N°0 - Approbation du Compte-Rendu du Conseil Municipal du 16 février 2012 Rapporteur M. le Maire

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M. MEI : Est-ce qu’il y a des remarques sur le compte-rendu du Conseil Municipal du 16 février 2012 ?

Mme CRUVEILLER : Très vite, notre groupe s’est aperçu que les comptes rendus du Conseil Municipal ne retraçaient pas la totalité des débats : soit les réponses sont incomplètes, soit inexistantes. C’est pourquoi nous nous abstenons depuis plusieurs années. Le dernier exemple date du 16 février 2012 où une de mes interventions n’a pas du tout été retranscrite à la question n° 2 portant sur le Débat d’Orientation Budgétaire qui était : "Non, Monsieur, il n’y a pas eu de débat, mes questions sont restées sans réponse". J’ai d’ailleurs demandé comme à chaque fois un rectificatif, que vous avez sur votre table. Mais qu’en est-il des autres interventions, Monsieur le Maire ? Il est impossible de se rappeler de tout.

En 2011, nous vous avions déjà interpellé à ce sujet et demandé d’adopter un mode de fonctionnement plus précis, ce qui est resté aussi sans réponse. Nous vous renouvelons notre demande.

Par ailleurs, il n’est pas acceptable que votre Première Adjointe, Mme Primo, puisque c’est elle que vous aviez chargé de mener le débat, ne réponde pas aux questions posées dans le cadre d’un débat rendu obligatoire par la loi. En effet, un débat suppose des échanges avec des questions et des réponses. Une succession de monologues ne peut pas être considérée comme un débat. Les problématiques soulevées préoccupent les Gardannais et les Bivérois. Ils souhaitent avoir des réponses concrètes.

Nous avons d’ailleurs voté contre la résolution affirmant que le débat d’orientation budgétaire avait eu lieu, puisqu’aucune réponse n’avait été donnée. C’est un manque de respect pour la population et pour nous qui les représentons. C’est un déni de démocratie.

C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de ne pas rester ce soir. Assister à un monologue ne nous intéresse pas. Notre groupe avait d’ailleurs conclu au dernier Conseil Municipal que nous ne voterions pas le budget présenté ce soir car nous n’avons pas les mêmes priorités que vous, pour notre commune et nos concitoyens. Nous quitterons donc la séance, après le vote de cette délibération. Merci de votre attention.

M. AMIC : Monsieur le Maire, Mesdames, Messieurs les élus, Mesdames, Messieurs, de nouveau, je me dois d’intervenir au nom du Groupe que je représente, Ensemble Pour Gardanne, pour revenir sur la séance précédente. Le compte-rendu que vous nous proposez n’est pas le reflet exact de nos débats.

Je ne vais pas reprendre un débat que je sais par avance inutile. D’autant plus inutile que même lorsque vous reprenez nos interventions comme lors du vote du Débat d’Orientation Budgétaire, vous avez la malhonnêteté de faire paraître dans Energie un compte-rendu du Conseil Municipal faisant état d’un vote au terme du DOB.

Ce n’est pas un problème administratif. Le DOB ne donne pas lieu à un vote. Tout le monde le sait, à commencer par vous qui êtes Maire depuis 1977 !! C’est un enjeu politique et nous l’avons tous bien compris... Au final, vous faites, comme d’habitude, exactement ce que vous voulez. A nous de supporter le mépris.

Nous l’avons dit et nous vous le redisons ce soir de manière très claire : votre Budget n’est pas à la hauteur des enjeux.

Il n’anticipe pas l’intégration de notre commune à la Communauté du Pays d’Aix, qui pour votre Majorité est devenue l’occasion d’un bas débat politique plutôt qu’un projet à préparer sereinement et TOUS ENSEMBLE pour la Ville. Il ne prend pas la mesure des enjeux financiers sur lesquels nous vous avons pourtant alerté à de nombreuses reprises et il ne permet en rien de répondre aux besoins quotidiens des gardannais en matière de travaux de voirie ou d’équipements publics.

Vous avez beau, par des efforts de mise en scène à vocation de soutien à votre candidate, donner un effet de débat et de nouvelle organisation, rien ne saurait masquer l’absence de projet.

Avoir remporté, légitimement, le dernier scrutin, vous donne de larges pouvoirs mais vous inscrit aussi dans de nombreux devoirs au premier rang desquels la reconnaissance complète des voix qui se sont minoritairement certes mais très significativement portées sur des orientations autres que les vôtres. 45 %, cela n’est pas une ultra minorité non plus.

Les Gardannais, que vous le vouliez ou non, tous les groupes d’opposition les représentent aussi et nous avons le droit à la même considération, au même respect que tout élu, quel que soit son mandat, quel que soit son engagement, son affiliation politique. Le débat républicain exige que vous répondiez à nos questions et que vous nous associiez à la préparation des grandes décisions qui engagent la Ville. Et que les conseillers en charge des Délégations rémunérées soient soucieux de nous répondre exhaustivement, sans erreur. Cessez de nous renvoyer vers les services de la Ville, ils sont au service des Gardannais, pas au service des mauvais élèves de votre majorité.

Nous ne pouvons plus tolérer cette attitude anti-démocratique qui consiste à occulter certaines de nos interventions, à créer des comités de pilotage pour nous spolier de notre droit à prendre part à la décision et surtout cette volonté de ne jamais répondre à nos questions, qui, je le crois, vont toujours dans le sens de l’intérêt général. Vous l’aurez remarqué, nous faisons de nombreuses propositions pour que notre opposition reste constructive, au service des Gardannais.

Les commissions ? Certaines ne se réunissent plus ou alors vous nous faites l’aumône d’une convocation quelques heures avant leur tenue pour des réunions à 10h ou à 15h. Ces commissions et le Conseil Municipal doivent rester des lieux de débat. Ce conseil n’est pas une chambre d’enregistrement de décision prise ailleurs, par avance, dans le dos des représentants démocratiquement élus.

Comme c’est dans le dos des Gardannais que le journal ENERGIES n’est plus le journal de la Ville, c’est devenu Votre journal. D’ailleurs, vous l’avez dit ici à plusieurs reprises. Sur les deniers acquittés par 100 % des Gardannais, vous dirigez, que dis-je, contrôlez en tant que Directeur de la publication, élu à 55 %, auto-nommé en lieu et place de votre ancienne directrice de Cabinet, l’ensemble des leviers de communication de la ville : le fond, la forme. Tout est sous votre joug.

Alors nous avons choisi de ne pas participer à cette séance où pourtant devrait être débattu le Budget de la Ville. Car on sait que de Débat, il n’y aura pas.

A quoi bon ? Nos interventions resteront sans réponse… Au mieux, nous aurons le droit au mépris habituel. Au pire, nous manquerons le beau discours de Mme La Première Adjointe vantant le bilan et les valeurs de votre équipe, « l’humain d’abord » ou peut être, allez savoir, aurons-nous droit à vos coupons de réductions à 2 ou 4 sous pour les Gardannais et les Centres de Vacances dont ils sont propriétaires !

Il serait bon que la démocratie participative et sociale que vous défendez dans vos tracts et sur vos affiches, vous la mettiez en pratique, ici et maintenant.

On sait très bien que vous dénoncerez la politique de la chaise vide, mais c’est vous qui avez vidé nos sièges d’élus de leur contenance. Nous vous souhaitons un excellent débat, entre vous, membres de la Majorité, enfin ce qu’il en reste car elle aussi à tendance à se vider. Votre vœu pour ce jour est exaucé : un conseil enfin transformé en comité de pilotage, ou de soutien, on ne sait plus vraiment, sans contradiction ni contrariété, des votes à l’Unanimité. Une Unanimité de plus en plus illusoire.

Mesdames Cruveiller et Ferrarini, Messieurs Lambert, Amic, Calemme et Sandillon se lèvent et, sans attendre le vote, quittent la séance du Conseil Municipal.

M. MEI : Il est évident que dans deux mois environ, il va y avoir des élections... Cela fait partie des manœuvres... Le débat n’est peut être pas parfait mais nous sommes sans arrêt à discuter, à rencontrer les gens : nous ne méritons pas ce qualificatif "anti-démocratiques". Je rappelle aussi qu’ils se plaignent d’un manque de débat mais ils n’assistent même pas, en général, aux commissions dont ils font partie. Pour prendre exemple, M. Amic n’était pas présent à la dernière commission du CCAS.

Mme BLANGERO : Ni au dernier, ni à l’avant dernier...

M. MEI : Nous allons donc le mettre aux voix. Nous allons mettre rapidement en place la sonorisation de la salle du Conseil Municipal. Moi, le compte-rendu, je ne l’ai pas relu. J’ai confiance en Sonia et en Carole. Je sais qu’elles font au mieux. Quand il y a des insuffisances ou des erreurs, nous corrigeons immédiatement. Donc, qui approuve le dernier compte-rendu du Conseil Municipal ?

VOTE
UNANIMITÉ