bien avec les collectivités territoriales, pourquoi aller le transférer ? Il y a des choses qui sont d’intérêt métropolitain, je viens d’en citer quelques unes. Il y en a d’autres qui pouvaient très bien, la preuve, nous allons continuer comme ça en 2018, par exemple les régies municipales au niveau de l’eau, quand je dis l’intérêt est ailleurs, on se reverra dans quelques années, en tout cas je l’espère, et vous verrez bien que, concernant l’eau par exemple, ce qui va se passer dans les années à venir n’est pas forcément quelque chose qui va aller dans le sens de l’intérêt des gens.

Dernier élément, pour Monsieur Garella, concernant Monsieur Rosso, je pense que c’est à lui que vous faites référence en disant il est vice- président, il a été demandé à Monsieur Rosso, qui est effectivement le maire communiste du Rove, d’être vice-président sur l’idée, et sa vice-présidence c’est ça son contenu, il est chargé du lien entre la métropole et les maires, pour faire en sorte que les maires puissent avoir, par rapport à leurs compétences et par rapport au rôle qu’ils ont à jouer, véritablement encore toute une place au niveau de la métropole.

Et je dirais, Monsieur Garella, heureusement que nous nous sommes battus pour avoir cette délégation parce qu’elle est extrêmement importante aujourd’hui. Et si on peut se permettre de défendre, alors que les questions de l’intérêt métropolitain n’ont même pas été votées à ce jour, quand même, je veux bien qu’on défende des choses, mais regardons concrètement : l’intérêt métropolitain n’a pas été voté à ce jour par le conseil de métropole.

Donc à un moment donné, il faut regarder les choses en face : il y a un certain nombre de choses qui ont du sens, d’autres qui n’en ont pas, et la preuve, c’est qu’aujourd’hui, on demande aux communes de pouvoir continuer à gérer et on verra dans quelques années comment les choses vont se poser. Mais nous sommes quand même dans une situation pour le moins ubuesque. On nous pousse à transférer au 1er janvier 2018 et en décembre 2017, on nous dit "on n’est pas prêt" ! Quand même, on ne peut pas dire que c’est brillant non plus !

M. AMIC : Madame Primo n’a pas l’habitude d’être dans l’opposition et je la comprends mais ce que vous venez de dire, il faut vraiment sérieusement que vous en fassiez une motion et que vous la proposiez au Conseil Métropolitain par la voix de notre conseiller métropolitain qui est Monsieur le Maire. Quelle est la dernière date où Monsieur le Maire est intervenu à ce Conseil de Métropole ? Toute cette vivacité, toute cette volonté... intervenez, proposez !

M. MEI : Tout le monde m’a applaudi ! Pas le Front National...

M. AMIC : Je n’ai rien vu ! Cela a été repris dans la presse ?

M. MEI : C’est ouvert au public, venez. C’est jeudi.

M. AMIC : Sur votre invitation, Monsieur le Maire. Je serai là jeudi.

M. MEI : Vous notez qu’il sera présent. Cela commence à 9h30. Ne soyez pas en retard.

M. GARELLA : La métropole aujourd’hui elle est actée. Donc on ne peut pas chaque fois la dénigrer, il faut passer à autre chose.

M. MEI : C’est ce que vous dites sans arrêt.

M. GARELLA : Essayez de sortir des projets pour notre ville ! OK, le puits Morandat, on l’a dit, ça vient de démarrer depuis qu’il y a la métropole. Mais il y a d’autres choses à faire avec la métropole.

VOTE
UNANIMITÉ