N°03 - Débat d'Orientation Budgétaire Rapporteurs M. le Maire/Mme Aznif

Publié le

Monsieur le Maire : Je voudrais rappeler qu’un budget ce sont des dépenses, mais ce sont aussi des moyens pour une politique au service des administrés de la commune.
L’année 2005, va voir la révision du POS, cette révision va nous permettre pour les quinze ans à venir de façonner le visage de la ville et cela va prendre à plein temps la vie communale. Je voulais rappeler que nous nous sommes déjà préoccupés du problème du logement en allant manifester à la préfecture et nous allons recommencer, et ce pour obliger toutes les communes à faire des logements sociaux. Le Préfet nous a donné raison car pour la première fois, il a accepté de nous céder son pourcentage d’attribution des logements qui font partie de son contingent. Cela va nous permettre de répondre aux Gardannais qui sont mal logés. Il nous a appuyés pour la résidence sociale, il nous a appuyés pour l’OPAH, afin de donner un peu plus de décence à nos concitoyens qui habitent la Vieille Ville. Cette année, les loyers suite à une loi vont subir une augmentation de 4,5%, même si les HLM n’arriveront pas à ce niveau d’augmentation, 5% d’augmentation trimestrielle c’est énorme, car cet indice est basé sur le prix de la construction.

Je voudrais rappeler que 2005 verra une amélioration et démarrage des discussions sur le cours avec un début de réalisation dans l’année. C’est quelque chose qui nous paraît important et nous souhaitons que toute la population s’y associe. En ce qui concerne le développement économique et social, qui est le nerf essentiel de notre commune, nous sommes entrain d’étudier les possibilités pour l’installation d’entreprises, cette année ce sont 22 entreprises qui sont venues s’installer sur le territoire de la commune et c’est aussi une vingtaine de demande de permis de construire pour une nouvelle activité. Les entreprises viennent volontiers. Toutes ces installations sont faites dans la perspective de la création d’emploi que va représenter l’implantation de l’Ecole de Microélectronique et des recherches qui en dépendront.

En ce qui concerne la Zac Jean de Bouc, Monsieur Pintore en parlera tout à l’heure, il faut revoir le projet, la Zac telle qu’elle a été conçue ne peut plus être réalisée, il faut revoir le problème afin de faciliter l’implantation des entreprises.
Dans le secteur environnement, nous allons continuer dans le cadre de la chartre de l’environnement, l’amélioration des espaces verts, l’entretien des forêts avec l’ONF et nous allons continuer avec les directions des grosses entreprises d’avoir des exigences afin qu’un certain nombre de travaux soit réalisé pour éliminer les nuisances de bruit, de poussière...et également un travail en partenariat avec le CET.

Dans le secteur de la Sécurité, tout le travail réalisé depuis pas mal d’années avec plusieurs partenaires, la Gendarmerie, la Police Municpiale, le Procureur... commence à produire des résultats intéressants. Cette année, nous allons nous concentrer sur deux points essentiels, la lutte contre la toxicomanie qui touche un public de plus en plus jeune (collège) et puis le problème de la santé chez les 18 - 25 ans qui sont de plus en plus touchés. Nous allons aborder cet aspect au travers d’une convention avec l’AA.I.

Pour la Jeunesse et l’Enfance, nous allons continuer avec les plus jeunes au travers de l’assistance maternelle. Au travers du Conseil Municipal d’enfants, nous allons continuer à responsabiliser les jeunes. Les jeunes vont continuer à organiser la manifestation "Cité Motivée" qui a un succès très important. L’inauguration de la salle polyvalente pour les jeunes sera faite bientôt. Toutes les activités auprès des jeunes seront pérennisées.

En ce qui concerne, la dissolution de la Mission Locale, au travers de la MAIO nous continuerons à aider les jeunes dans leur formation et dans leur recherche d’emploi. Pour le secteur scolaire, amélioration des écoles du centre, continuation de l’aide aux devoirs qui permet de donner un petit coup de pouce à des enfants en difficulté J’en profite pour apporter mon soutien à l’action que mènent les enseignants du 1er et 2ème degré contre la loi Fillon et aussi aux professeurs d’EPS.

Avec tous les efforts que nous faisons et M. Calemme le confirmera, nous risquons deux fermetures de classes et une fermeture de classe à surveiller. Nous serons avec les parents d’élèves qui combattront ces mesures.

En sport, nous allons finir la piscine et la cafétéria, la remise en état des gymnases. 2004, a vu la réalisation du synthétique au stade de Biver et de la piscine deux réalisations importantes. Nous allons réaliser des interventions auprès des clubs sportifs, pour faire des actions éducatives à travers le sport.

Culture, les actions culturelles sont de qualité et à la portée de tous, un espace jeunes à la médiathèque, et nous allons faire un effort particulier en ce qui concerne l’éducation musicale avec le prêt gratuit d’un instrument pour les familles modestes (par exemple pour le saxophone qui est un instrument très cher, mais très demandé). Tout cet effort, pour aider les plus en difficulté. Un collectif culture sera mis en place.
Il y a aussi l’action que l’on mène pour les jeunes au travers de l’opération "Courte Echelle".
2006, verra l’anniversaire du centenaire de la mort de Cézanne et nous allons commencer avec M. Menfi à préparer cet évènement. Au mois de mai se tiendront "Les journées Européennes de la Mine", toutes les villes qui avaient des mines participeront à ces journées.

Je voulais rappeler que notre axe d’effort, c’est la solidarité dans tous les domaines et car nous sommes dans une période où les difficultés des gens croissent, les loyers augmentent, et les aides diminuent. Nous avons constaté une augmentation des aides alimentaires de 34%, c’est un signe de l’accroissement des difficultés ; il y a des situations de plus en plus dramatiques. Pour les personnes âgées, nous allons encore développer le portage à domicile et continuer à tisser des liens inter-générations. Ouverture à Biver du foyer, amélioration du foyer de Gardanne et création d’un centre d’accueil des personnes handicapées à l’ancienne clinique.
En 2005, nous inaugurerons la résidence pour les personnes âgées, le 21 février, elle accueillera 84 personnes âgées avec le souci et l’engagement que cette résidence puisse travailler avec toutes les institutions de la ville.
En ce qui concerne la solidarité, c’est un programme ambitieux pour la ville pour l’année 2005.
L’école d’ingénieurs a reporté sa réalisation d’un an, car il y a une forte augmentation de prix dans le cadre des appels d’offres et nous sommes bien placés pour en parler.
Pour la 7ème année sur 8, nous ne ferons aucune augmentation des taux d’imposition communaux, j’insiste là dessus, malgré une augmentation du coût de la vie autour de 2% et malgré le désengagement de l’état.
D’un côté, l’aide accordée dans le cadre de la DSU augmente de 5%, et d’un autre côté, il y a une diminution de l’aide de l’Etat de 362 Millions d’€uros.
Je voudrais aussi dire que toutefois, la situation de la ville est saine, pour preuve nous allons procéder au remboursement anticipé de dettes.
C’est un budget raisonnable et équilibré en ce qui concerne les ambitions que nous avons pour notre ville.

Mme Scholler : D’abord, je voudrais préciser que la variation du nombre des encours sur la ville, ce nombre ne signifie quelque chose que s’il est comparé au nombre global du nombre d’entreprises implantées, cela fait deux ans qu’en commission, je réclame la liste des entreprises implantées sur la ville et qui paient leurs impôts, et qui n’ont pas seulement leur siège social sur la ville. En ce qui concerne, l’augmentation de 4,5% des loyers, ce n’est pas une augmentation trimestrielle, mais une augmentation annuelle qui est indexée sur le dernier trimestre de l’année.
Pour la quatrième année consécutive nous voilà réunis ce soir pour débattre de l’orientation que vous avez décidée de donner au budget de notre ville.
Les éléments de débat mis à notre disposition début 2004, bien que pauvres en réalisations municipales et en cohérence globale avaient au moins le mérite d’être intelligibles aux profanes que nous sommes.
Cette année, le document de 20 pages, qui nous a été remis, n’est pour bonne moitié, qu’un exercice de style technocratique, peuplé de sigles indécriptables. Les éléments concernant l’impact des données nationales sur le contexte budgétaire 2005, n’y sont pas traduits de manière simplifiée, pouvant les rendre compréhensibles aux "simples" élus que nous sommes.
Il serait pourtant important, que nous disposions d’éléments clairs, nous permettant d’alimenter notre réflexion au cours des 5 journées complètes durant lesquelles nous détenons les documents préparatoires au conseil municipal.
Soit, ce qui est fait est fait...

Nous, nous en tiendrons donc aux chapitres 2 et 4 du document préparatoire ayant trait à l’analyse de la situation financière de la collectivité et aux projets pour 2005.
Nous avions l’an passé qualifié vos orientations budgétaires d’"Arlésienne et bas de laine", cette année ne persiste que le "bas de laine" !
Car, force est de constater une fois de plus que votre frilosité est plus que maladive. En effet, la section de fonctionnement laisse apparaître un excédent de clôture de 5 M€ environ auquel s’ajoute l’excédent de la section d’investissement de 900 000 € déduction faite des restes à réaliser.
Dans ces conditions, pourquoi avoir augmenté les impôts en 2005, si cela était pour constituer une épargne de gestion de 3,6 M€ soit quasiment 24 MF....
Et comme l’on ne peut pas augmenter indéfiniment l’épargne de gestion, et que les caisses de la ville débordent de possibilités financières inutilisées, vous décidez, comble de la frilosité, de rembourser des emprunts....
Remarquez, ceci va vous permettre de réaliser 16 M€ de dépenses d’équipement en 2005, mais 16 M€ pour faire quoi ?......
Abstraction faite de la résidence sociale, dont le coût de réalisation incombera à la Sonacotra, vous planifiez des logements sociaux, ainsi que des logements intermédiaires, mais ce ne sera pas pour 2005, peut-être même ne verront-ils pas le jour avant la fin du mandat !
Il y aura bien sûr la voie d’accès au quartier du Cativel pour 750 000 €uros, je crois et après ?
Des aménagements de locaux au puits Y, pour les élèves de l’école de Microélectronique dont chacun aura noté le caractère provisoire, bon et après ? Des travaux de débroussaillement, soit......
L’ouverture d’un espace santé et d’un nouveau lieu d’accueil pour la petite enfance, en tout et pour tout, 2 salles, pas de quoi ruiner la ville ! Et surtout pas de quoi satisfaire les besoins d’accueil de bébés non satisfaits à ce jour !

On remarquera aussi que le gros du programme d’investissement se limite à quelques travaux de finition de programmes en cours de réalisation :
- La dernière tranche de rénovation des écoles du centre ;
- La finition de l’aménagement des espaces extérieurs de la piscine ;
- La remise en état des gymnases ;
- La fin du parcours sportif de Fontvenelle ;
- L’achat des instruments pour l’école de musique,
- La fin des travaux du foyer à Biver ;
- Le renouvellement du mobilier du foyer restaurant à Gardanne.

Voilà, c’est tout....Si mes comptes sont bons, nous sommes bien loin des 16 M€.
Monsieur le Maire, Mesdames et Messieurs les Conseillers Municipaux, nous souhaiterions vous inviter à rêver un peu notre ville. Nous vous proposons aussi, de contribuer à ce que ces rêves se réalisent.
Rêver, comme cela fût le cas à la fin des années 70, alors qu’une jeune équipe municipale d’union de la gauche "oui, une jeune équipe, dont il ne reste que vous Monsieur le Maire", s’emparait de la ville pour son premier mandat, avec de vraies ambitions pour Gardanne.
Souvenons-nous : un programme de 1 000 logements, des équipements culturels pour le coeur du pays minier avec cinéma et médiathèque, école de musique et ateliers d’arts plastiques, des projets pour les associations pleins les tiroirs, des projets de gymnases et de terrains de sports.
La mémoire d’une ville est importante, mais on ne bâtit pas l’avenir sur des souvenirs.

Projetons-nous donc vers l’avenir !
Comment voyez-vous notre ville en 2025 ? Combien d’habitants de plus, quel programme de logements pour les accueillir ? Quelles infrastructures à prévoir ? Combien de gymnases supplémentaires ? Comment organiser un centre ville qui intègre tous ces éléments ?
Il est grand temps de construire un projet global permettant d’atteindre des objectifs ambitieux qui auront été fixés.
Mais de par, votre gestion, chaque jour qui passe est un jour perdu.

Pour notre part, à Elan pour l’Avenir nous rêvons notre ville......
Nous la rêvons accueillante, avec, notamment, une vaste zone de développement de loisirs et de tourisme autour du château de Barème à la disposition des habitants avec un centre de loisirs pour nos enfants et l’accueil d’activités de plein air. Savez-vous que le Département des Bouches du Rhône a accueilli en 2004, plus de touristes que la Croatie. Recrutez donc un chargé de mission, afin de construire un projet de développement et de recherche de partenariats. Car, avec le domaine de barème, le Pavillon du Roy René et la richesse des zones boisées, le secteur de Valabre peut devenir un véritable pôle de qualité pour un tourisme environnemental et le développement des loisirs de plein air dans notre région.
Notre ville, nous la rêvons aussi dynamique, son blason redoré, affichant une ambition de rassembleuse d’un pays "Arc-Etoile" en construction, retrouvant son rôle historique au centre des petites communes qui constituent notre bassin de vie, afin de faire poids face à des métropoles trop influentes. Notre ville nous la rêvons encore attractive pour notre jeunesse, autour des nouvelles technologies, autour de cafés musique et de nombreux lieux de rencontres et de loisirs.
Notre ville, nous la rêvons culturelle, avec la salle de spectacle qu’elle espère depuis tant de temps. Culturelle aussi avec un cinéma "Trois Casino" rénové, ouvert sur une place publique où se côtoieraient étals de commerçants, terrasses de restaurants animées et promeneurs de tous âges, ébauche d’un centre ville agréable à vivre.
Notre ville nous la voulons enfin attrayante pour les créateurs d’entreprises et par là même, génératrice d’emplois.....
Et tellement d’autres choses encore en ayant simplement la volonté d’imaginer un peu le futur.....

Monsieur le Maire, Mesdames et Messieurs les conseillers municipaux, notre ville a les moyens financiers et humains des ambitions que je viens d’évoquer. Pour cela, il suffirait de faire l’appel, à cet enfant libre qui sommeille en chacun de nous, afin qu’il permette, pour un temps du moins, à l’adulte fataliste que nous sommes trop souvent devenus, d’oublier les discours pessimistes, les visions obscures de notre avenir, afin que renaisse l’espoir et que jaillissent les projets.

Madame Portail  : Monsieur le Maire, ce débat d’orientation budgétaire est vraiment cocasse. Il faut réellement que vous ayez un culot d’acier pour nous présenter le document qui nous est soumis aujourd’hui. En effet, l’année dernière, vous nous présentiez un document rempli de vos histoires à dormir debout sur l’intercommunalité avec Aubagne.
A cette époque, nous vous avions prévenus de la totale incohérence de ce projet. Pour mémoire, je vous rappelle ce que le groupe Gardanne Actions vous disait l’année dernière : "Au-delà de l’intercommunalité, ce territoire ne peut même pas être reconnu comme étant cohérent et pertinent, ni pour faire un contrat d’agglomération, ni pour faire un SCOT".
Mais, il est vrai qu’à l’époque, vous aviez de grandes difficultés pour recevoir le courrier et qu’un certain courrier du Préfet avait subi un acheminement bien long avant de vous parvenir.
Nous vous disions alors que des critères juridiques et techniques de fond rendraient ce projet impossible. En plus, les critères juridiques, économiques et sociaux qui s’appliquent pour rejeter votre projet d’incohérence territoriale sont des critères qui ont été définis par les textes Chevènement en général et la circulaire d’application Vaillant en particulier.

Nous vous avions prévenus que vous courriez à l’échec, car c’était de toute façon un échec programmé.
Comme d’habitude, vous avez rejeté tout cela avec un souverain mépris. Vos documents étaient farcis de vos certitudes intercommunales et, quoi que nous puissions vous dire, les choses étaient faites, quasiment faites et on allait bien voir ce qu’on allait voir. Et bien, on a vu ! L’intercommunalité ? Quelle intercommunalité ? Circulez, circulez, il n’y a rien à voir. Pas un mot, pas une ligne cette année sur ce sujet qui l’année dernière envahissait tous les documents municipaux. On dit souvent que les années se suivent et ne se ressemblent pas ! Vos documents pour le débat d’orientation budgétaire en sont une parfaite illustration.
Tout cela pose à l’évidence la question de la cohérence et de la crédibilité des documents que vous nous présentez. Comment voulez-vous que l’on vous accorde un tant soit peu de crédibilité quand, dans le même Conseil Municipal, vous nous présentez une exécution budgétaire 2004 avec un excédent net de 12 millions d’euros (fonctionnement et investissement confondus) et que, dans le même temps, à la délibération 17 concernant la zone de Jean de Bouc, vous n’hésitez pas à nous dire que vous abandonnez le projet parce que vous n’avez pas assez de sous ! C’est là la parfaite démonstration que vous agissez au coup par coup, sans stratégie, sans cohérence sans aucune vision d’avenir. Alors, pour dissimuler tout cela, vous racontez en permanence des histoires à dormir debout et, avec vous, c’est toujours la faute de quelqu’un d’autre.
Et quand je dis cela, ce ne sont pas simplement des propos d’élus de l’opposition. Nous pouvons, par exemple, ce soir, prouver que concernant la mission locale vous n’avez pas donné au Conseil Municipal une information juste et sincère.
Si nous n’avions pas, bien malheureusement, l’habitude de vos travestissements honteux de la réalité, nous aurions pu être surpris de vos déclarations irresponsables lors du dernier Conseil Municipal.
Vous avez déclaré, je vous cite : "quant à la responsabilité du Préfet, oui, c’est lui qui a cassé par volonté politique la mission locale". Et votre conseillère municipale déléguée d’embrayer derrière vous en déclarant de par ailleurs : "suite à la décision de l’Etat de démembrer la mission locale du bassin minier...".
Là aussi, concernant la mission locale, le groupe Gardanne Actions, mais aussi d’autres groupes du Conseil Municipal et des membres de la majorité, vous avaient dit que vous alliez droit dans le mur.
Alors, comme il n’est pas acceptable que vous fassiez toujours porter à d’autres le poids de vos responsabilités et de vos turpitudes, et que vous n’avez cessé de mettre en cause le Préfet dans cette affaire, par l’intermédiaire du Député Richard Mallié, nous lui avons posé la question en faisant état de vos propos.
Je tiens là la réponse de Monsieur le Préfet et il faut que le Conseil Municipal de notre commune soit informé de la réalité.

Voici ce que nous répond Monsieur le Préfet :

Par une lettre en date du 22 décembre 2004, vous avez appelé mon attention sur la décision du Conseil Municipal de Gardanne de créer une maison de l’accueil, de l’information et de l’orientation (M.A.I.O.).
Je tiens à vous préciser la position de l’Etat sur ce dossier, qui m’a conduit à demander au Maire de Gardanne d’adhérer à la mission locale du Pays d’Aix pour permettre la continuité de l’action à destination des jeunes.
Je rappelle que le départ au 1er janvier 2003 de cinq communes représentant 40 % de l’activité de la mission locale du Bassin Minier a remis en cause l’équilibre même de la structure. La convention constitutive du G.I.P., support de la mission locale expirait au 14 novembre 2004. Les parties concernées n’ont pas souhaité, compte tenu du départ de ces communes, renouveler au-delà de cette date leur engagement, le périmètre de la structure ne paraissant plus adapté aux besoins des jeunes.
En confiant à M. FAUQUEUR, sous-préfet d’Aix-en-Provence, une mission d’appui auprès des communes adhérentes, j’ai souhaité qu’une solution soit trouvée afin que les jeunes de chacune des communes concernées puissent continuer à bénéficier, après la disparition du G.I.P., d’une réponse au moins équivalente dans leur recherche de solutions d’insertion sociale et professionnelle.
C’est dans ce contexte que j’ai prolongé jusqu’au 31 décembre 2004, l’arrêté préfectoral de reconnaissance du G.I.P. et que le sous-préfet d’Aix en Provence et les services de la D.D.T.E.F.P. ont facilité l’adhésion de la commune de Septèmes-les-Vallons à la mission locale de Marseille, celles de Gréasque et de Cadolive à la mission locale du Pays d’Aix et celles de Saint-Savournin et de Belcodène à la mission locale d’Aubagne - bassin de l’Huveaune.
Malgré les efforts déployés, la commune de Gardanne n’a pas souhaité adhérer à la mission locale du Pays d’Aix, alors même que ses exigences de représentation au sein du conseil d’administration ou de maintien d’une antenne sur son territoire avaient été acceptés par le conseil d’administration de la mission locale du Pays d’Aix.
Les représentants de l’Etat au sein du conseil d’administration de la mission locale du Pays minier ont attiré l’attention du maire de Gardanne sur les difficultés provoquées par sa décision de créer une association spécifique.
Il a notamment été indiqué :
Que la seule réponse réaliste était l’adhésion de la commune à la mission locale du Pays d’Aix afin de permettre aux jeunes de Gardanne de bénéficier de l’ensemble des services en matière d’insertion et des nouveaux moyens prévus par l’Etat dans le cadre du plan de cohésion sociale ;
Que la création d’une M.A.I.O constituait un précédent dans la région et allait à l’encontre de la position de l’Etat et des représentants des missions locales concernant la structuration du réseau des missions locales ;
Que la M.A.I.O ne pourra pas bénéficier de moyens accordés par l’Etat aux missions locales en terme de subventions ou d’outils spécifiques facilitant les parcours d’insertion, dans la mesure où elle ne sera pas labellisée comme P.A.I.O. ou mission locale par le Ministère de l’Emploi, du Travail et de la Cohésion Sociale. Afin d’éviter que les jeunes de Gardanne ne subissent les conséquences de cette situation, j’ai demandé au Service Public de l’emploi d’étudier la possibilité d’une intervention renforcée sur ce territoire, notamment pour la mise en oeuvre du plan de cohésion sociale.

La lettre est là, à la disposition de qui la voudrait.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que tout cela ne correspond pas vraiment avec le baratin que vous nous avez servi.
Le problème, pour nous, c’est que vous faites toujours payer la note aux Gardannaises et aux Gardannais.
Vous avez par exemple augmenté les impôts en 2002 en affirmant que c’était indispensable et cette année, nous nous retrouvons avec 12 millions d’euros d’excédent.
Décidément, ce débat d’orientation budgétaire est un moment bien surprenant, où on ne peut que se demander avec inquiétude : qu’est-ce qu’il va bien pouvoir nous sortir l’année prochaine !
Vous connaissez Nicolas et Pimprennelle ?
Bonne nuit les petits papa Meï s’occupe de tout... La collection des histoires à dormir debout ne fait que commencer...

Monsieur le Maire : Je ne répondrais pas à cela.

Monsieur Peltier : Je voudrais apporter deux précisions par rapport, à ce qui a été dit sur la Maison de Retraite et la Chrysalide, oui se sont des projets communaux.
Car, notamment en ce qui concerne la Maison de Retraite, un projet dans lequel la commune met des sous, c’est un projet communal et cela va permettre à ce que la journée soit moins chère.

Monsieur le Maire : La maison de retraite, c’est 4 000 Frs de moins par mois par rapport aux tarifs pratiqués dans d’autres établissements similaires.

Monsieur Peltier : La Chrysalide, c’est un projet du Docteur La Piana que la commune a fortement soutenu. Je vous rappelle que nous nous avons décidé de "ne pas décider" tous seuls, le projet de délibération qui concernera le nouveau PLU et PADD, projet de territoire qui concerne toutes les communes, ce projet reprendra tous les projets, zones protégées.... en matière d’urbanisme. Ce projet sera une réponse à ceux qui se posent des questions. Le Préfet vient de donner raison à la commune de gardanne en approuvant le SCOT de la commune d’Aix en Provence sans la commune de Gardanne.
Par là même, l’Etat vient de donner raison à la commune de Gardanne.

Monsieur El Miri  : Je souhaiterais réagir à l’intervention de Madame Portail sans volonté de polémique. S’il y a quelqu’un dans ce conseil qui n’est pas autorisé à parler de baratin, c’est bien Mme Portail. Voilà, quelqu’un qui s’est fait élire aux dernières municipales sur une liste de gauche, qui aux dernières législatives appelle à voter pour le candidat socialiste et qui quelques mois après se retrouve dans le groupe UMP en train de travailler avec son député UMP.
Mme Portail papillonne de groupe en groupe au sein du conseil municipal depuis le début du mandat. Mme Portail, il y a un proverbe dans le sud de l’Algérie qui dit pour ce type de situation, c’est le chameau qui se moque de la bosse du dromadaire. En parlant du baratin des autres vous êtes dans cette situation.

Mme Portail  : Absolument pas Monsieur El Miri, la Gauche ne me convenait pas, j’ai changé.

Melle Nérini : Les services qui sont rendus aux jeunes par la M.A.I.O sont exactement les mêmes que la Mission Locale à part avec l’ANPE, mais nous sommes en train de travailler à une convention avec celle-ci, pour que les jeunes puissent bénéficier des mêmes services.

Madame Scholler : Monsieur El Miri, je pense qu’il serait sain qu’on ne fasse pas du débat d’orientation budgétaire, un débat politique et je pense sincèrement qu’on ne doit pas s’en prendre aux personnes. Mme Portail est porte-parole d’un groupe et ce n’est pas forcément Mme Portail qui parle.
En ce qui concerne la Maison de Retraite et la Chrysalide, vous avez mal interprété mes propos, je parlais de réalisation municipale, ce n’est pas parce que la commune s’associe que c’est une réalisation communale. Je parlais de réalisation municipale, d’un programme d’investissement de 16 millions d’euros.

Monsieur Peltier : Quand la commune met 4 millions d’euros, je pense que c’est une réalisation communale.

Monsieur le Maire demande que l’on procède au vote.

VOTE
UNANIMITÉ