N 04 - Vote du Budget Primitif Principal - Exercice 2003 Rapporteurs M. le Maire/Mme Aznif

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Madame Aznif : Le Budget Primitif présenté reprend l’ensemble des propositions soumises au débat d’orientation budgétaire qui s’est tenu lors du Conseil Municipal du 27 Janvier 2003. Il s’élève globalement à 40 203 520 €uros dont 33 567 358 €uros pour la section de fonctionnement et 6 636 162 €uros pour la section d’investissement.

Monsieur le Maire : Je voudrais dire quelques mots sur Le budget qui vous est proposé ce soir est un budget sérieux, réaliste qui prend en compte les besoins de notre population tout en ayant le souci d’une gestion saine et prudente qui n’hypothèque pas l’avenir. Je ne reviendrai pas sur les grandes réalisations en cours que j’ai déjà évoquées dans le cadre du débat d’orientation budgétaire.
Après 6 ans sans augmentation, et c’est un cas unique dans notre département, il propose une augmentation des taux modérée. En effet les communes payent aujourd’hui les effets des annonces gouvernementales de baisse des impôts. L’on fait prendre en charge par les collectivités territoriales la baisse des rentrées de l’état. Les décisions prises ces derniers jours par le Congrès au titre de la décentralisation sont de ce point de vue particulièrement inquiétantes.
En ce qui concerne la Taxe Professionnelle, après une hausse importante des bases suite aux retombées du chantier ( création du groupe 4) de la centrale thermique, les bases sont actuellement en stagnation relative, après avoir diminuées en 2001 suite à la réforme de la TP En effet le retrait de la part salaires s’est traduit par une baisse sensible des bases pour les plus grosses entreprises Cette baisse a été compensée par l’Etat, mais les entreprises les plus importantes ont moins contribué au budget de la commune.
120 nouvelles entreprises ont été imposées en 2002 contre 80 nouvelles impositions en 2001. Soit sur 2 ans 200 entreprises supplémentaires.
Parmi l’ensemble des entreprises, 76 sont forfaitisées (montant TP 250 euros) , et 269 entreprises ont une base TP de 879 euros.
Concernant la réforme sur la part salariale, on constate que sur les zones d’activités les plus fortes contributrices ont vu leurs bases diminuer : - 12 % en moyenne sur la Palun avec des baisses pouvant aller de 50 à 60% pour certaines et des baisses de 26% en moyenne pour les plus importantes de la zone Avon.
Autre exemple, les entreprises de travail temporaire ont vu leurs bases baisser de 99%. Par ailleurs je vous rappelle que le conseil municipal avait décidé des exonérations de taxe professionnelle  :
une, partielle (50% de la part communale pendant 2 ans) qui concerne les gros projets industriels (créations ou extensions)
une qui concerne toutes les créations d’entreprises.
Notre ville a une attractivité réelle comme en témoigne la hausse du nombre d’établissements sur plusieurs années (source : INSEE-SIRENE)
Sur l’extension ZI Avon : 6 lots vendus, le reste est en en compromis ou en réservation. Sur le parc d’activités de Bompertuis 25 lots sont vendus, le reste est en compromis.
Je tiens à rappeler que la ville dans un souci de développement et de création d’emplois avait décidé de créer une nouvelle zone de 30 ha. Ce projet d’envergure a été freiné par la difficulté d’obtenir les financements nécessaires promis dans le cadre de la réindustrialisation du Bassin Minier et par le désengagement de l’Etat sur ce dossier. Le Préfet n’ayant pas signé le périmètre de l’intercommunalité, cette zone est en attente dans la mesure où l’aménagement de nouvelles zones d’activités est de compétence intercommunale.
En ce qui concerne la taxe d’habitation il faut avoir en tête trois éléments afin d’avoir une perception juste de la réalité. Il convient de rappeler que :
dans notre commune moins d’un ménage sur deux est assujetti à cette taxe,
il convient ensuite de la regarder en valeur absolue et non en valeur relative car si les taux sont élevés les bases sont en revanche plus faibles que la moyenne départementale,
enfin le montant d’un impôt est à examiner au regard des services rendus à la population et comme l’a fait remarquer dans son examen la chambre régionale des comptes, les services rendus à la population de Gardanne sont largement supérieurs à ceux qu’ils sont dans la moyenne des villes de même taille.
D’autre part, il est utile de rappeler qu’il n’y a pas à Gardanne de taxe d’enlèvement des ordures ménagères et je m’étonne que les laudateurs de l’intercommunalité à tout crin "oublient" ce détail. La mise en place de celle ci dans le cadre de l’intercommunalité se traduira pour les Gardannais par la création d’un nouvel impôt dont le montant se situera entre 38 et 60 euros selon les hypothèses retenues, c’est à dire entre 250 et 500 f. Ce budget montre à l’évidence, pour ceux qui ont l’honnêteté de s’en tenir aux faits que notre ville bâtit son avenir, avec de nouveaux équipements, et une amélioration continue du cadre de vie.
Ainsi que ce soit en terme d’implantation d’entreprises ou de nouveaux habitants notre ville est très attrayante. Une des conséquences en est hélas une flambée des prix sans précédent sur le foncier. Cette situation est exacerbée par le manque sur toutes les communes alentours de logements sociaux.
Je saisis d’ailleurs une nouvelle fois M Le Préfet pour lui demander de faire en sorte que la loi SRU visant à répartir harmonieusement l’habitat social sur le territoire soit mise en œuvre dans notre département. Chacun sait où est la difficulté, avec des maires qui refusent de participer à cette solidarité, au mépris des populations les plus modestes.
Ce budget est donc un budget qui permet à Gardanne d’aller de l’avant tout en se ménageant des marges de manœuvre pour l’avenir. J’ajoute enfin qu’en poursuivant ses efforts dans une gestion rigoureuse des finances, la ville se dote de nouveaux outils de contrôle de gestion conforme aux exigences de notre temps.

Madame Scholler : Monsieur le Maire lors de votre discours les jours des voeux à la population vous avez déploré devoir augmenter les impôts locaux cette année, chose qui n’avait pas été faite depuis plusieurs années.
Vous imputez cette augmentation au désengagement de l’Etat qui vous oblige à le répercuter sur le contribuable local. Or, il s’avère qu’à la lecture du rapport budgétaire établit par vos services, il ressort que le budget 2002 semble dégager un excédent de gestion de près de 15% par rapport au prévisionnel, dû selon vos explications à une maîtrise des charges de fonctionnement. Dans votre budget 2003, l’autofinancement représente : 3 269 481 €uros au lieu des 1 359 059 €uros budgétés sur 2002 (soit une augmentation de 140 %) auxquels il nous faut donc ajouter l’excédent 2002.
Je me suis alors dit qu’étant donné l’importance de ces sommes affectées à l’investissement, vous alliez avoir les moyens matériels de développer un certain nombre de projets ambitieux pour notre ville.
J’ai donc compulsé les éléments budgétaires se rapportant aux investissements pages 73 et 74.
Quelle fût ma surprise en constatant qu’il n’en était rien !
Alors pourquoi augmenter les impôts alors qu’il n’y a rien de bien ambitieux et surtout rien de plus que ce dont on nous rebat les oreilles depuis des années :
L’école de Micro-Electronique, la rénovation de la piscine municipale, qui je vous le rappelle est en projet depuis plus de 10 ans.
Que sont devenus vos ambitieux projets d’aménagements du centre ville ?
De création d’une salle des fêtes et d’un centre de congrès à Biver ?
Pourquoi ne menez-vous aucune politique d’investissement significative ?
Si je regarde l’état de la dette (p101), l’encours en est de 7 053 000 €uros, soit environ 21% des recettes réelles de fonctionnement, ce qui pour rendre les choses plus compréhensibles, équivaudrait à un ménage qui ayant des revenus salariaux de 3 000 €uros aurait pour tout emprunt 630 €uros pour un lave-vaisselle alors qu’il aurait bien besoin d’une nouvelle voiture ou d’un appartement à lui et qui par une prudence excessive malgré sa possibilité de réaliser ses projets, y renoncerait.
Ne pas recourir raisonnablement à l’emprunt n’est pas un signe de gestion responsable, mais d’un manque d’ambitions, voir d’un manque de perspectives pour l’avenir.
Etre endetté ne signifie pas être surendetté, le recours à l’emprunt doit seulement être cohérent avec la capacité de remboursement. Or, la capacité de remboursement de notre commune est largement supérieure à celle utilisée.
Enfin, ce qui m’a le plus interloquée est surtout une ligne d’investissement pour le développement économique égale à 0.
Monsieur le Maire, vous clamez haut et fort dans la presse et lors de vos interviews dans les informations télévisées régionales que vous avez su prévoir la reconversion.
Qu’avez-vous fait ?
Et surtout, que faites-vous aujourd’hui concrètement pour le développement économique de notre ville à part décourager les entreprises à s’y implanter grâce à un taux de TP prohibitif ?
Combien de nouvelles entreprises se sont-elles implantées sur notre ville en 2002 ?
Et surtout combien ne l’ont pas fait ?
Avez-vous pris la peine d’étudier les raisons qui les ont amenées à y renoncer ?.
Le Groupe Elan pour l’Avenir votera contre ce budget, car il n’est pas à la hauteur des ambitions que nous nourrissons pour notre ville, il n’est même pas à la hauteur des réalisations que vous promettiez lors de la campagne des élections municipales.
Mesdames et Messieurs les conseillers municipaux, Gardanne doit retrouver ses dynamiques passées, Gardanne doit retrouver toute sa place dans la région.
Alors que l’activité industrielle est menacée, que l’activité du centre ville décline, à l’heure ou les militants associatifs sont malmenés.
Accepterez-vous encore longtemps de soutenir une direction municipale qui condamne notre ville à l’asphyxie, alors que vous avez entre vos mains tous les moyens humains, techniques et financiers d’offrir un vrai avenir à notre ville ?
Bon sang, Mesdames et Messieurs les conseillers municipaux, réveillez-vous
il est déjà bien tard !!!!

Monsieur le Maire demande que l’on procède au vote.

VOTE
POUR   CONTRE
26 Majorité Municipale   04 Groupe Elan pour l’Avenir
01 M. Poussel
01 Mme De Féligonde
01 M. Rapuzzi
ABSTENTION
01 Mme Portail